Peut-être le savez-vous, je suis née à Troyes et toute ma famille habite dans l’Aube et plus généralement dans le Grand Est. Avant les toutes premières annonces du président de la République en lien avec Covid-19, le nouveau coronavirus, les bagages de Monsieur, Junior et moi étaient prêts pour le week-end.

Cela faisait un petit moment que nous nous lavions encore plus souvent et plus assidûment nos mains qu’en temps usuel sans plus toucher qui que ce soit, nous entendions que seule une centaine de cas était recensée en Ile-de-France… nous nous sommes dit que nous allions redoubler de prudence (je sais, ça ne fait pas tout) et nous sommes partis chez mes parents comme prévu, sans imaginer une seconde qu’un réel confinement débuterait quatre jours plus tard.

Partis 4 jours avant le confinement, nous ne sommes pas rentrés

Puisque nous avions déjà été en contact avec mes parents, qui habitent une maison avec jardin, rester chez eux ne les exposait pas davantage. Cela nous permet d’ailleurs de veiller sur eux d’une certaine façon puisqu’ils ont l’habitude d’une vie sociale assez intense et de nous assurer collectivement au bon respect des gestes barrières de chacun. Cela nous évitait aussi d’être trois dans la douzaine de mètres carrés du salon de notre appartement francilien du matin au soir jusqu’à nouvel ordre. Nous n’aurons rallongé aucune file devant un supermarché ni été l’un des 55 foyers de l’immeuble à toucher la porte d’entrée, le code de la grille et Cie.

Nous restons très scrupuleusement chez nous, dans la maison, dans le jardin, sur le chemin autour du champs derrière avec une autorisation, même si ce chez-nous est la maison de mon enfance. C’est tout juste si nous entre-apercevons de très rares promeneurs et leurs chiens. Ne voir personne est rassurant dans ce contexte.

Télétravailleurs, nous n’aurons pas l’occasion de nous ennuyer

Partis avec nos ordinateurs professionnels, nous avons tout ce qu’il nous faut pour télétravailler et être occupés de la même façon que si l’on était au bureau, les relations avec les collègues en moins. Nous ne risquons donc pas une seconde de nous ennuyer, d’entrer dans une cure de Netflix ou d’aller chercher un livre oublié au fond d’une bibliothèque.

Cette crise qui prend le monde de court

Quelle est donc cette maladie qui ne déclenche aucun symptôme chez certains patients et peut en faire mourir d’autres ? Nous sentons bien que nous sommes au tournant de quelque chose. La menace est proche et intangible et, en même temps, bien à l’abri et sans sortir, nous pouvons penser qu’il « suffit » d’attendre bien sagement en lavant nos mains, les poignées et tout ce que nous partageons et que nous réussirons à traverser la crise. Jusqu’à quand ?

Notre grand voyage 2020 reporté

Il y a quelques semaines de cela, quand on nous mettait en alerte sur l’approche de notre grand voyage annuel parce que le virus se propageait dans le monde, nous grimacions un peu mais sans penser que les choses pourraient prendre une telle tournure. Quand Donald Trump a annoncé la fermeture des frontières américaines pour 30 jours, jusqu’au 13 avril, ça a été le choc car tout était (est !) réservé pour un séjour du 9 au 25 avril dans le Vieux Sud américain (Géorgie, Alabama, Caroline du Sud, nuit en Floride).

Nous avons demandé le remboursement des nuits remboursables. Pour celles qui ne le sont pas, nous devrons nous rapprocher d’Hotels.com, qui privilégie logiquement les réponses concernant les séjours immédiats. J’ai écrit très vite à quelques établissements mais évidemment sans réponse. D’autant qu’à ce jour, les dernières nuits du séjour sont toujours autorisées. Les billets d’avion Lufthansa ne sont a priori par remboursables mais uniquement décalables en 2020. Sans visibilité, nous sommes donc un peu contraints à la patience pour voir comment et quand reprogrammer tout ce que nous détricotons le cœur lourd. En espérant perdre le moins d’argent déjà engagé dans cette affaire !

Ne vous y méprenez pas : la situation a tellement empiré depuis ces premières nouvelles il y a 10-15 jours que nous sommes évidemment plus dans la résignation que dans le dépit.

Nos soirées et week-ends de confinement

Des repas et des repas

En vivant à cinq, les repas prennent forcément une place importante dans le quotidien. En une dizaine de jours, nous n’avons dû consommer qu’un demi-verre de pâtes pour nous tous (promis, ce n’est donc pas nous qui avons dévalisé les rayons !). Par contre, nous avons fait la première raclette de la saison, mangé une mousse au chocolat à tomber, des crèmes tout aussi chocolatées et je fais honneur à la tomme de Savoie rapportée de la montagne par ma sœur (qui est si près et que je ne vois donc logiquement pas). En photo ? Le délicieux nid de Pâques au chocolat pour mon anniversaire en retard (sans avoir à souffler des bougies of course, gestes barrières obligent !).

