Il ne m’a pas fallu d’autre argument que celui de l’affiche pour que je réponde positivement à l’invitation pour aller voir « Les contes de la nuit », de Michel Ocelot. Je trouve son graphisme juste sublime. À l’image des six contes que j’ai découverts.

les contes de la nuit affiche

L’histoire

« Tous les soirs, une fille, un garçon et un vieux technicien se retrouvent dans un petit cinéma qui semble abandonné, mais qui est plein de merveilles. Les trois amis inventent, se documentent,
dessinent, se déguisent. Et ils jouent toutes les histoires dont ils ont envie dans une nuit magique où tout est possible… »

Source : la fiche du film sur Allociné

Alors, alors ?

Moi qui trouvais très beaux les dessins d’Azur et Asmar il y a quelques années, j’ai enfin découvert le travail de Michel Ocelot. Car, pour moi, la première qualité des « contes de la nuit » est leur esthétisme. Je suis très très sensible aux couleurs, aux formes, aux rondeurs de ces dessins. L’originalité des contes réside notamment dans le traitement des personnages : ils sont des ombres, noires. Leurs yeux sont parfois le seul signe distinctif de leur visage. On les voit s’arrondir sur un visage sombre. Les lunettes 3D (qui font toujours aussi mal accessoirement !) permettent de les détacher des fonds de couleur. Le rendu graphique est juste parfait !
L’intelligence des contes est un autre point fort de cette heure 24 de ciné. À aucun moment, ces contes ne sont infantilisants. Ils parlent de noblesse de coeur et de choix guidés par un esprit mâture et astucieux et sont soulignés par une touche d’humour souvent bien senti. J’adore Disney mais dois dire que les personnages de Michel Ocelot sont loin de vanter les mérites de la soumission et du banal prince charmant ! Ils sont plutôt une ôde au libre arbitre et font un pied de nez aux croyances !

J’ignore si je me trompe mais il me semble que les jeunes enfants sont justement trop jeunes pour suivre un film aussi long sans s’ennuyer. Dans la salle, certains semblaient s’impatienter plus ou moins sérieusement. Cela avait pour effet de faire un peu sortir du propos. Du coup, j’ai pensé que j’aurais encore davantage aimé le film si je n’avais vu qu’un conte par jour. Le rythme lent fait qu’une certaine lassitude pourrait guetter… Point trop n’en faut, donc !

Ce bémol ne doit pas occulter les qualités du long métrage. Sur six contes, j’ai bien dû avoir les larmes aux yeux à la fin de trois d’entre eux ! Le rendu est très touchant.

Les six contes sont :

– Le loup garou
les contes de la nuit loup garou
– Ti-Jean et la Belle-sans-connaître
les contes de la nuit royaume de la mort
– L’Élue de la ville d’or
les contes de la nuit ville d or
– Le garçon Tam-tam

– Le garçon qui ne mentait jamais
les contes de la nuit cheval qui parle
– La fille-biche et le fils de l’architecte

En résumé, je dirais que je suis ravie d’être allée voir « Les contes de la nuit », qui, par bien des qualités, sont une réussite empreinte de poésie ! Je ne regrette que de ne pas avoir été vraiment transportée. Il m’a manqué un petit quelque chose pour en garder un souvenir impérissable !

Et vous, connaissez-vous l’univers de Michel Ocelot ? Avez-vous envie de le découvrir ?

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Appelez-moi Lili. J'ai 41 ans, vis avec Monsieur, Poussin, notre fils de 2 ans, et, au rythme d'une garde alternée, avec son ado Junior, 17 ans. Originaire de Troyes et après avoir commencé mes études à Nancy, je suis arrivée en Ile-de-France en 2003 et vis désormais à Montrouge. J'aime voyager, bruncher, lire ou voir une comédie romantique... aller au théâtre ou pratiquer la zumba et le body balance font également partie de mes centres d'intérêt mais ne se combinent en ce moment pas à mon emploi du temps de maman d'un tout petit.

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