
Parmi les sites incontournables parisiens à visiter lors des journées européennes du patrimoine figure l’hôtel de Beauvau, siège du ministère de l’Intérieur depuis 1861. Construit en 1770, cet hôtel particulier a conservé le nom de l’un de ses habitants : le maréchal de Beauvau-Craon. La « Place Beauvau » a été achetée par l’État en 1859, sous Napoléon III, pour sa proximité avec l’Élysée. J’ai profité d’un moment sans file d’attente pour le visiter l’an dernier.
J’y ai découvert, sur fond musical et dès la cour, une exposition de véhicules utilisés pendant la grande guerre et des véhicules contemporains d’intervention de la police et de la gendarmerie nationales et de la sécurité civile.
En entrant dans l’hôtel Beauvau, on découvre l’escalier d’honneur, qui mène aux appartements du ministre.
La visite débute vraiment dans l’antichambre, où sont affichés les portraits des ministres de l’Intérieur de 1790 à ce jour.
Le salon du ministre est une très belle pièce : pendule à colonnes, marbre blanc et bronzes dorés, époque Louis XVI, etc. Il est mitoyen au bureau du ministre.
Le bureau du ministre est de style Empire, en acajou. Il a été réalisé en 1812 par les élèves de l’école impériale des arts et métiers.
Le salon Érignac s’appelle ainsi en l’honneur du préfet Claude Érignac assassiné en Corse le 6 février 1998. Il s’agit d’une salle de réunion.
Avant de sortir découvrir le jardin caché, on découvre la salle des fêtes, construite en 1900 par l’architecte Édouard Paulin grâce à un crédit spécial ouvert à l’occasion de l’Exposition Universelle.
Nous n’avons pas visité l’une des geôles des résistants de la Seconde guerre mondiale, témoin de l’occupation d’une partie des locaux du ministère par la Gestapo, conservée depuis la Libération. Cette pièce conserve les inscriptions de résistants laissées comme marques de leur passage entre deux interrogatoires. L’attente pour cette seule pièce étant très longue, nous avons rebroussé chemin…
Avant de quitter les lieux, nous avons écouté le témoignage de démineurs dans une dernière cour.
Dernière petite anecdote : les grilles situées place Beauvau ont été commandées par le banquier César-Ernest André en 1856.
Que vous puissiez ou non facilement aller voir de vos propres yeux l’hôtel Beauvau, j’espère que vous aurez apprécié la visite !
Merci pour cette petite balade !