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Théâtre

Théâtre : « Panique au ministère » déchire !

In Culture, Théâtre
Deux mois après notre retour des États-Unis, Laurence, Florence et moi nous sommes retrouvées un dimanche après-midi autour d’une bonne pièce de théâtre : « Panique au ministère », à l’affiche du théâtre de la Porte Saint-Martin. Nous avions trouvé des places à 29,50 € en première catégorie sur le site du théâtre et étions placées en corbeille : un peu en hauteur avec beaucoup de place pour s’installer et tout près de la scène. Nickel !

Le résumé de la pièce, en ligne sur le site du théâtre

« Gabrielle est la chef de cabinet du ministère de l’Éducation Nationale. Entre Louis, son ministre complètement largué, Cécile, son énergique mère croqueuse d’hommes et Sarah sa fille en quête d’indépendance, elle n’est pas beaucoup aidée ! L’arrivée d’Eric, jeune homme de ménage de 20 ans son cadet, va faire voler en éclats ses habitudes d’éternelle célibataire et semer la panique au Ministère… »

Motivation initiale

Ceux qui me connaissent « en vrai » ont sans doute déjà compris en lisant le début de ce billet ce qui m’a motivée pour aller voir cette pièce… Mais à cette raison s’ajoute aussi la bonne critique qui était parvenue via les médias jusqu’à mes oreilles. Et l’affiche m’inspirait.

Les comédiens et leur rôle

Je connaissais deux des comédiens :

Amanda Lear, mais qui ne la connaît pas ? Elle colle parfaitement au rôle de Cécile. La surprise en la voyant est quand même l’état de son visage… la pauvre !

Édouard Collin, un jeune bellâtre icône gay né un 28 février, comme moi, que j’avais vu sur scène dans « Une souris verte » et à la télé dans la saison 2 de Clara Sheller. Il n’a pas le jeu le plus naturel du monde mais tire bien son épingle du jeu. Il fait immanquablement penser au jardinier de « Desperate housewives »…

Les autres comédiens :

Natacha Amal est Gabrielle, la chef de cabinet. Elle est vraiment rayonnante dans cette pièce.

Raymond Acquaviva, aussi metteur en scène, est le ministre. Ce que j’ai trouvé étrange, c’est sa façon d’être très en retrait, ce qui est très surprenant de la part d’un ministre. Son effacement n’était pas très réaliste.

Camille Hugues est Sarah, une jolie blondinette…

Elie Axas est la femme du ministre, qui passe juste pour une illuminée inintéressante dans la pièce.

Une pièce rigolote et réussie !

Assurément, si vous aimez le théâtre et habitez dans le coin : cette pièce vaut le détour ! Pas une seconde d’ennui, des situations vraiment amusantes qui font rire, réellement et régulièrement. La pièce est actuelle, surprenante, le public n’est pas vieillissant, le théâtre est beau, aucun comédien n’est plié de rire dans son coin à l’idée de ce qu’il va dire.

Même si un ou deux éléments de l’intrigue sont prévisibles, la pièce n’est pas avare en surprises de taille ! La dimension politique n’est que secondaire tant les problèmes sentimentaux des uns et des autres occupent leur vie !

« Panique au ministère » est l’une des meilleures pièces de cette saison à mon goût, peut-être même plus drôle que « Hors piste » et pas loin du niveau des « Deux canards » dans un tout autre registre. En tout cas, je la place devant « Secret de famille« , « Bio mais pas dégradées« , « La maison du lac« , etc.

En bref : je conseille chaleureusement !



Théâtre de la Porte St Martin
18 boulevard Saint Martin
75 010 Paris
de 15 à 40€
Le site du théâtre

Faisons un rêve : Guitry à Edouard VII

In Culture, Spectacles, Théâtre
L’affiche de « Faisons un rêve » ne m’attirait guère. La seule image de Clotilde Coureau, Pierre Arditi, Martin Lamotte ne m’avait pas interpellée. Les critiques sur la pièce de Sacha Guitry étant bonnes, voire excellentes, j’ai fini par me laisser convaincre et me suis rendue au théâtre Édouard VII (Paris 9e) ce week-end.

L’histoire est celle d’un homme qui souhaite séduire la femme d’un ami. L’ami est une sorte d’abruti, qui n’a pas grand chose pour lui. L’homme est intelligent et raffiné, avocat mais pas en exercice. L’ami va se rendre complice sans même s’en rendre compte…

Alors, alors ?

