Moi qui n’avais encore lu aucun roman publié aux éditions Addictives il n’y a pas si longtemps, je suis en train de me rattraper. Le dernier en date est Colocs & sex friends de Jeanne Pears.
J’ai lu l’histoire de bon cœur mais sans ressentir grand chose pour autant. Certains points m’ont chagrinée mais cela reste évidemment entièrement personnel : le niveau de langage des personnages, une profondeur que je n’ai pas trouvée, etc. Mais je vous en dis plus et vous laisse vous faire votre idée !
Colocs et sex friends : l’histoire
« Blessée, paniquée et démunie, Sarah fuit Miami pour Chicago, espérant trouver refuge chez son frère Scott.
Tous les colocs de Scott l’accueillent à bras ouverts, lui offrent une chambre, de l’amitié et du soutien. Auprès d’eux, elle peut se reconstruire et elle s’interdit la moindre erreur.
Mais il y a Jordan. Sûr de lui, arrogant et insaisissable, il ne s’attache jamais et refuse d’être en couple avec qui que ce soit.
Entre eux, l’attirance est puissante, irrésistible, et les règles sont claires : que du sexe, pas de sentiments, et personne ne doit savoir.
Qui craquera le premier ?«
Mes impressions sur Colocs & Sex Friends
A son titre, on devine évidemment que l’on choisit de lire Colocs & Sex Friends pour son côté léger et divertissant. L’ayant ouvert après m’être immergée dans 1600 pages écrites dans un français très soigné et multipliant les mots rares, je dois avouer être passée par une phase « choc des cultures » car le roman de Jeanne Pears multiplie les « putain », « cul » et « godasses ». Il suffit de le savoir et de se dire que c’est un langage parlé, sans filtre et de la part de personnes jeunes, pourtant pas issues de classes particulièrement défavorisées. Ma remarque semble peut-être un peu curieuse au sujet d’une romance new adult mais le niveau de langage a pu me surprendre.
Sarah est une jeune femme énergique, volontaire, organisée et positive. En soirée, elle aime se lâcher et a l’alcool facile.
Jordan est immature d’un point de vue sentimental. Il n’est ni désagréable ni malaimable mais est assez boudeur ou ronchon. On sait qu’il est beau, impliqué dans son travail et a bon fond mais ce n’est pas un book boyfriend qui m’attirerait. Le héros est policier. Pour nous qui regardons en ce moment la série Jane the Virgin, un parallèle est possible avec le rôle de Mickael. Jordan se met en danger et ses missions sont loin de n’être que de l’attente ou de la verbalisation. Adrénaline et prises de risques vont bon train.
Il ne m’aura fallu que quelques jours pour lire les 600 pages que compte le roman. Le livre se lit facilement même s’il prend son temps et n’a pas été une révélation pour moi. Je reste admirative de l’écrivaine, qui a construit une intrigue détaillée et a imaginé un univers et des personnalités sympathiques. Mais j’ai eu l’impression de trouver des clichés et des détails et précisions qui ne m’ont pas toujours semblé être importants et utiles. A plusieurs reprises, on sait par exemple que l’héroïne est mal coiffée mais que ça lui est égal. Pourquoi le dire alors ? On sait également qu’elle est un peu tracassée par une poitrine qu’elle trouve petite. Je ne suis pas forcément réceptive à ce type de propos.
Je n’ai malheureusement pas ressenti grand chose : pas de frissonnement, pas de coup au cœur… J’ai lu les chapitres de façon assez linéaire avec, en fond, l’envie de passer au roman suivant. L’écrire ainsi rend les choses plus sévères que ce que j’ai ressenti mais il m’a vraiment manqué quelque chose.
Si les 600 pages permettent de s’attacher aux personnages et de bien faire leur connaissance, j’ai trouvé que les petits rebondissements étaient très nombreux. Les désaccords et les réconciliations se sont multipliés. Chaque étape de la relation entre les héros leur a été douloureuse. Les choses m’ont alternativement paru être trop simples ou trop compliquées.
Toute une galerie de personnages nous est présentée : les familles, amis et colocs des deux héros sont largement convoqués dans l’histoire et ont un rôle. Je trouve que c’est une bonne idée. On voit vraiment le tissu social autour d’eux, ce qui est plutôt réaliste.
L’histoire se passe à Chicago. Il n’en faut guère plus pour me donner envie de partir sur les routes américaines, dont nous sommes évidemment privés depuis un an…
Si j’ai une sympathie pour l’histoire et le roman, je pense qu’il s’adresse aux lectrices qui ont envie de légèreté, notamment dans le style, et ne craignent pas les états d’âme. Et je ne suis pas certaine que l’on puisse faire le plein d’émotions à travers l’histoire de Sarah et Jordan.
Et vous, est-ce que Colocs & Sex Friends vous tente ? L’avez-vous lu ?
Colocs & Sex Friends, Jeanne Pears
Sorti le 6 février 2020 aux éditions Addictives
Format papier : 17,90€ / Format numérique : 4,99€
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