Si j’ai tendance à avoir le regard focalisé sur le Palais Garnier lorsque je me promène sur le boulevard de l’Opéra, mon dernier passage dans le quartier avait une toute autre raison : je suis allée découvrir la carte du restaurant de l’hôtel Edouard 7****.
Lorsqu’on est curieux, on se demande pourquoi baptiser un hôtel parisien du nom d’un roi britannique. Et la réponse est simple et passionnante ! Albert Edouard de Saxe-Cobourg-Gotha, fils de la reine Victoria et du Prince Albert, a régné sous le nom d’Edouard VII de 1901 à 1910. Amoureux de Paris, sa demeure parisienne, toute proche de l’Opéra, n’était autre que l’hôtel Edouard 7, construit en 1877 dans le plus pur style haussmannien. Amoureux des femmes, il semble ne pas simplement s’être contenté d’admirer les cantatrices et les actrices. C’est donc un peu sur les traces de ce roi britannique que l’on part en franchissant les portes de l’hôtel qu’a fréquenté cet ancien prince de Galles et empereur des Indes (quelle classe, non ?).
Le goût d’Edouard VII pour les femmes a inspiré la décoration du restaurant ces dernières années. Lors de mon déjeuner sur place, j’ai pu me rendre compte que des photos de pin-ups décoraient les murs (sous l’œil bienveillant du poisson) ! Des travaux ont commencé le 15 juillet et ces jeunes femmes vont laisser place à une autre ambiance et une autre décoration à la rentrée.
J’ai préféré déjeuner à l’intérieur pour profiter des lieux mais des tables sont également installées en terrasse. La vue sur le boulevard de l’Opéra est alors imprenable.
Rémy Fourmeaux, chef de la cuisine de l’E7 concocte une carte qui change à chaque saison. Ses plats sont créatifs, bien présentés, mêlent la cuisine française classique et des saveurs orientales (rappelons aussi qu’Edouard VII était empereur des Indes !). Les ingrédients ne sont pas là pour décorer une trop large assiette : la quantité est aussi au rendez-vous.
Sont proposés :
- un menu dégustation à 65 €
- un menu Édouard 7 à 30 € pour entrée/plat ou plat/dessert ou 40 € pour entrée/plat/dessert
- des plats à la carte
En guise d’apéritif, j’ai eu le plaisir de déguster un cocktail sans alcool, bon et original. Je suis souvent enchantée lorsque l’on me propose autre chose qu’un jus d’orange ou un jus de pomme… On nous a servi du beurre doux et du beurre demi-sel et de petits pains. Impossible de résister (en même temps, est-ce que résister est vraiment le but ?) !
Pour débuter le repas, je n’ai pas résisté à une « Fraîcheur maritime selon Edouard » (21 €), qui combine des ingrédients que j’aime beaucoup : crème d’avocat épicée, tourteau et pamplemousse. Cette entrée était aussi fraîche et plaisante à déguster que l’annonçait son nom.
J’ai ensuite dégusté un Wok des Indes Orientales (35 €), composé de noix de Saint-Jacques, de légumes Thaï et émulsion soja-citron vert. J’ai vu arriver une assiette très généreuse. J’ai été comblée avec quatre belles noix, parfaitement cuisinées. Les légumes étaient préparés de façon à faire voyager. Ils plairont aux amateurs de cuisine japonaise. Je leur ai fait honneur mais le wok était si grand – la photo ne le montre pas assez mais croyez-moi sur parole ! – que je ne suis pas tout-à-fait arrivée au bout ! Une bonne nouvelle pour les solides appétits ou pour ceux qui ne souhaitent que se régaler d’un plat.
Le plat de la semaine était un pavé de saumon, accompagné de mousseline aux trois poivrons et de riz agrémenté de chorizo. Visuellement, il était très estival et, gustativement, il a beaucoup plu à la personne qui m’accompagnait !
J’ai terminé le repas sur un thé gourmand (le café gourmand est proposé à 14 €). Le thé était un Marco Polo noir de chez Mariage Frères, une valeur sûre ! Les petites pâtisseries m’ont beaucoup plu. S’ils étaient tous bons et délicats, j’ai eu un coup de cœur particulier pour les madeleines, qui fondaient littéralement en bouche, et le fondant au chocolat, absolument divin (j’en rêve encore !).
Je suis passée un instant découvrir le bar, qui fait lui aussi l’objet de travaux cet été. Il a une très belle carte vraiment complète et les cocktails sans alcool ont aussi la part belle. Notez qu’il propose un happy hour tous les jours de 16h à 20h : un second verre est offert lorsqu’on l’on commande une boisson. C’est ainsi que l’on peut déguster par exemple deux mojitos fraise-basilic pour 15 €, deux sweet mojitos (sans alcool : jus de fraise, sirop de barbe à papa, menthe fraîche, citron) pour 12 €, etc. Dans l’écrin d’un hôtel 4 étoiles, cela peut être l’occasion de passer un bon moment.
Le temps a passé vite et j’ai dû reprendre le chemin du travail sitôt le déjeuner terminé. Mais j’ai hâte de retourner à l’hôtel pour découvrir les différents univers des chambres et les lieux rénovés !
Et vous, connaissez-vous l’hôtel Edouard VII ?
Un grand merci à Lucile pour ce très agréable déjeuner passé ensemble.
Hôtel Edouard 7****
39 avenue de l’Opéra
75002 Paris
France
Tél. : 33 (0)1 42 61 56 90
Restaurant « La cuisine de l’E7 »
du lundi au vendredi
de 12h à 14h et de 19h à 22h
Bar
du lundi au vendredi de 11h à 24h
le week-end de 11h à 23h
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Tout cela est très tentant
Superbe déjeuner, les assiettes sont très belles !