15e nuit des musées

Ce 18 mai, plus de 3 000 musées ont ouvert gratuitement leurs porte en Europe. Nous sommes plus de 2 millions de visiteurs en France à nous être déplacés pour la 15e édition de la Nuit européenne des musées. Monsieur et moi avons visité cinq lieux pour l’occasion, invités à suivre un parcours imaginé par l’équipe organisatrice. Au programme : l’expo Helena Rubinstein du musée d’art et d’histoire du Judaïsme, l’expo Calder-Picasso du musée national Picasso-Paris, le musée Cognacq-Jay, l’hôtel de Soubise, qui abrite les Archives nationales, et le musée de la chasse et de la nature. Je vous montre ?

L’expo Helena Rubinstein du musée d’art et d’histoire du Judaïsme 

« Le mahJ consacre une exposition à Helena Rubinstein (1872-1965). Plus de 300 documents, objets, vêtements, photos, gravures, ouvrages, peintures, sculptures, tapisseries – et notamment des œuvres de Marc Chagall, Michel Kikoïne, Sarah Lipska, Louis Marcoussis, Elie Nadelman ou Maurice Utrillo, provenant de sa célèbre collection personnelle – retracent le parcours de celle que Jean Cocteau nommait « l’impératrice de la beauté« . (source : le site du mahJ)

Nous n’avons pas pris le temps de lire toute la documentation sur l’exposition mais en avons déjà eu un bon aperçu. « L’aventure de la beauté » revient sur les origines d’Helena Rubinstein, son changement de prénom, son départ pour l’Australie, sa vie sur Park Avenue, son arrivée à Londres à une époque où seules les prostituées et les actrices se fardaient, etc. Cela a aussi été l’occasion d’apprendre quelques anecdotes sur l’univers de la beauté. Saviez-vous par exemple que le premier mascara waterproof avait été inventé en 1935 ?

Musée d'art et d'histoire du Judaïsme - Expo Helena Rubinstein

Musée d'art et d'histoire du Judaïsme - Expo Helena Rubinstein

Musée d'art et d'histoire du Judaïsme

Musée d’art et d’histoire du Judaïsme (mahJ)
71 rue du Temple
75003 Paris

L’expo « Calder-Picasso » et la collection permanente du musée national Picasso-Paris

Autre musée, autre expo présentée jusqu’au 25 août 2019, autre découverte.

« Calder et Picasso jouent tous deux avec les particularités qui existent à présenter et représenter le non-espace, que ce soit en donnant forme à une soustraction de masse, comme dans les sculptures de Calder, ou en exprimant les contorsions du temps, à l’instar de nombreuses représentations de Picasso.

L’exposition présente environ 120 œuvres qui permettent d’étudier dans une perspective élargie comment ces deux artistes, chacun à leur manière, ont traité cette question du vide et défié le mouvement des masses. » (plus d’info sur le site du musée dédié à Picasso)

Si mes goûts ne m’emmènent pas forcément spontanément vers Picasso, j’ai appris à apprécier ses œuvres et suis admirative de sa cadence de production, si l’on peut l’appeler comme ça ! Nous nous sommes laissés surprendre avec plaisir par l’expo temporaire comme par la collection permanente.

Pour la nuit des musées, une performance dansée de Yoann Bourgeois et du
Centre chorégraphique national de Grenoble était proposée dans le jardin du musée national Picasso-Paris. Nous l’avons manquée mais les photos que j’ai pu voir, mettant en scène des culbutos, laissent imaginer que le spectacle était très beau !Musée Picasso - Expo Calder-Picasso

Musée Picasso - Expo Calder-Picasso Musée Picasso - Expo Calder-Picasso Musée Picasso - Expo Calder-Picasso

Musée Picasso Paris

Musée Picasso Paris

Musée national Picasso-Paris
5 rue de Thorigny
75003 Paris

L’exposition « Génération en Révolution – Dessins français du musée Fabre, 1770-1815 » et la collection permanente du musée Cognacq-Jay

C’est guidés par sa passionnante directrice, Annick Lemoine, que nous avons parcouru rapidement le musée Cognacq-Jay. Ce dernier, que je n’avais peut-être pas revu depuis 15 à 20 ans (mon Dieu !) présente en ce moment l’exposition « Génération en Révolution – Dessins français du musée Fabre, 1770-1815 ».

Le musée Cognacq-Jay est un musée de collectionneurs consacré à l’art et l’art de vivre du XVIIIe siècle. Ce thème était une mode de la fin du XIXe. Il se retrouve dans d’autres collections, comme celles de Wallace, Nissim de Camondo, etc. Cela fait longtemps aussi que je ne suis pas allée les voir !

