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Théâtre

« Le vieux juif blonde » : l’heureuse et touchante rencontre entre un texte et une comédienne

In Culture, Théâtre

Comme moi, vous avez peut-être entendu parler de la pièce « Le vieux juif blonde » lorsqu’elle a été jouée pour la première fois par Mélanie Thierry, en 2006. Aussi, quand on m’a proposé d’y assister cet automne, j’étais très curieuse de découvrir le texte d’Amanda Sthers et l’interprétation qu’en fait Aurore Auteuil.
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Théâtre : « Panique au ministère » déchire !

In Culture, Théâtre
Deux mois après notre retour des États-Unis, Laurence, Florence et moi nous sommes retrouvées un dimanche après-midi autour d’une bonne pièce de théâtre : « Panique au ministère », à l’affiche du théâtre de la Porte Saint-Martin. Nous avions trouvé des places à 29,50 € en première catégorie sur le site du théâtre et étions placées en corbeille : un peu en hauteur avec beaucoup de place pour s’installer et tout près de la scène. Nickel !

Le résumé de la pièce, en ligne sur le site du théâtre

« Gabrielle est la chef de cabinet du ministère de l’Éducation Nationale. Entre Louis, son ministre complètement largué, Cécile, son énergique mère croqueuse d’hommes et Sarah sa fille en quête d’indépendance, elle n’est pas beaucoup aidée ! L’arrivée d’Eric, jeune homme de ménage de 20 ans son cadet, va faire voler en éclats ses habitudes d’éternelle célibataire et semer la panique au Ministère… »

Motivation initiale

Ceux qui me connaissent « en vrai » ont sans doute déjà compris en lisant le début de ce billet ce qui m’a motivée pour aller voir cette pièce… Mais à cette raison s’ajoute aussi la bonne critique qui était parvenue via les médias jusqu’à mes oreilles. Et l’affiche m’inspirait.

Les comédiens et leur rôle

Je connaissais deux des comédiens :

Amanda Lear, mais qui ne la connaît pas ? Elle colle parfaitement au rôle de Cécile. La surprise en la voyant est quand même l’état de son visage… la pauvre !

Édouard Collin, un jeune bellâtre icône gay né un 28 février, comme moi, que j’avais vu sur scène dans « Une souris verte » et à la télé dans la saison 2 de Clara Sheller. Il n’a pas le jeu le plus naturel du monde mais tire bien son épingle du jeu. Il fait immanquablement penser au jardinier de « Desperate housewives »…

Les autres comédiens :

Natacha Amal est Gabrielle, la chef de cabinet. Elle est vraiment rayonnante dans cette pièce.

Raymond Acquaviva, aussi metteur en scène, est le ministre. Ce que j’ai trouvé étrange, c’est sa façon d’être très en retrait, ce qui est très surprenant de la part d’un ministre. Son effacement n’était pas très réaliste.

Camille Hugues est Sarah, une jolie blondinette…

Elie Axas est la femme du ministre, qui passe juste pour une illuminée inintéressante dans la pièce.

Une pièce rigolote et réussie !

Assurément, si vous aimez le théâtre et habitez dans le coin : cette pièce vaut le détour ! Pas une seconde d’ennui, des situations vraiment amusantes qui font rire, réellement et régulièrement. La pièce est actuelle, surprenante, le public n’est pas vieillissant, le théâtre est beau, aucun comédien n’est plié de rire dans son coin à l’idée de ce qu’il va dire.

Même si un ou deux éléments de l’intrigue sont prévisibles, la pièce n’est pas avare en surprises de taille ! La dimension politique n’est que secondaire tant les problèmes sentimentaux des uns et des autres occupent leur vie !

« Panique au ministère » est l’une des meilleures pièces de cette saison à mon goût, peut-être même plus drôle que « Hors piste » et pas loin du niveau des « Deux canards » dans un tout autre registre. En tout cas, je la place devant « Secret de famille« , « Bio mais pas dégradées« , « La maison du lac« , etc.

En bref : je conseille chaleureusement !



Théâtre de la Porte St Martin
18 boulevard Saint Martin
75 010 Paris
de 15 à 40€
Le site du théâtre

Faisons un rêve : Guitry à Edouard VII

In Culture, Spectacles, Théâtre
L’affiche de « Faisons un rêve » ne m’attirait guère. La seule image de Clotilde Coureau, Pierre Arditi, Martin Lamotte ne m’avait pas interpellée. Les critiques sur la pièce de Sacha Guitry étant bonnes, voire excellentes, j’ai fini par me laisser convaincre et me suis rendue au théâtre Édouard VII (Paris 9e) ce week-end.

L’histoire est celle d’un homme qui souhaite séduire la femme d’un ami. L’ami est une sorte d’abruti, qui n’a pas grand chose pour lui. L’homme est intelligent et raffiné, avocat mais pas en exercice. L’ami va se rendre complice sans même s’en rendre compte…

Alors, alors ?

