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Chéri : beauté et émotions à la Belle époque

In Cinéma
Dimanche dernier, jour pluvieux, je suis allée avec Florence du côté du Gaumont Parnasse voir « Chéri », film réalisé par Stephen Frears. Je ne connaissais de lui que « Les liaisons dangereuses », superbe film avec John Malkovitch et Michelle Pfeiffer. Cette dernière est au casting de « Chéri » aux côtés de Rupert Friend. « Rupert qui ? » allez-vous me dire. Rupert Friend. Il paraît qu’il était dans « Orgueil et préjugés » : je ne crois pas l’avoir remarqué. Je devais être trop occupée à lutter contre l’oppression dans laquelle cette superbe histoire nous entraîne.

Revenons à l’histoire de « Chéri »

« Chéri » a le Paris du début du XXe siècle pour cadre. Léa de Lonval est une belle et aisée courtisane d’environ 50 ans. Une ancienne consoeur la pousse dans les bras de son fils : Fred Peloux, surnommé « Chéri ». Mais après quelques années à partager lit et vie, Mme Peloux décide qu’il est temps pour son fils de se marier et que l’élue serait Edmée, la fille d’une autre courtisane. Léa et Chéri doivent alors se séparer et cette rupture est beaucoup plus difficile à surmonter qu’ils ne le pensaient…

Alors, alors ?

Ce film, tiré d’un roman de Colette, est une réussite.

Les intérieurs sont superbes. Léa de Lonval habite un hôtel particulier comme Paris sait si bien les faire. Tout semble sorti droit d’une gravure : la baignoire en milieu de pièce, les perles, les escaliers… Léa, surnommée « Nounoune » (quelle horreur !), rayonne. Chacune de ses tenues est d’une élégance infinie et on rêverait d’avoir des penderies garnies de robes aussi somptueuses… Toute courtisane qu’elle est, Léa est angélique.


Mme Peloux réside également dans une très belle demeure mais plus chargée, moins raffinée. Reflet de sa personnalité. Elle est assez vulgaire et joue dans le registre de l’opulence. On retient son jardin d’hiver et le jardin en extérieur… Beaux et excessifs.

Dans les mêmes décors, on respire et on étouffe. Le jardin d’hiver semble tout à tour être une bulle d’air lorsque les coeurs sont légers et moite et insupportable lorsqu’ils suffoquent.

Chéri est égoïste et mystérieux. Il est détestable mais on l’aime. Il représente l’intouchable touché. On ne sait quoi penser de ses cheveux bruns trop longs, on perçoit sa torture sous son chapeau haut de forme, son coeur fier. Il est à la fois droit et lâche. Un être perdu et sublime.


La cas de la pauvre Edmée est difficile à cerner. Comment pourrait-elle égaler une femme de trente ans son aînée ? Sa position est difficile, elle souffre aussi. Mais elle souffre de n’être qu’ordinaire. Elle est une jeune femme sacrifiée, mariée à un homme trop liée à une autre. Elle est un pion qui n’a pas demandé à intégrer le jeu.

Le film décrit très bien l’absence et la solitude de ceux qui s’aiment. La douleur, la jalousie, encore la douleur… Un cri dans la nuit, des pas qui s’éloignent sur les pavés… A qui ce film pourrait ne pas parler ?

En résumé, si vous êtes sensibles à la Belle époque et aux tourments de l’âme, courrez !

Le rainbow bridge, un oasis de verdure au cœur du lac Powell

Jour 6 : Lac Powell et Rainbow bridge

In États-Unis, Ouest américain, Voyages

Samedi 21 mars : peut-être la journée la plus tranquille du séjour ! C’est en tout cas le seul jour où nous n’avons pas changé d’hôtel. Au programme : le lac Powell ! Comme je le disais dans mon billet « jour 5« , c’est un lac artificiel formé par la construction du barrage de Glen canyon sur le Colorado.

 Nous avions rendez-vous pour prendre un bateau à 8h30. Sachant qu’à cette période, un seul bateau par semaine propose une croisière jusqu’au Rainbow bridge et connaissant le coût de la réservation, il ne faut pas le manquer. En partant en voiture de l’hôtel à 8h, nous espérions arriver à l’heure. C’était sans compter la difficulté pour trouver l’embarcadère, caché derrière un hôtel lui-même complètement isolé. Ça avait un peu des airs de « la carte au trésor ». Trois filles qui tournent dans tous les sens, trottent pour demander leur chemin… Tout s’est bien fini !

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Balade à Belleville

In Paris au fil des rues
Un dimanche après-midi début avril, je pars à la découverte de Belleville. Comme je connais mal le quartier et qu’il me semble qu’il faut quelques explications pour le cerner un peu, je suis une visite commentée de 2 heures qui doit finir à Ménilmontant.

Belleville est un quartier parisien multiethnique situé au Nord du XXe et au Sud du XIXe arrondissement. C’est un ancien quartier ouvrier qui accueille un certain nombre d’artistes. Un mur est même réservé aux graffeurs.