Le musée Cognacq-Jay est l’un des 14 musées de Paris. Comprenez par là que l’accès à la collection permanente est gratuit depuis des années. Le couple formé par Cognacq et Jay est parti de rien. Il a créé la Samaritaine et a fait fortune. C’était Monsieur, Ernest, qui collectionnait et a donné sa collection à la ville de Paris. Il avait un goût pour la peinture, le dessin, les arts décoratifs (tabatière, etc.) et le mobilier.

« Lorsque la Révolution française éclate, toute une génération d’artistes, la plupart élèves du célèbre peintre David, arrive à maturité. Cette période charnière, qui bouleverse les organisations politiques et sociales, affecte ces hommes qui, révolutionnaires ou non, voient leurs modes de vie et de création profondément métamorphosés. Certains adhèrent au mouvement, d’autres s’exilent mentalement ou physiquement, la plupart cherche surtout les moyens de survivre dans un monde désormais instable.

La collection de dessins du musée Fabre de Montpellier témoigne de cette réaction artistique qui amène à repenser profondément les genres et les mouvements stylistiques oscillant entre néoclassicisme et préromantisme. La sélection de 80 dessins, dont certains inédits, offre à voir la finesse avec lesquelles les plus grands noms – Girodet, Prud’hon, Gérard, Fabre… – assurent, dans cette accélération de l’Histoire, la transition entre l’ancien monde et celui du XIXe siècle, prélude à la modernité« . (Plus d’info sur le site du musée).

Nous avons notamment appris que :

  • Francois-Xavier Fabre était l’élève chéri de David et un artiste collectionneur.
  • La fin du XVIIIe et le début du XIXe ont vu l’essor du dessin. De nombreuses techniques sont représentées dans l’expo.
  • L’Académie se réfère au fait de peindre le nu, le modèle vivant, en se référant à l’Antique. L’on peignait seulement des hommes à l’époque.

La collection permanente du musée Cognacq-Jay est superbe. Elle renferme d’ailleurs un rare Rembrandt de jeunesse. Amateurs de Boucher, Fragonard, etc. : accrochez-vous (ou faites le déplacement, plutôt) !

Musée Cognacq-Jay - 15e nuit des musées Musée Cognacq-Jay - 15e nuit des musées Musée Cognacq-Jay - 15e nuit des musées Musée Cognacq-Jay - 15e nuit des musées

Musée Cognacq-Jay
9 rue Payenne
75003 Paris

Les Archives nationales et l’Hôtel de Soubise 

Si j’ai déjà visité les Archives nationales, je dois avouer que c’était déjà presque dans une autre vie également ! Nous sommes allés voir le parcours permanent et les salons. La beauté de cet hôtel particulier m’a donné envie d’en savoir plus.

« En mars 1700, François de Rohan-Soubise et sa femme, Anne de Rohan-Chabot, achètent l’hôtel et confient à leur architecte, le jeune Pierre-Alexis Delamair, le soin de le remettre au goût du jour. Ce dernier décide de changer l’orientation de la façade principale et organise une Cour d’honneur ornée d’une colonnade ouvrant par une demi-lune sur la rue des
Francs-Bourgeois.

À la Révolution, l’hôtel de Soubise devient propriété de l’État et, par le décret impérial du 6 mars 1808, est officiellement affecté aux Archives de l’Empire. Aujourd’hui, il présente, de manière permanente, des documents remarquables des Archives nationales, ainsi que des expositions en alternance« . (Plus d’info sur le site des Archives nationales)

Hôtel de Soubise - Archives nationales Hôtel de Soubise - Archives nationales Hôtel de Soubise - Archives nationales

Archives nationales
60 rue des Francs-Bourgeois
75003 Paris

Le musée de la chasse et de la nature

Au musée de la chasse et de la nature, le programme de la nuit des musées s’inspirait de la journée importante de la danse, de la musique et du
chant d’un village japonais. Nous y sommes passés tardivement et avons pu écouter quelques instants un DJ avant de parcourir quelques salles du musée. A ce stade, j’étais, je l’avoue, trop fatiguée pour bien profiter, mais c’est un lieu à découvrir. C’était d’ailleurs une première pour Monsieur.

Musée de la Chasse et de la Nature
62 rue des Archives
75003 Paris

J’espère vous avoir inspirés par ce récit. Et vous, avez-vous participé à cette édition ?

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Appelez-moi Lili. J'ai 41 ans, vis avec Monsieur, Poussin, notre fils de 2 ans, et, au rythme d'une garde alternée, avec son ado Junior, 17 ans. Originaire de Troyes et après avoir commencé mes études à Nancy, je suis arrivée en Ile-de-France en 2003 et vis désormais à Montrouge. J'aime voyager, bruncher, lire ou voir une comédie romantique... aller au théâtre ou pratiquer la zumba et le body balance font également partie de mes centres d'intérêt mais ne se combinent en ce moment pas à mon emploi du temps de maman d'un tout petit.

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