Le point qui n’a pas aidé sans doute était le fait que j’étais en dernière catégorie. En plein centre mais au 2e balcon. Qui a dit que le spectateur qui a payé 22,50 € (tout de même…) devait être sérieusement délaissé par le jeu sur scène par rapport à celui qui en a payé 33 de plus et est placé à l’orchestre ou au premier balcon ? A mes yeux, l’un des intérêts du théâtre est le fait d’être emporté par les comédiens, par la vie du lieu. Et « faisons un rêve » m’a laissée assise sur mon siège très étroit. Car oui, lorsque l’on mesure 1,72 m, on est déjà trop grand pour prétendre tenir une place au théâtre Edouard VII. Il devait me manquer au minimum 5 cm pour pouvoir serrer mes deux jambes ! Au bout d’1h50, ça devient très complexe. Comment font les vrais grands ? Mais passons…

Le décor est sympa, la mise en scène plutôt bonne, le texte est parfois longuet mais souvent assez drôle… On n’explose pas de rire mais on sourit largement de bon coeur à plusieurs occasions. Martin Lamotte a du mal à cacher son fou rire, Clotilde Coureau « n’arrive pas jusqu’au 2e balcon » et Pierre Arditi est vraiment très bon. C’est sa prestation qui est saluée partout. Et en effet, il a beaucoup de mérite à s’exprimer de façon aussi drôle et aussi rapide ! Sa gestuelle est très bonne, il habite la scène. Mais parfois, la tension qu’il exprime est si forte que l’on se sent soi-même assez stressé. J’ai eu envie qu’il parle moins vite, qu’il ne m’assomme pas de ses bons mots !

J’avais trop d’attentes. J’aurais aimé adorer cette pièce mais elle ne m’a fait passer qu’un moment agréable que je n’aurais pas souhaité voir durer plus longtemps…

Par ici, le site du théâtre Edouard VII

Conviés à la maison du lac

In Culture, Spectacles, Théâtre

Mardi dernier, je me suis rendue au théâtre de Paris avec Alix, une amie, pour applaudir « La maison du lac », pièce montée au Théâtre de Paris. Ce spectacle fait partie de ceux largement promus dans les couloirs du métro. Dans un premier temps, je ne pensais pas spécialement m’y rendre parce que l’affiche ne laissait rien présager de drôle et que les têtes d’affiche ne me parlaient pas : Jean Piat, Maria Pacôme, mouais super ok. Et puis les bonnes critiques m’ont fait céder. Après tout, 10 euros puisque j’ai moins de 26 ans, ça n’engage pas à grand chose.

Le hall du théâtre marque par sa grandeur et nous nous précipitons dans la salle juste avant le début de la pièce à 20h30. Les sièges sont microscopiques (ou presque) et nous nous dépêchons de retirer manteau, écharpe etc. Déjà un papy s’impatiente derrière nous : « elles vont arrêter de bouger oui ! ». Bonjour, tolérance ! Un peu dur de rentrer dans la pièce sur le coup…

L’histoire :
Kate et Tom Murphy passent leurs vacances près d’un lac dans le Maine. Ce couple d’octogénaires, interprété par deux comédiens de 84 et 85 ans, est passionnément amoureux et a ses habitudes tous les étés près du lac. Claudia, leur fille, leur annonce sa venue. On comprend très vite que ses relations avec son père, Tom, sont très houleuses puisqu’il ne veut pas d’elle pour son anniversaire. Lorsqu’elle arrive, elle est accompagnée de son nouvel ami, avec lequel elle va se marier, et du fils de celui-ci. Ce dernier, Billy, est laissé en pension pour l’été chez Kate et Tom. On assiste au rapprochement entre ce jeune homme mâcheur de chewing gums et Tom, ancien prof de grec.

Ce que j’ai surtout retenu de la pièce, c’est l’énergie de Maria Pacôme, vraiment excellente comédienne. Jean Piat et elle prennent tout l’espace scénique à côté de personnages plus pâles. Leur fille Claudia ne brûle pas le plancher et semble moins vivante que ses parents. Elle est éteinte et torturée pour une jeune mariée…

L’histoire est sympathique sans être transcendante. La pièce souffre un peu à mon goût de n’être ni drôle ni trop émouvante… C’est une tranche de vie. Le public est résolument âgé. Vous auriez dû entendre avec nous un spectateur qui toussait comme s’il allait reverser le contenu de son estomac sur ses voisins. Eurk.

En bref, la pièce est bonne sans être mémorable. Je ne l’aurais pas payé plein pot. A 10 euros, pourquoi pas. Je ne saurais que vous orientez vers des pièces plus drôles, comme Hors piste.