Le point qui n’a pas aidé sans doute était le fait que j’étais en dernière catégorie. En plein centre mais au 2e balcon. Qui a dit que le spectateur qui a payé 22,50 € (tout de même…) devait être sérieusement délaissé par le jeu sur scène par rapport à celui qui en a payé 33 de plus et est placé à l’orchestre ou au premier balcon ? A mes yeux, l’un des intérêts du théâtre est le fait d’être emporté par les comédiens, par la vie du lieu. Et « faisons un rêve » m’a laissée assise sur mon siège très étroit. Car oui, lorsque l’on mesure 1,72 m, on est déjà trop grand pour prétendre tenir une place au théâtre Edouard VII. Il devait me manquer au minimum 5 cm pour pouvoir serrer mes deux jambes ! Au bout d’1h50, ça devient très complexe. Comment font les vrais grands ? Mais passons…

Le décor est sympa, la mise en scène plutôt bonne, le texte est parfois longuet mais souvent assez drôle… On n’explose pas de rire mais on sourit largement de bon coeur à plusieurs occasions. Martin Lamotte a du mal à cacher son fou rire, Clotilde Coureau « n’arrive pas jusqu’au 2e balcon » et Pierre Arditi est vraiment très bon. C’est sa prestation qui est saluée partout. Et en effet, il a beaucoup de mérite à s’exprimer de façon aussi drôle et aussi rapide ! Sa gestuelle est très bonne, il habite la scène. Mais parfois, la tension qu’il exprime est si forte que l’on se sent soi-même assez stressé. J’ai eu envie qu’il parle moins vite, qu’il ne m’assomme pas de ses bons mots !

J’avais trop d’attentes. J’aurais aimé adorer cette pièce mais elle ne m’a fait passer qu’un moment agréable que je n’aurais pas souhaité voir durer plus longtemps…

Par ici, le site du théâtre Edouard VII

Conviés à la maison du lac

In Culture, Spectacles, Théâtre

Mardi dernier, je me suis rendue au théâtre de Paris avec Alix, une amie, pour applaudir « La maison du lac », pièce montée au Théâtre de Paris. Ce spectacle fait partie de ceux largement promus dans les couloirs du métro. Dans un premier temps, je ne pensais pas spécialement m’y rendre parce que l’affiche ne laissait rien présager de drôle et que les têtes d’affiche ne me parlaient pas : Jean Piat, Maria Pacôme, mouais super ok. Et puis les bonnes critiques m’ont fait céder. Après tout, 10 euros puisque j’ai moins de 26 ans, ça n’engage pas à grand chose.

Le hall du théâtre marque par sa grandeur et nous nous précipitons dans la salle juste avant le début de la pièce à 20h30. Les sièges sont microscopiques (ou presque) et nous nous dépêchons de retirer manteau, écharpe etc. Déjà un papy s’impatiente derrière nous : « elles vont arrêter de bouger oui ! ». Bonjour, tolérance ! Un peu dur de rentrer dans la pièce sur le coup…

L’histoire :
Kate et Tom Murphy passent leurs vacances près d’un lac dans le Maine. Ce couple d’octogénaires, interprété par deux comédiens de 84 et 85 ans, est passionnément amoureux et a ses habitudes tous les étés près du lac. Claudia, leur fille, leur annonce sa venue. On comprend très vite que ses relations avec son père, Tom, sont très houleuses puisqu’il ne veut pas d’elle pour son anniversaire. Lorsqu’elle arrive, elle est accompagnée de son nouvel ami, avec lequel elle va se marier, et du fils de celui-ci. Ce dernier, Billy, est laissé en pension pour l’été chez Kate et Tom. On assiste au rapprochement entre ce jeune homme mâcheur de chewing gums et Tom, ancien prof de grec.

Ce que j’ai surtout retenu de la pièce, c’est l’énergie de Maria Pacôme, vraiment excellente comédienne. Jean Piat et elle prennent tout l’espace scénique à côté de personnages plus pâles. Leur fille Claudia ne brûle pas le plancher et semble moins vivante que ses parents. Elle est éteinte et torturée pour une jeune mariée…

L’histoire est sympathique sans être transcendante. La pièce souffre un peu à mon goût de n’être ni drôle ni trop émouvante… C’est une tranche de vie. Le public est résolument âgé. Vous auriez dû entendre avec nous un spectateur qui toussait comme s’il allait reverser le contenu de son estomac sur ses voisins. Eurk.

