« Dalida » sort ce 11 janvier au cinéma. C’est Lisa Azuelos, à qui le projet a été proposé, qui signe ce biopic dramatique qui revient sur l’histoire d’une femme, mais aussi celle d’une grande artiste. Je connaissais quelques titres de la chanteuse et un peu de sa vie : où était située sa maison à Montmartre, le fait qu’elle avait eu un jeune amant, etc. mais n’en avais pas vraiment d’image. Monsieur, quant à lui, n’avait pas d’intérêt particulier pour Dalida mais m’a accompagnée de bon cœur voir le film. 2h04 plus tard, nous étions conquis. Dalida nous est apparue comme quelqu’un de vraiment aimable – dans les sens du terme – et nous avons vécu un peu avec elle devant le grand écran. Nous avons été séduits par « Dalida » et ne pouvons que recommander le film !
De sa naissance au Caire en 1933 à son premier Olympia en 1956, de son mariage avec Lucien Morisse, patron de la jeune radio Europe n°1, aux soirées disco, de ses voyages initiatiques en Inde au succès mondial de Gigi l’Amoroso en 1974, le film Dalida est le portrait intime d’une femme absolue, complexe et solaire… Une femme moderne à une époque qui l’était moins … Malgré son suicide en 1987, Dalida continue de rayonner de sa présence éternelle.
Le récit dramatique de la vie de Dalida
Pour écrire l’histoire de Dalida, Lisa Azuelos a été nourrie des histoires rapportées par Orlando, le célèbre frère de l’artiste. Ce dernier, une fois rassuré sur le travail qui était en train d’être réalisé, a vraiment fait confiance à la réalisatrice. Si Lisa Azuelos a mis 50% d’intuition dans ce qu’elle a fait, elle est aussi tombée juste en se mettant à la place de ses personnages et, en particulier, de cette grande dame. Elle a répondu aux questions de la salle après la projection et nous a confié comment elle a voulu donner une vision de l’intime de Dalida. Son film est aussi sur la dépression et la solitude : Dalida était épuisée de vivre sa vie.
Elle était malmenée par son existence, et son entourage avait de fortes attentes. Tout le monde voyait la star. Avec les morts et suicides qui l’ont entourée et sa douleur de vivre, on comprend qu’elle n’aie pas réussi à avoir la force d’aller plus loin tout en regrettant qu’elle n’aie pu être portée davantage par la part réelle de vie en elle. De par ses fêtes, on sent qu’elle cherchait à combler les vides et à ramener de la joie partout où c’était possible. Lisa Azuelos voulait « que l’on excuse son geste final » : le pari est réussi. Je n’ai jamais approuvé l’idée du suicide, me disant que l’on se devait de se raccrocher à la vie même lorsqu’elle est lourde à porter. Pourtant, devant « Dalida », on comprend, lui souhaitant le repos éternel qu’elle a mérité.
Au travers du film, on s’attache à Dalida, à son personnage. On a de l’affection pour elle. Je ne savais pas quels avaient été les hommes de sa vie. On fait ainsi connaissance notamment avec Lucien Morisse, Jean Sobieski, Luigi Tenco, Lucio et Richard Chanfray. Trois d’entre eux se sont suicidés. Imaginez un peu comment vous vous sentiriez avec la moitié de vos ex dans des tombes… Cela fait froid dans le dos.
Les personnages et le casting de Dalida
Mais parlons des acteurs ! Sveva Alviti incarne magnifiquement Dalida. L’actrice est belle, tellement belle. Elle a « subi » trois à quatre heures de maquillage par jour pendant un tournage qui a duré trois mois. Elle semble plus vraie que nature. Cette jeune actrice est brillante.
A ses côtés, Riccardo Scamarcio – qu’il a fallu aller convaincre jusque dans les Pouilles pour qu’il rejoigne le casting – incarne Orlando. C’est amusant car j’ai toujours perçu, de loin, Orlando comme un frère ardent défenseur de la mémoire de sa sœur ou comme une sorte d’Elton John un peu hors du temps. L’acteur a une très belle présence, apporte son charme. Il rend son personnage magnifique et attachant avant de le faire vieillir doucement. Cela fonctionne à merveille !
Les hommes de Dalida sont aussi mis à l’honneur. Jean-Paul Rouve est touchant et juste en Lucien Morisse. On comprend que l’homme a mis trop de temps à donner à sa belle ce qu’elle attendait : un mariage tout d’abord puis un enfant. Au moment du mariage, il était trop tard. Les deux anciens époux ont gardé un profond attachement, laissant un triste sentiment de gâchis.
Niels Schneider incarne un jeune peintre, Jean Sobieski. Dalida le rencontre vite après son mariage.
Nicolas Duvauchelle prête ses traits à Richard Chanfray, un homme de caractère assez particulier (il a même tiré sur l’amant de la femme de chambre de Dalida… bonjour le coup de sang). Orlando (le vrai !) aurait été très troublé en le découvrant tant il était plus vrai que nature. Lui aussi a un jeu remarquable.
L’histoire modernisée de Dalida
Les scènes qui se passent à l’Olympia ont réellement été tournées à l’Olympia. L‘objectif était que le film soit moderne et propose des tenues, des décors et des danses revisités. Les costumes sont magnifiques. L’actrice porte, en particulier, quelques robes splendides.