Belleville est connue pour Edith Piaf et Maurice Chevalier.

Je ne m’y étais rendue qu’une seule fois et avais le souvenir d’une grande oeuvre de Ben : « il faut se méfier des mots ». J’ai souvent eu envie d’y retourner.

Verdict : la balade était agréable et instructive mais je me suis sentie touriste, j’ai eu du mal à m’identifier. Je me retrouve dans de nombreux quartiers de Paris, au sens non géographique : le Marais, St Germain des Prés, Montmartre… Mais je suis un peu perdue à Belleville, trop loin de mon univers, même si j’ai bien aimé le côté « artistes » et populaire…

A voir si vous vivez dans la région ou êtes un peu plus que de passage dans la capitale.

L’oeuvre « les trois temps » : trois artistes ont composé sur le passé, présent et futur. Ben représente le présent.

Alors que tous les regards se portent sur les marches d’escalier où la légende fait naître Edith Piaf, je suis attirée par de belles affiches…

Ratatouille, le restau parisien

In Restaurants, Restaus à Paris

Le samedi 4 avril au soir, je me suis rendue au restaurant Ratatouille avec mes parents venus en visite à Paris. Mon choix n’était pas innocent car j’avais lu une bonne critique sur le blog de Bliss et le restau se trouve dans le IIe arrondissement, où je me trouvais en fin d’après-midi.

La première impression en entrant est plutôt bonne : la déco est moderne mais sans trop, on remarque le grand bar, les escaliers, la mezzanine, l’ambiance feutrée et adaptée aux groupes comme aux couples.

Nous avons été placés « en vitrine ». La serveuse nous pressait un peu au départ et a eu du mal à décrocher un sourire. Nous n’avons vu sa bouche s’étirer que lorsqu’on a sincèrement complimenté les plats !Continue reading

Le Grand canyon au coucher du soleil - Photo Laurence J

Jour 4 : Grand canyon et route vers Monument Valley

In États-Unis, Ouest américain, Voyages

Jeudi 19 mars : nous nous levons tôt, « comme d’hab » ! Cette journée va nous mener face à l’immensité du Grand canyon avant de prendre la route pour Monument Valley.

Nous prenons le petit-déjeuner au Grand Hotel. Le buffet n’est pas mémorable et plutôt cher… sauf qu’en ayant réservé la nuit avec Expedia, on n’en paie qu’un sur trois. On retiendra quand même l’immense pancake qui nous est servi ! Jamais vu un pancake pareil !Continue reading

Calico Ghost Town, Ouest amércain

Jour 3 : Calico Ghost Town et le Grand canyon

In États-Unis, Ouest américain, Voyages

L’Ouest américain dans toute sa splendeur : sur les traces du Far West à Calico Ghost Town, découverte d’une petite partie de la route 66 et arrivée au Grand canyon, impressionnant de par son immensité !

Mercredi 18 mars, nous nous levons après une nuit… bruyante. Le bruit ne venait pas de voisins de chambres mais de l’avenue ! Heureusement que comme seul critère pour la chambre, nous avions demandé à ce qu’elle soit tranquille… Nous prenons le petit déj’ bof (couverts, verres en plastique et nourriture… en plastique ?) à l’hôtel et voyons pour la première fois une femme en chaise roulante à cause de son (très fort) surpoids. Ça nous a vraiment fait penser au film « Wall E » et aux hommes devenus quasi-invertébrés…Continue reading

Faisons un rêve : Guitry à Edouard VII

In Culture, Spectacles, Théâtre
L’affiche de « Faisons un rêve » ne m’attirait guère. La seule image de Clotilde Coureau, Pierre Arditi, Martin Lamotte ne m’avait pas interpellée. Les critiques sur la pièce de Sacha Guitry étant bonnes, voire excellentes, j’ai fini par me laisser convaincre et me suis rendue au théâtre Édouard VII (Paris 9e) ce week-end.

L’histoire est celle d’un homme qui souhaite séduire la femme d’un ami. L’ami est une sorte d’abruti, qui n’a pas grand chose pour lui. L’homme est intelligent et raffiné, avocat mais pas en exercice. L’ami va se rendre complice sans même s’en rendre compte…

Alors, alors ?