En bref, la pièce est bonne sans être mémorable. Je ne l’aurais pas payé plein pot. A 10 euros, pourquoi pas. Je ne saurais que vous orientez vers des pièces plus drôles, comme Hors piste.

Délicat « Secret de famille » : les Sardou au théâtre des Variétés

In Culture, Spectacles, Théâtre

Dans la famille « je fais le plein de pièces à 10 euros avant mes 26 ans », je demande « Secret de famille » !

Une nouvelle fois hier soir, Aurélie et moi sommes parties dans le froid ravir nos pupilles* dans un beau théâtre parisien : le théâtre des Variétés (Paris IIe). La pièce « Secret de famille », à l’affiche depuis début octobre et jusqu’à mi-février, réunit à la scène Michel et Davy Sardou, père et fils.Continue reading

La pièce qui casse trois pattes à deux canards

In Culture, Spectacles, Théâtre
Mardi dernier, Aurélie et moi sommes allées au théâtre Antoine, l’un de ces beaux théâtres parisiens, pour voir la pièce « Les deux canards », qui réunit sur scène Yvan Le Bolloc’h, Isabelle Nanty et une troupe d’excellents comédiens (dont celui qui a le rôle de Collignon, l’épicier, dans « le fabuleux destin d’Amélie Poulain »).

L’histoire :

Gélidon, écrivain séducteur, est tombé sous le charme de Léontine, la femme d’un imprimeur. Celle-ci ne manque pas de caractère et est complètement éprise de son amant. Elle le fait nommer rédacteur en chef d’un journal d’extrême gauche, imprimé son mari, pour en disposer à sa guise…

Mais dans la petite ville de province, une belle jeune femme, fille du baron local, fait succomber Gélidon. Partagé entre les deux femmes mais amoureux de la seconde, ses journées deviennent complexes à gérer : il devient aussi le rédacteur en chef du journal de droite lancé par le baron !

Il écrit donc à la fois sous son vrai nom et sous un pseudonyme dans deux canards différents et qui s’affrontent ! Mais un jour, les deux rédacteurs en chef vont finir par devoir s’affronter…

Une pièce drôle et très réussie !

J’avais une bonne image des deux comédiens mais sans plus. Il faut dire qu’entre Caméra Café et autres, les talents n’éclatent pas forcément au grand jour ! Isabelle Nanty est exceptionnelle, bouillonnante, complètement imprégnée du rôle… épatante ! Yvan Le Bolloc’h colle parfaitement au personnage… et ils sont portés par des personnages secondaires remarquables ! aucune déception.

A tout cela s’ajoutent trois très beaux décors, des costumes colorés et soignés dans de très beaux tissus (du deuxième rang où nous êtions assises, cela se remarque !), un texte vraiment drôle de Tristan Bernard.

Cette pièce est une réussite !! La salle est comble et l’on rit de bon coeur !

Vous avez jusqu’au 10 janvier pour la découvrir (Paris, 10e). Isabelle Nanty a ensuite d’autres obligations et si une tournée est prévue en France, elle se fera a priori sans elle…

Le site du théâtre Antoine (contacts, etc.) : par ici
10 € pour les moins de 26 ans le mardi, mercredi et jeudi dans la limite des places disponibles (mieux vaut se présenter dès 19h30)

Hors piste : une comédie rafraîchissante

In Culture, Spectacles, Théâtre

Les affiches de la pièce de théâtre « hors piste » me font de l’oeil depuis des mois dans les couloirs du métro. Aurélie et moi sommes allées ce jeudi soir au théâtre de la Renaissance applaudir ce spectacle réussi.

L’histoire : Tom a fait fortune grâce à Internet et réunit ses anciens amis dans sa nouvelle propriété dans les Pyrénées. Les trois invités ignorent qui sera présent et le but du week-end : une descente à ski extrême avec un « super guide de montagne » (une tête à claques !). L’un des amis travaille dans le social à Aubervilliers, l’une est une belle comédienne, l’autre gère mal ses affaires… de pizzas et a une petite amie Blondissime qui aspire à devenir chanteuse. Elle pourrait être en bonne poisition pour le prix de la super gourde de l’année.

Les retrouvailles sont particulières et donnent lieu à de fabuleuses répliques. Eric Delcourt, qui a écrit et mis en scène la pièce, est extraordinairement drôle et son personnage, Stan, est sans doute le plus grinçant, le plus attachant et celui à qui l’on doit le plus de rires !

