Depuis sa sortie, Invincible, de Stuart Reardon et Jane Harvey-Berrick, m’intriguait. Ce drame psychologique autour de l’univers du rugby bénéficie d’une bonne critique et c’est avec une certaine impatience que je l’ai ouvert. Si je suis, au départ, tombée de haut, je me suis toutefois laissée prendre au jeu au fil des pages et ai ressenti des émotions. Ma lecture a donc oscillé entre envie d’abandon et coups au cœur. Je referme cette new romance avec une pointe de déception mais ne regrette malgré tout pas ma lecture.
Invincible : l’histoire
« Nick Renshaw est la pépite du rugby britannique. Malheureusement, il se blesse grièvement et sa carrière est menacée. Commence alors pour lui une descente aux enfers. Il se sent abandonné et trahi par ses proches, mais il veut se battre pour reprendre sa place.
Le Dr Anna Scott est la seule personne qui peut aider Nick, elle a ses propres méthodes mais aussi ses lourds secrets. Quand le passé de Nick revient les hanter tous les deux, l’énigmatique docteur est plus vulnérable qu’elle n’y paraît.
Brisée et trahie, la lutte pour survivre semble intolérable. Quant à Nick, retrouvera-t-il le chemin des terrains ? Qui cédera, qui se relèvera… qui restera invaincu ? »
Mes impressions sur Invincible
La première impression que l’on a du roman est donnée par sa couverture, sur laquelle Stuart Reardon, co-auteur du livre, apparaît torse nu et assez impressionnant. Assurément, l’ancien athlète et mannequin a plus d’une corde à son arc.
L’histoire se déroule au Royaume-Uni, où l’on fait la connaissance d’un rugbyman qui se blesse grièvement et semble plus globalement dans une mauvaise passe. Dans sa vie privée, on ne comprend pas trop ce que Nick fait avec Molly, qui lui plaît mais aux côtés de laquelle il ne semble pas heureux. Elle ne le soutient pas, est boudeuse et égoïste. Physiquement, ça ne semble pas coller entre eux. Entre souffrance corporelle et psychique, le sportif est comme perdu. Seuls ses parents et sa sœur sont en capacité de lui offrir un vrai soutien.
Nick a quelque chose d’un peu brutal et manque de délicatesse, mais ces traits s’estompent en progressant dans la lecture. Son côté brut de décoffrage ressort dans l’écriture du livre. Je me demande si ce côté simple, presque un peu haché est dû au style initial ou s’il a été renforcé par la traduction. Le façon dont est écrit le livre m’a donné des envies d’abandon.
Un exemple ? « Il éteint son téléphone, ferme les yeux et écoute le glouglou que fait sa carrière en disparaissant dans la cuvette des toilettes« . Mais finalement, certaines expressions ou images ont fini par m’amuser.
La narration se fait d’un point de vue omniscient mais avec un suivi particulier du héros masculin. Il faut dire que le rugby a une place prépondérante dans l’histoire. La lectrice sent que le récit est vraiment fait du point de vue d’un homme sur un univers très masculin. Régulièrement, le rugby et l’exigence physique qui lui est propre sont décrits, avec un accent mis sur la souffrance :
« Il faut se jeter sur ses adversaires et, parfois, c’est le sol qui vient à votre rencontre. Certains jours, vous êtes acclamé, d’autres hué, en revanche votre corps vous fait mal tous les jours« .
Et puisqu’il s’agit d’une romance, il faut bien qu’une héroïne s’invite dans ce monde. Il s’agit d’Anna, psychologue du sport. J’avoue l’avoir imaginée sous les traits d’Estelle Dossin, la psychologue assez solaire de Mariés au premier regard (ah ah). Anna arrive tout juste de New York. Fille unique d’un sportif célèbre, son parcours n’a pas été lisse non plus mais elle est en mode « ne renonce jamais ». C’est dans l’exercice de ses fonctions qu’elle rencontre Nick et met un point d’honneur à conserver toute éthique.
Si Invincible est qualifié de drame psychologique, c’est parce que les personnages ne sont pas épargnés, les rebondissements et scandales nombreux. Il ne faut d’ailleurs pas trop attendre, entre les pages 100 et 200 sur 500, pour voir arriver un énorme problème. Je me suis demandée si certains rebondissements étaient crédibles. Il est possible que oui, d’autant plus dans un pays où si la presse à scandale n’épargne pas la famille royale, il y a fort à parier que c’est aussi le cas pour d’autres personnalités…
Si l’histoire se déroule outre-Manche, on sent beaucoup les différences de culture dans cette new romance. « Un ami m’a raconté que la différence entre les Américains et les Brits, c’est que le britannique pense que cent miles, c’est loin, et les Américains pensent que cent ans, c’es long« .
Si l’écriture, surtout au début, m’a complètement désarçonnée et si j’ai eu des difficultés à entrer dans l’histoire, j’ai toutefois trouvé des qualités au livre et ai même senti comme des coups au cœur. Les premiers rapprochements entre Nick et Anne sont forts et la fin, sur le thème du sport, semble plus vraie que nature.
Je suis donc un peu partagée sur le roman de Stuart Reardon et Jane Harvey-Berrick mais en retire de bonnes choses et l’ai refermé plutôt satisfaite.
Et vous, l’avez-vous lu ? En avez-vous envie ?
Invincible, de Stuart Reardon et Jane Harvey-Berrick
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