Le point qui n’a pas aidé sans doute était le fait que j’étais en dernière catégorie. En plein centre mais au 2e balcon. Qui a dit que le spectateur qui a payé 22,50 € (tout de même…) devait être sérieusement délaissé par le jeu sur scène par rapport à celui qui en a payé 33 de plus et est placé à l’orchestre ou au premier balcon ? A mes yeux, l’un des intérêts du théâtre est le fait d’être emporté par les comédiens, par la vie du lieu. Et « faisons un rêve » m’a laissée assise sur mon siège très étroit. Car oui, lorsque l’on mesure 1,72 m, on est déjà trop grand pour prétendre tenir une place au théâtre Edouard VII. Il devait me manquer au minimum 5 cm pour pouvoir serrer mes deux jambes ! Au bout d’1h50, ça devient très complexe. Comment font les vrais grands ? Mais passons…

Le décor est sympa, la mise en scène plutôt bonne, le texte est parfois longuet mais souvent assez drôle… On n’explose pas de rire mais on sourit largement de bon coeur à plusieurs occasions. Martin Lamotte a du mal à cacher son fou rire, Clotilde Coureau « n’arrive pas jusqu’au 2e balcon » et Pierre Arditi est vraiment très bon. C’est sa prestation qui est saluée partout. Et en effet, il a beaucoup de mérite à s’exprimer de façon aussi drôle et aussi rapide ! Sa gestuelle est très bonne, il habite la scène. Mais parfois, la tension qu’il exprime est si forte que l’on se sent soi-même assez stressé. J’ai eu envie qu’il parle moins vite, qu’il ne m’assomme pas de ses bons mots !

J’avais trop d’attentes. J’aurais aimé adorer cette pièce mais elle ne m’a fait passer qu’un moment agréable que je n’aurais pas souhaité voir durer plus longtemps…

Par ici, le site du théâtre Edouard VII

Cléopâtre et l’Égypte au Palais des Sports

In Comédies musicales, Culture, Spectacles
Le dimanche 15 mars dernier, je me suis rendue au Palais des Sports (Paris, XVe) pour assister à une représentation de « Cléopâtre », la comédie musicale de Kamel Ouali. Ma soeur m’avait offert une place pour mon anniversaire et nous avait réservé des places au 3e rang depuis l’été dernier.

En arrivant sur place, je ne savais pas trop à quoi m’attendre puisque j’avais lu et trouvé assez peu de critiques depuis le début du spectacle le 29 janvier. Je n’avais en mémoire que « Les 10 commandements », qui portait aussi sur l’Égypte et dont les chorégaphies étaient également de Kamel Ouali. La barre était donc très haute puisque la comédie musciale vue au lycée m’a laissé un souvenir impérissable (j’avais eu la chaire de poule la moitié du spectacle et ce n’était pas dû à la température ambiante !).

L’histoire :

A la mort de leur père, Cléopâtre et son frère Ptolémée héritent de la terre d’Égypte. Écartée du pouvoir, elle use de son charme pour convaincre César, qui s’apprêtait à envahir son royaume, de lui laisser le trône d’Égypte. La jeune reine s’installe à Rome et son histoire avec César est très mal vue par les sénateurs…

Alors, alors ?

Une chose est certaine : si vous aimez les comédies musicales, celle-ci vaut le détour. « Cléopâtre » est un spectacle qui frise la perfection sur plusieurs plans : décors, costumes, mise en scène. Si les photos sont interdites jusqu’aux saluts, ce n’est pas par hasard. Les éléments de décor qui passent sur scène sont époustouflants. On ne peut pas rester de marbre sur notre siège. Ce n’est pas un argument mais je n’ai pas besoin d’en trouver : c’est simplement somptueux !

Le casting est plutôt bon. Évidemment, on peut penser à un manque de charisme de la part de nos trois principaux héros mais comment égaler celui que devaient avoir Cléopâtre, César et Marc-Antoine ? Sofia Essaïdi est un bon choix. Rien de bien sérieux à déplorer niveau casting. Petit coup de chapeau pour Dominique Magloire, qui joue Charmon, la conseillère et suivante de Cléopâtre, car elle chante à merveille et sa voix est d’une clarté à toute épreuve.

Les chansons ne resteront pas gravées dans l’histoire mais sont sympathiques. Je n’aurais jamais acheté le CD sans voir le spectacle mais j’écoute très volontiers l’album sur Deezer depuis que j’ai vu la comédie musicale. Quelques titres ressortent bien : « l’accord », « ce qui me touche », « je serai ton ombre », « je serai fidèle » (que de promesses !).

Là où ça coince davantage, c’est que sur quelques chansons, on a l’impression que les chanteurs sont en play back ! Je vous en supplie, que quelqu’un vienne démentir ça dans les commentaires ! Des chansons en play back dans une comédie musicale, ce n’est ni possible ni même envisageable à mes yeux ! Donc prions ensemble pour que ma soeur et moi nous soyons trompées ! En tout cas, la bande son est trop présente. Pour un spectacle visuellement aussi magnifique, on aurait aimé un orchestre mais surtout pas entendre des voix enregistrées qui s’ajoutent par-dessus : des voix de chanteurs qui ne sont pas sur scène ! Ah, mais quel gâchis !!

En bref, abstenez-vous si vous êtes des puristes de la voix et de la musique. Dans le cas contraire, si vous avez envie d’aller voir « Cléopâtre, la dernière reine d’Égypte », courrez-y !

Le site du Palais des Sports : par là
Le site du spectacle Cléopâtre, par ici