Originaire du Grand Est, Bordeaux faisait, jusqu’à ce mois de juin, partie des grandes villes françaises dans lesquelles je ne m’étais pas encore rendue. Bordeaux n’est pourtant qu’à 500 kms de Paris à vol d’oiseau.
En 2h de TGV Inoui, je suis partie, aux côtés d’autres blogueurs, à la découverte de la ville le temps de deux jours. Au programme : le centre ville et la tour Pey-Berland, le château de Cadillac et l’abbaye de la Sauve-Majeure, dont je vous parlerai dans un prochain article, une soirée dans un bar à vins, une nuit à l’Hilton Garden Inn Bordeaux Centre et un déjeuner au restaurant Babette concept store.
Prêts pour la visite ?
Visite du centre ville de Bordeaux
J’ai parcouru Bordeaux aux côtés d’un guide de chic et de choc : Bruno (je vous recommande chaudement les services de ce bordelais d’adoption). C’était l’idéal pour en savoir plus, en deux heures environ, sur l’histoire, la géographie et l’architecture de la ville, qui a notamment connu trois siècles anglais.
Une ville de bord de mer (si, si)
C’est ainsi que j’ai appris qu’il y avait une marée, d’une amplitude de 6 mètres, à Bordeaux… et que l’eau de la Garonne était propre ! Cette marée explique le nom de « vignoble de l’entre deux mers » : les deux mers sont la Garonne et la Dordogne.
Le renouveau de Bordeaux
Bordeaux semble être fidèle à ses maires car Alain Juppé, originaire des Landes, a transformé la ville en 24 ans. Son prédécesseur était resté 48 ans en poste.
La totalité des immeubles de la ville était noire il y a encore 20 ans. Aujourd’hui, les façades sont impeccables, offrant une vraie harmonie car elles sont toutes bâties, depuis des siècles, avec les mêmes pierres, qui viennent des mêmes carrières.
Le tramway a la particularité d’être le premier au monde à avoir des câbles enterrés. Il ne créé aucune pollution visuelle.
L’opéra de Bordeaux et sa place si XVIIIe
Nous nous sommes arrêtés devant l’opéra national de Bordeaux, qui date de 1780. Il est bâti sur une place très XVIIIe. L’architecte Victor Louis a dessiné beaucoup de plans. L’opéra de Bordeaux évoque un temple grec avec ses muses dressées sur 12 colonnes corinthiennes. Cela a été l’occasion de rappeler qu’il y avait trois raisons, au moins jadis, d’aller au théâtre : voir un spectacle, se faire voir et voir qui y est ! À l’époque, il fallait compter entre 1h et 1h30 pour aller s’asseoir en passant par l’escalier, le grand hall, etc. Toute un rituel mondain ! L’opéra Garnier est inspiré de celui de Bordeaux.
Face à l’Opéra, la façade de l’hôtel Intercontinental regroupe un hôtel particulier et une copie du XIXe siècle.
Nous avons emprunté la rue Sainte-Catherine, qui est la rue commerçante ET piétonne la plus longue d’Europe.
Une histoire riche et une inscription au patrimoine mondial de l’Unesco
Bordeaux a une très grande zone classée, inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco en 2007. La ville permet de voir l’évolution d’une cité depuis l’Antiquité.
« Toute l’Europe » a débarqué à Bordeaux au XVIIIe siècle, entraînant une explosion démographique. Les cours de promenade se trouvent à la place des anciennes fosses creusées devant les remparts. C’est toujours assez fascinant de s’attacher aux mots : le bourgeois est celui qui habite le bourg, donc entre les remparts. Le faubourg se situe en revanche de l’autre côté…
La ville a fait fortune car tout ce qui arrivait des Antilles autrefois passait par Bordeaux. À chaque fois : taxes pour le roi, argent pour la ville… Les mauvaises langues auraient tendance à parler du commerce des esclaves, même si de l’argent a par contre été fait sur leur exploitation. Dans les faits, 4,4% des navires qui partaient de Bordeaux étaient liés à la traite négrière. Les ports négriers, en France, étaient Nantes puis La Rochelle puis Le Havre puis, très loin, Bordeaux.
Il ne faudrait pas partir de Bordeaux sans avoir goûté à ses cannelés, ses dunes blanches et son lillet. Oups, j’ai manqué à mes devoirs pour cette fois !
Le site de l’office du tourisme de la ville
L’ascension de la tour Pey-Berland
À Bordeaux, nous sommes allés découvrir la tour Pey-Berland, le clocher de la cathédrale Saint-André. La tour, qui date du XVe siècle, est séparée du reste de l’édifice religieux pour ne pas menacer sa structure. Elle doit son nom à l’archevêque Pey-Berland (vers 1370-1458), à l’origine de la construction de la tour mais qui a aussi œuvré pour le renouveau de l’Église en Aquitaine.
Nous sommes montés voir les cloches, qui datent du milieu du XIXe siècle et sont toujours en activité : Marie, Clémence et Marguerite. Le bourdon, Ferdinand-André, compte 8,2 tonnes (mais ne sonne plus à la volée) et 150 ans. Cette visite a été l’occasion d’apprendre qu’il existait trois grosses fonderies pour les cloches en France.
Au total, ce sont 233 marches que nous avons gravies pour atteindre les deux terrasses et rejoindre, ou presque, Notre-Dame d’Aquitaine, installée à 66 mètres.
La vue est très belle et permet d’admirer Bordeaux depuis ses toits. Seules 19 personnes peuvent monter en même temps dans la tour Pey-Berland : préparez bien votre visite !
