Après avoir lu, vu et adoré « La délicatesse », j’étais très curieuse de découvrir « Les souvenirs », le nouveau film de Jean-Paul Rouve, d’après le roman de David Foenkinos. Le film sort ce 14 janvier. J’ai eu la chance d’être invitée à le voir en avant-première et d’entendre Jean-Paul Rouve répondre aux questions des spectateurs. J’ai trouvé le film très juste, joli et bien réalisé sans qu’il s’agisse pour autant pour moi d’un coup de cœur.

"Les souvenirs" : que faisons-nous de nos aînés ?

Romain a 23 ans. Il aimerait être écrivain mais, pour l’instant, il est veilleur de nuit dans un hôtel. Son père a 62 ans. Il part à la retraite et fait semblant de s’en foutre. Son colocataire a 24 ans. Il ne pense qu’à une chose : séduire une fille, n’importe laquelle et par tous les moyens. Sa grand-mère a 85 ans. Elle se retrouve en maison de retraite et se demande ce qu’elle fait avec tous ces vieux.
Un jour son père débarque en catastrophe. Sa grand-mère a disparu. Elle s’est évadée en quelque sorte. Romain part à sa recherche, quelque part dans ses souvenirs ?

Pour la petite histoire, j’avais commencé à lire « Les souvenirs » à une période où j’étais angoissée et avais rapidement refermé le livre. Je ne l’ai jamais ré-ouvert et ai pensé que le film sera peut-être une façon de m’y amener. Au final, c’est surtout parce qu’une histoire d’amour, non traitée dans le film, y est contée que je serais curieuse d’en savoir plus.

« Les souvenirs » est une comédie dramatique. Dans la salle, quelqu’un a demandé au réalisateur pourquoi avoir gardé une part de comédie. Pour ma part, je me réjouis que ça aie été le cas car le propos est assez mélancolique et a le côté brutal des événements de la vie. Un peu de légèreté et d’humour, ça fait toujours du bien !

Pendant 1h36, la question des relations entre les différentes générations d’une famille est posée. On pense forcément à soi et à sa famille. Il se trouve que le film commence par le deuil du grand-père… Or j’ai perdu celui qu’il me restait entre le moment où l’on m’a proposé de voir le film et le moment où je me suis retrouvée devant. L’image du cimetière, deux petites semaines après l’enterrement de quelqu’un de ma propre famille, ça sonnait curieusement.

Mais le film parle de choses vraies : la jeunesse et ses quêtes, l’âge adulte et ses doutes et le « troisième âge » et ses difficultés.

Le jeune héros, Romain interprété par Mathieu Spinosi, est un personnage très attachant. Il a des rêves, et notamment des rêves d’amour. Il se dégage de lui grande douceur. Il est très attaché à sa grand-mère, Madeleine, jouée par Annie Cordy, et en prend soin. Son recul et le fait qu’il n’aie pas à prendre de décision lourde la concernant fait que la complicité entre les deux n’en est que plus simple. Ils sont d’ailleurs si complices que c’en est étonnant !

Michel Blanc et Chantal Lauby incarnent Michel et Nathalie, les parents de Romain. Michel m’a un peu agacée avec sa grande nervosité. Il déprime à l’aube de sa retraite et vit dans son circuit fermé. C’est lui qui porte les décisions concernant sa mère. Il en oublie un peu pourquoi il vit. Au contraire, Nathalie est sage et tente de donner des coups de pied dans la fourmilière.

A côté d’eux évoluent quelques personnages plus secondaires :

  • William Lebghil est Karim, le colocataire de Romain. J’avoue ne pas avoir été très sensible à ce personnage très en manque…
  • Audrey Lamy est la directrice de la maison de retraite. Les coiffeurs et les maquilleurs ne l’ont pas loupée, c’est assez drôle.
  • Flore Bonaventura est Louise, la jolie et douce institutrice que j’ai bien aimée
  • Jean-Paul Rouve est directeur d’hôtel et se sent bien seul. Ce personnage un peu décalé est divertissant.

J’ai aimé savoir que les décors du film étaient aussi naturels et vrais que possible. On voit une vraie école, de vraies urgences, une vraie maison de retraite avec un vrai repas

J’aurais aimé être encore plus enthousiaste et conquise par le film mais il m’a manqué le petit truc en plus. Ne vous méprenez pas : « Les souvenirs » reste un beau film. Si vous êtes plus à l’aise que moi avec les relations avec les personnes âgées, les choix maison de retraite/domicile, etc., il y a fort à parier que vous y verrez encore davantage l’hymne aux aïeux qui peut s’en dégager.

Je retiens vraiment la fraîcheur apportée par Mathieu Spinosi dans le film. Et aussi un message essentiel et d’actualité : il est toujours urgent de vivre, de prendre soin de soi et de ses proches.

Et vous, irez-vous voir le film ?

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Appelez-moi Lili. J'ai 41 ans, vis avec Monsieur, Poussin, notre fils de 2 ans, et, au rythme d'une garde alternée, avec son ado Junior, 17 ans. Originaire de Troyes et après avoir commencé mes études à Nancy, je suis arrivée en Ile-de-France en 2003 et vis désormais à Montrouge. J'aime voyager, bruncher, lire ou voir une comédie romantique... aller au théâtre ou pratiquer la zumba et le body balance font également partie de mes centres d'intérêt mais ne se combinent en ce moment pas à mon emploi du temps de maman d'un tout petit.

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