De nature gourmande, je peux vraiment être raisonnable si je fais les courses et les repas. Par contre, dès lors que mes proches gourmands font les courses et mettent de super plats trop caloriques sur la table, je ne sais pas dire non (manger avec culpabilité, c’est mal, je sais !). Arg !

On en vient donc au point suivant :

Des cours de sport en ligne

Ma salle de sport gère bien la crise et prévoit de rallonger la durée des abonnements. En plus de cela, elle partage des ressources pour s’entretenir chez soi et envisage de s’essayer au lives.

J’ai réussi à faire 3h55 de sport de vendredi soir à dimanche soir : zumba, body balance, sh’bam et pilates. Je suis une fidèle de ces deux premières activités et apprécie donc de pouvoir en profiter. Ici aussi, cela me permet de me défouler, de m’apaiser et de me donner de bonnes énergies. C’est évidemment moins simple qu’en salle, entre les tapis trop mous, le carrelage trop dur, les profs qui se démènent pour que le son fonctionne et les trous de réseau (la Freebox de mes parents est dans le même bateau que notre box SFR ;-)). Mais rien ne résiste à la motivation et c’est déjà top d’avoir tout ça !

Voici quelques idées que j’ai partagées avec vous :

Besoin de vous maintenir en forme pendant cette période de confinement ? L’offre de sport en ligne se développe peu à…

Publiée par Le blog de Lili sur Vendredi 20 mars 2020

Profiter du jardin et du printemps

J’ai bien conscience d’avoir de la chance sur ce point : je peux observer les fleurs et les arbres qui s’épanouissent en cette saison dans le jardin. L’arbre qui était tout rose quand nous sommes arrivés est déjà transformé et a pris ses feuilles des beaux jours. D’autres fleurissent et c’est un plaisir de les admirer après le lever du soleil et juste avant qu’il ne se couche. Et c’est plus simple de faire du compost ici que chez nous, même si nous trions nos déchets organiques avec toujours autant d’application.

Bloguer en prenant le temps

Je consacre depuis près de douze ans beaucoup de temps à ce blog et ai toujours quelques dizaines de brouillons en attente. Je pense profiter de cette période de confinement pour finaliser des billets déjà avancés. Je ne me mets pas la pression pour autant, la période ne s’y prête pas vraiment. Et je suis contente de pouvoir vous écrire ces quelques nouvelles, sur un ton un peu différent.

Une touche de télé

Tout comme Monsieur a équipé la télé de sa mère d’une Chromecast, nous en avons installé une chez mes parents (avant le confinement, hein… 35€ à la Fnac). Nous voilà donc en mesure de regarder Netflix sur la télé. Pour le moment, nous n’avons vu qu’un épisode d’Outlander (l’avant-dernier à date) et un épisode de The Secret life of my secretary, une idée loufoque de Monsieur !

Nous avons un peu regardé les infos bien que je préfère les regarder un peu via Twitter (bien que ce soit le royaume des haineux en ce moment…) et puis, de loin, les portraits de l’amour est dans le pré.

La lecture (attendra)

J’ai pour le moment du mal à lire. Je dois en être à deux pages de roman et un demi-manga. J’imagine que je pense à trop de choses et que c’est pour cela que je ne suis pas concentrée. Lors de son plein de courses d’avant week-end, Monsieur m’a rapporté un roman de Danielle Steel, la célèbre romancière dont je n’ai encore rien lu. Je vous en donnerai des nouvelles 😉 J’ai aussi deux livres empruntés à la bibliothèque avec moi.

A bientôt !

J’espère que vous lirez ce billet de la même façon que je l’ai pensé. J’aime beaucoup lire chez les autres des fragments du quotidien et n’ai pas forcément le temps de le faire. Ce temps de confinement est l’occasion de sortir un peu des sentiers battus et de revenir au ton des débuts.

Et vous, comment vivez-vous cette période particulière (travail, gestion éventuelle des enfants, etc.) ? 

Prenez soin de vous et à très vite !

Retrouvez tous mes billets « Au quotidien »

Appelez-moi Lili. J'ai 41 ans, vis avec Monsieur, Poussin, notre fils de 2 ans, et, au rythme d'une garde alternée, avec son ado Junior, 17 ans. Originaire de Troyes et après avoir commencé mes études à Nancy, je suis arrivée en Ile-de-France en 2003 et vis désormais à Montrouge. J'aime voyager, bruncher, lire ou voir une comédie romantique... aller au théâtre ou pratiquer la zumba et le body balance font également partie de mes centres d'intérêt mais ne se combinent en ce moment pas à mon emploi du temps de maman d'un tout petit.

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