Soyons francs : à l’époque de sa sortie, j’avais tiqué sur le titre du roman de C. s. Quill. Prude à frange : de toute évidence, on sait de quoi l’on parle et voilà qui promet une romance avec son lot de drames, d’homme dominateur et de femme qui se rebelle contre la soumission. Mais, s’il est explicite, ce premier round n’est finalement pas si sombre ni torturé qu’imaginé et il m’a surtout beaucoup plu !
Prude à frange, premier round : l’histoire
« Pour retrouver sa meilleure amie disparue dans d’étranges circonstances, Cadence est prête à tout. Y compris à infiltrer le mystérieux Round, l’organisation dans laquelle Ingrid a été aperçue pour la dernière fois. Si elle veut en apprendre plus, Cadence va devoir gravir les échelons à son tour. Mais jusqu’où est-elle prête à aller pour ça ?
Toute la vie de Mas est dévouée au Round. Sa dernière mission ? Former Cadence aux exigences de ce réseau. Ce qu’il ignore, c’est qu’elle poursuit ses propres objectifs et ne l’écoutera pas à la lettre. Elle pourrait bien mettre en péril sa réputation, et bien plus encore« .
Mes impressions sur le premier round de Prude à frange
L’histoire est racontée du double point de vue de Cadence et de Mas, dont on découvre peu à peu la personnalité mais sans connaître le détail de ce qui les a conduits là.
Dès le départ, Cadence nous explique pourquoi elle en est arrivée à vouloir intégrer le Round et à quel point elle ne compte pas adhérer au système. Elle désamorce nos remarques car elle a les mêmes. L’écrivaine a pris les devants et nous aide à trouver la bonne distance par rapport au récit. On ne sait pas grand chose de Cadence mais on éprouve d’emblée de la sympathie pour elle et même pour son petit côté gaffeur.
Le héros est franchement limite et, même arrivée page 100, en dehors de sa sexytude indiquée par Cadence, on ne lui trouve encore rien de séduisant. On se dit qu’il est dérangé et/ou coupé de lui-même. Son fonctionnement le pousse à humilier et casser ses apprenties prostituées, malgré tout toutes là de leur propre chef. Dans la vraie vie, on le haïrait sans doute. Dans un livre, on est moins sévère et on attend de savoir quelles sont ses circonstances atténuantes. Le récit avançant, on se prend quand même à éprouver de la sympathie pour lui et à espérer une rédemption.
Je suis évidemment toujours gênée par le milieu décrit et la description de ce que vivent ces prostituées « de luxe » mais réduites à pas grand chose. Mais, quand même, le ton trouvé permet vraiment d’entrer dans la lecture et de ne pas lire les sourcils froncés. On ne nous demande pas d’adhérer et on peut même sentir une certaine dénonciation entre les lignes.
Au départ, je pensais me réserver ce livre de poche à une lecture dans le métro. Finalement, Prude à frange a pris le pas sur mon roman grand format en cours et j’ai pris plaisir à l’ouvrir au réveil et en soirée et l’ai dévoré en quelques petits jours. L’écrivaine réussit à captiver notre attention en déroulant l’histoire de deux personnages qui doivent se découvrir et s’apprivoiser peu à peu.
Je peux même dire que j’ai adoré le roman et l’ai trouvé justement dosé. J’ai donc hâte de lire la suite !
Du 2e tome, j’attends d’en savoir plus sur les motivations de Mas mais aussi sur son réel prénom. Je me demande aussi quel chemin C.S. Quill va faire prendre à ses personnages, sachant que j’ai déjà pu constater avec 49 jours qu’elle était experte en rebondissements et en surprises !
Si vous avez envie d’une bonne romance bien pimentée, foncez sur ce drame psychologique ! Je suis conquise !
Prude à frange – Premier round, de C. s. Quill
Hugo Poche – New romance
Sortie le 8 mars 2018
Prix papier : 7,60 €
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