Je suis en train de vous dire que le film a tous les ingrédients d’un bon film. Ajoutez à cela le fait que l’émotion est au rendez-vous. J’ai commencé à pleurer sérieusement lorsque le personnage chante « Je suis malade », une chanson que j’ai toujours beaucoup aimée et qui me touche profondément depuis longtemps. Je me suis d’ailleurs rendue compte que je devais la connaître par cœur.
Découvrir Iolanda derrière Dalida
Lorsqu’on regarde un biopic, on s’interroge toujours sur les choix des personnages. Je m’étais déjà posé la question mais elle m’est revenue lors de la projection : comment a-t-elle pu avorter avec un tel désir d’enfant ? Certes, l’écart d’âge, l’absence de mariage, etc. ont pensé lourd sur la balance mais cela a dû la briser. J’ai eu une pensée pour d’autres biopics d’artistes décédés avant ma naissance comme Édith Piaf, à laquelle on ne s’identifie pas, ou Claude François, que j’ai trouvé détestable au possible. Contrairement à eux, Dalida semblait gentille et tellement humaine, avec une vraie aura.
Après la projection du film, on a envie d’en savoir plus. J’ai lu avec enthousiasme les interviews des acteurs et des anecdotes sur les personnages. Dalida a quitté la vie, si l’on peut dire les choses ainsi, lorsque j’avais 4 ans. Elle est née 50 ans avant moi. Dalida, ce sont 170 millions de disques vendus, 2000 chansons enregistrées, 70 disques d’or et bien d’autres chiffres encore.
Monsieur a aussi trouvé que « Dalida » est un très beau film, qu’il recommande même s’il ne l’aurait probablement pas vu sans l’avant-première. S’il devait le noter, il lui mettrait 18,5 sur 20, rien de moins !
Bref, si vous êtes curieux du récit de la vie de cette femme et artiste, vous vivrez de belles émotions devant « Dalida ». Ce film est vraiment à voir !
Merci de l’invitation à cette projection en avant-première
Je savais qu’elle souffrait, mais le film est une découverte de sa vraie vie. Passionnant !
Oui, c’est le mot 🙂 Bonne semaine !
Le biopic a l’air réussi, cependant le personnage ne m’intéresse pas tellement.
A voir si l’occasion se présente !
Les envies, ça ne se discute pas. Je ne sais pas si c’est parce que l’affiche m’a plu ou parce que Lisa Azuelos a fait le film que j’ai été si enthousiaste à l’idée d’y aller !
Je crois que je vais passer mon tour pour cette fois : même si j’adore les biopics et la chanson française, j’ai encore un très bon souvenir d’un téléfilm sur Dalida il y a quelques années et Chéri adoré n’est pas trop fan de la chanson française alors si jamais je suis seule et qu’il passe à la télé un jour, pourquoi pas mais je crois que je ne vais pas faire plus d’effort que cela 😉
C’est marrant car vous êtes deux à me parler de ce téléfilm, que j’ai manifestement manqué 😉 Monsieur est un peu allergique à la chanson française aussi, je m’attendais à ce qu’il ne veuille pas m’accompagner 😉 Tu auras peut-être l’occasion un jour de voir le film !
Je suis mitigée à l’idée de découvrir ce film car, je ne saurais expliquer pourquoi, j’ai toujours été très touchée par cette femme. J’ai donc lu sa biographie et vu un téléfilm qui lui était consacré et qui avait été diffusé sur france 2 il y a quelques années. J’avais été totalement emporté par l’actrice principale, du coup, forcément, j’ai un peu peur d’être déçue par ce nouveau film. Mais en même temps, c’est l’occasion de découvrir sa vie à travers l’œil d’un quelqu’un d’autre, surtout qu’il s’agit tout de même de l’œil de Mme Azuelos ! Alors, qui sait, je me laisserai peut-être tenter, d’autant plus que ton avis sur le film est vraiment positif et qu’il donne donc envie de se rendre au cinéma ! A bientôt,
Tu es déjà bien au fait de sa vie 🙂
Si tu y vas, n’hésite pas à me faire un retour sur tes impressions !
À bientôt
Bonjour, merci pour cet article qui me replonge dans les années où mes parents m’ont bercé avec les belles mélodies de Dalida. J’irai sûrement le voir.
A bientôt
Bon film alors ! À bientôt 🙂
J’ai très envie d’aller le voir !
J’espère que tu aimeras 🙂 Nous le recommandons vraiment !
Très beau film nous faisant revivre la magnifique Dalida. C’est boulversant de ressentir son amour tragique avec Luigi Tenco.
C’est durant cette période que Verochek, artiste-peintre, commence à réaliser le portrait de la chanteuse. Mais elle n’y arrive pas. En effet, le peintre préssent le drame de manière médiumnique . Elle arrive à terminer la toile dès lors que Dalida se remet à vivre. Aussi, l’oeuvre de Verochek est plutôt dans les couleurs sombres. Dalida paraît encore plus vivante, mystérieuse et grandiose à l’image du Sphinx. Le tableau figure sur la pochette de disque « Le Temps des Fleurs ».
l’Alchimère