La pièce dure un peu plus de 2h. Le public rit de bon coeur aux répliques qui se veulent toujours amusantes. Sans être la pièce du siècle, « Hors piste » mérite son succès et assure un moment agréable. Je n’ai jamais été déçue par une pièce jouée au théâtre de la Renaissance, à Strasbourg-Saint-Denis (Paris 10e), où j’avais vu « Grosse chaleur » de Laurent Ruquier et « Le jeu 2 la vérité ».

 

Ma phrase culte : « les emmerdes, c’est gratuit ! ».

Pour les moins de 26 ans (ce qui est encore mon cas pour moins de 3 mois !), l’entrée le mardi, mercredi et jeudi est à 10 euros. Ce serait dommage de se priver ! Et on nous place en 1re catégorie. Nous étions au 5e rang, sous le niveau de la scène…

Une pièce drôle à préférer à « Bio mais pas dégradées » dont je parlais en début de mois ici.

Le site du théâtre de la Renaissance (Paris 10e), c’est par là

Théâtre : le bio un peu rigolo

In Culture, Spectacles, Théâtre
Pas évident de trouver une pièce de théâtre à aller voir un lundi, jour traditionnel de relâche. L’affiche de « Bio mais pas dégradées » avait retenu mon attention et, après avoir hésité avec « Faites comme chez vous » à la lecture du Pariscope, le hasard a décidé.

La pièce est jouée au Mélo d’Amélie, où j’étais déjà allée voir il y a 3 ou 4 ans « Panne de télé », une pièce sympa sur la télé réalité et la mise en scène de son intimité en fonction du regard des voisins. Le metteur en scène des deux pièces est le même : Xavier Letourneur, qui a aussi travaillé pour la très drôle (et très recommandée par mes soins !) « Amour et chipolatas ».

Revenons à nos moutons. L’histoire est la suivante : « larguées par leurs compagnons anciens babas, Josy et Mimi se démerdent comme elles peuvent pour subsister en Lozère profonde, entre artisanat, culture bio et élevage. Car si le retour à la nature est un rêve pour tous les écolos, sa réalité est tout autre. »

La pièce parle en réalité assez peu du bio, ou de façon très indirecte. Les deux femmes, jouées par Muriel Lemaire et Patricia Levrey, sont à bout après 20 ans à essayer de comprendre quelque chose à l’artisanat et à l’élevage… sans succès ! Les caisses sont vides et l’avenir n’a pas l’air simple. Le début de la pièce fait assez peu rire alors qu’il se veut déjà drôle mais peu à peu, le décor se pose et alors, on rit enfin, faisant trembler nos voisins tant les sièges sont étroits (il faut manger bio et peu pour tenir dans cette salle !!). Le spectacle ne dure qu’une heure, on sent comme un petit goût de trop peu.

En bref : une pièce sympa, à voir si vous allez très régulièrement au théâtre et être friands du genre, mais ça ne doit pas être La Pièce à retenir si vous ne devez en choisir qu’une. Si je devais n’en choisir qu’une, je vous soufflerais à l’oreille : « j’aime beaucoup ce que vous faites ». Cela fait peut-être deux ans que je l’ai vue, je voulais déjà y aller début 2005… et elle est toujours à l’affiche ! Courrez-y !

Si toutefois je vous ai donné envie d’aller voir « Bio mais pas dégradées » (avec laquelle j’ai involontairement été plus sévère que je ne l’aurais dû) :
Le site du théâtre Mélo d’Amélie (Paris 2e) : accès, pièces, tarifs etc., c’est par là

Dîner entre amis

In Culture, Spectacles, Théâtre

Samedi soir, je suis allée à la Comédie des Champs-Elysées voir une pièce de théâtre : « Dîner entre amis ». Les affiches vues pendant des semaines dans les couloirs de métro ont fait leur chemin et mon attention s’est naturellement portée sur cette comédie.

Jean-Pierre Malo, Elizabeth Bougine, David Brécourt et Dolorès Chaplin incarnent deux couples, quatre amis. La pièce soulève des interrogations sur ce qu’il reste de l’amour après des années de mariage, les choix de vie et l’amitié…

Si je n’en suis pas à me poser des questions sur le divorce puisque j’ignore déjà comment tenir jusqu’à un mariage, la question de l’usure de l’amitié, voire même celle de l’erreur de jugement sur une personne, me rend songeuse.Continue reading