Tour Pey-Berland
Place Pey-Berland
33000 Bordeaux
Ouverte tous les jours :
– du 2 janvier au 26 mai et du 28 septembre au 31 décembre de 10h à 12h30 et de 14h à 17h30
– du 27 mai au 29 septembre de 10h à 18h
Fermée les 1er janvier, 1er mai et 25 décembre
Plein tarif : 6€ / Gratuit pour les moins de 26 ans
Un conseil : achetez votre billet en ligne
Le site de la tour Pey-Berland
Le site du centre des monuments nationaux
Notre séjour à l’hôtel Hilton Garden Inn Bordeaux Centre
Un hôtel design et confortable
L’hôtel Hilton Garden Inn Bordeaux Centre m’a fait forte impression. Le lobby laisse déjà imaginer le bel aménagement de l’établissement. La chambre Deluxe et son très grand lit étaient vraiment confortables. La salle d’eau était spacieuse et récente. Le thé mis à disposition était très bon. Un plaisir !
Le petit-déjeuner de l’hôtel
Le petit-déjeuner de l’hôtel se prend au Babette concept store. Il comprend un grand choix de boissons, mets sucrés et salés, froids et chauds. Au menu : des œufs, pommes de terre, saucisses, de la charcuterie, du fromage, des viennoiseries, de la brioche à la praline (♥) et même… des gaufres ! Après tout cela, impossible d’être en panne d’énergie pour visiter Bordeaux !
Hilton Garden Inn Bordeaux Centre
17 allée de Rio
33000 Bordeaux
L’hôtel sur le site de Hilton
Un déjeuner au Babette restaurant concept store
Nous avons déjeuné au cœur de notre hôtel, chez Babette. Ce restaurant concept store propose un menu 3 plats à 37€ ou des plats à la carte. Notre groupe disposant d’un temps restreint, il nous a été proposé une formule à deux choix et à dessert unique entrée-plat-dessert. Le tout était soigné et très généreux.
Ne buvant pas de vin, j’ai dégusté un jus maison. Très bonne idée que d’en proposer ! Le positive juice est à base d’ananas, de citron vert, d’épinard et de pomme (5€ les 25 cl).
En entrée, après un amuse-bouche, j’ai ainsi dégusté une salade Caesar accompagnée de gambas (et donc sans poulet) et d’un velours de parmesan (12€).
En plat, j’ai choisi de déguster du bœuf avec sa sauce aux accents asiatiques et son risotto fromager (21€).
Le dessert était très visuel, à base de fraises et de mousse (9€).
Babette
207 quai de Paludate
33800 Bordeaux
Le site de Babette
Une soirée au bar à vins la ligne rouge
Les amateurs de vin vous parleront mieux que moi de la ligne rouge puisque je ne bois pas d’alcool. J’ai cela dit pu me faire une idée de son ambiance puisque nous avons passé la soirée de façon conviviale autour de deux grandes tables le temps d’un apéritif. Nous avons picoré quelques fourchetées des assiettes ou planches, au dressage impeccable, que l’on nous a servies :
- assiette fromage et charcuterie (12€)
- burrata, velouté de patates douces, crème marron et pousses (12,50€)
- saumon gravelax, légumes croquants, mesclun (14,50€)
- ceviche de bar, pop corn, coriandre thaï (13,50€)
En dessert, nous nous sommes tous régalés d’un chou chocolat, noisettes torréfiées (7€ l’assiette).
La ligne rouge, bar à vins du monde et d’ailleurs
20-22 quai Richelieu
33 000 Bordeaux
Du lundi au samedi à partir de 18h
Le site de la ligne rouge
Aller à Bordeaux en TGV Inoui
Nous sommes allés à Bordeaux (et en sommes revenus !) à bord d’un TGV Inoui. Ce train relie Paris Montparnasse et Bordeaux en deux heures (2h04 à l’aller et 2h19 au retour). L’aller comme le retour se sont parfaitement passés.
Nous avons eu le plaisir de voyager en business première. À la gare, nous avons pu profiter du salon grands voyageurs, dans lequel il est possible de se servir gratuitement une boisson chaude avec du thé de qualité (pour les amateurs, dont je fais partie !) mais aussi de profiter d’un magazine ou d’un journal ; le tout confortablement installé dans un bon fauteuil.
À quai, il nous a a aussi été possible d’avoir un magazine avant de monter à bord. Installée à une place isolée, j’étais parfaitement bien pour pouvoir lire ou travailler, avec une prise et le wifi à disposition.
Le train permet de rendre Bordeaux accessible pour un week-end. En voiture, il faudrait prévoir le temps nécessaire à parcourir les 585 kms de route, soit pas loin de trois fois plus de temps qu’en TGV.
Je fais gagner un aller-retour pour deux à Bordeaux en TGV Inoui sur Instagram jusqu’au 17 juillet 2019. Bonne chance !
Le TGV Inoui sur le site de Oui SNCF
Que vous connaissiez déjà Bordeaux ou non, j’espère vous avoir appris des choses et que la visite vous a donné envie ! Dans un prochain article, je vous présenterai deux monuments nationaux à visiter près de Bordeaux : le château de Cadillac et l’abbaye de la Sauve-Majeure.
Si vous avez des conseils, bonnes adresses ou remarques, n’hésitez pas à nous en faire part en commentaire !
Retrouvez tous mes billets « Escapades en France » sur une carte :
Merci aux équipes du CMN, de TGV Inoui, du Hilton et à l’office du tourisme de Bordeaux !