Le faisceau lumineux de la Tour Eiffel balaie machinalement le ciel dans la nuit. Il y a dix ans encore, je me demandais si sa danse ferait un jour partie de mon quotidien.
A l’heure où les volets se ferment, je me penche à la fenêtre. Je cherche la vie en bas, parcours du regard les angles de rue et compte les passants. Parfois, il n’y en a pas, parfois, il y en a deux. Ils se taisent. Rarement, une voix forte s’élève dans la rue. Le soir comme le jour, les silhouettes, rares, déambulent. Il n’est plus l’heure des enfants qui vont à l’école. Il est l’heure des bruissements, des cerveaux engourdis et de l’attente des rêves.
Au loin, je crois entendre le moteur d’une voiture dans une rue voisine. La ronde des véhicules sur le périph’ me semble loin. Il faut aller dans la cuisine pour les voir filer. Chez moi, ce n’est déjà plus Paris.Continue reading