Mon attention a été attirée par Bad romance alors que je regardais le catalogue numérique de la médiathèque. Ce roman signé Céline Mancellon, premier tome d’une trilogie, a bonne presse et je me suis laissée convaincre. L’histoire est assez étonnante et prend un virage inattendu en cours de route. J’ai dévoré le début avant de traîner un peu. Le livre a dû m’accompagner une bonne semaine. Sans être complètement convaincue, j’ai tout de même apprécié le roman. Je vous explique cela !
Bad romance : l’histoire
« Le jour – ou plutôt la nuit – où Chris rencontre Kate, ça ne se passe pas vraiment dans les règles de l’art. Lui a beaucoup trop bu et s’est trompé de tente, et elle, furieuse, le menace carrément. Chris n’est pourtant pas vraiment le genre de mec à qui on cherche des emmerdes. D’ailleurs, lui et son mode de vie de bad boy représentent tout ce que Kate tente d’éviter : les problèmes, elle en a déjà assez avec la mort de sa mère et la responsabilité de sa petite sœur sur les bras. Mais c’est compter sans l’étrange attirance qu’ils ont immédiatement l’un pour l’autre, presque à leur corps défendant… »
Mes impressions sur Bad romance
Je vous le laissais entendre : je suis un peu partagée au sujet de Bad romance.
J’ai fini le roman sans problème et ai même été bien dans l’histoire au départ alors même que le registre de langage des personnages me faisait entre sourire et grimacer (« Elle claque ma caisse, hein ?« ). Il est certain qu’un auteur doit s’adapter à ce que diraient ses personnages s’ils étaient réels. Un homme qui a la petite vingtaine, est livré à lui-même et trempe dans des histoires pas très légales ne peut pas avoir un langage soutenu. Mais cela représente un tel grand écart par rapport à ce que j’entends et utilise dans la vie que cela me coupe parfois un peu du fond et instaure comme une barrière. J’avais ressenti la même chose avec Black riders. Le point commun ne s’arrête pas là car les Black Angels ne sont pas très loin dans le récit, même s’ils seront sans doute plus à l’honneur dans la suite de la trilogie. Mon ressenti ne vous semblera peut-être pas légitime mais c’est vraiment un élément important pour moi.
Kate, l’héroïne, est décrite comme une innocente rebelle. Elle prend soin de sa petite sœur alors qu’elle n’a elle-même que 18 ans. Elle sait ne pas montrer sa peur et est quelqu’un de volontaire. Son comportement change vraiment dès lors qu’elle entre dans le monde de Chris. L’écrivaine a su faire la part des choses. Kate n’est jamais allée très loin avec un homme mais n’est pas décrite comme un peu « gourde ». En tout cas, vous voyez le schéma étudiante vierge-bad boy arriver.
Chris, de quatre ans son aîné, vit confortablement au prix de sa moralité. Toujours suivi de sa bande, et en particulier de son ami Jo, il collectionne les verres d’alcool, les filles et tout ce qui va avec. Son job ? Faire « le sale boulot ». Chris semble profondément s’ennuyer dans la vie, être complètement blasé. Il a pourtant bon fond et est aussi prêt à aider qu’à cogner. Car, oui : ses poings le démangent !
Le roman porte sur la rencontre entre ces deux personnages et prend un tour plus inattendu pour son dernier tiers. Certains passages sont plus sérieux, avec un message plus appuyé.
Extrait de Bad romance
« Je sais que je l’aime. Parce que le regarder me fait mal, ce qui me rend paradoxalement vivante. Comme des débris de verres qui s’enfonceraient dans ma chair, mes organes…, mon âme. Je l’aime parce que, quand il me touche, j’ai le corps qui explose en un millier de particules. Parce que, lorsque je l’écoute parler, j’oublie de penser. Parce que, quand il est près de moi, j’ai le sentiment que personne ne peut m’atteindre. Parce qu’il suffit que nous soyons dans la même pièce pour que mon univers se résume à lui. Je l’aime et j’étouffe. J’étouffe d’être aussi impuissante à chasser ce qui le hante en cet instant. »
Si Bad romance m’a peut-être moins conquise qu’espéré, c’est sans doute en lien avec l’univers développé. Je pense être par exemple plus sensible aux univers étudiants, aux fraternités et universités américaines mais il est évident qu’il faut savoir sortir de ses habitudes et tenter de nouvelles histoires ! Ne vous y trompez pas : je ne regrette pas ma lecture.
La critique du 2e tome, Cœurs indociles, est vraiment moyenne. Il est peu probable que je me lance dedans. Le 3e tome, Cœurs imprudents, serait le meilleur de la série. Je pourrais me laisser tenter mais pas forcément dans la foulée.
Et vous, avez-vous déjà lu l’un des romans de Céline Mancellon ? Avez-vous prévu de lire ce roman ?
Bad romance, Céline Mancellon
Milady – Paru en 2016 – 576 pages
Prix papier : 16,90€ / Prix numérique : 9,99€
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