Il y a fort à parier que vous avez déjà entendu parler de « Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n’en as qu’une« , best-seller vendu à plus de 2 millions d’exemplaires en France et traduit dans plus de 30 pays. Ce roman est signé Raphaëlle Giordano, une créative bercée par le développement personnel. J’ai seulement découvert sa plume à travers son troisième livre : « Cupidon a des ailes en carton », sorti le 3 janvier 2019. J’ai aussi eu le plaisir de la rencontrer en compagnie d’autres blogueuses. L’écrivaine questionne la question de l’amour à travers une curieuse expérience menée par une jeune artiste qui a du mal à se trouver et emmène son amoureux et sa meilleure amie malgré eux dans son sillage. Une lecture plaisante qui peut faire réfléchir !
« Cupidon a des ailes en carton » : l’histoire
« Meredith aime Antoine. Éperdument. Mais elle n’est pas prête. Comédienne en devenir, ayant l’impression d’être encore une esquisse d’elle-même, elle veut éviter à leur histoire de tomber dans les mauvais pièges de Cupidon. Alors, il lui faut se poser les bonnes questions : comment s’aimer mieux soi-même, aimer l’autre à la bonne distance, le comprendre, faire vivre la flamme du désir ? Meredith pressent qu’avec ce qu’il faut de travail, d’efforts et d’ouverture, on peut améliorer sa capacité à aimer, son « Amourability ».
Son idée ? Profiter de sa prochaine tournée avec sa meilleure amie Rose, pour entreprendre une sorte de « Love Tour ». Un tour du Moi, un tour du Nous, un tour de l’Amour.
Aussi, afin de se préparer à vivre pleinement le grand amour avec Antoine, elle doit s’éloigner. Prendre le risque de le perdre pour mieux le retrouver. Ils se donnent 6 mois et 1 jour. Le compte à rebours est lancé, rythmé par les facéties de Cupidon.
Meredith trouvera-t-elle ses réponses avant qu’il ne soit trop tard ? »
Source : « Lisez ! »
« Cupidon a des ailes en carton » : la rencontre avec Raphaëlle Giordano
J’ai rencontré Raphaëlle Giordano alors que j’avais seulement commencé « Cupidon a des ailes en carton ». Mais, dès les premières pages, le ton est donné par la rupture imposée à Antoine par Meredith. La jeune femme se cherche et a besoin de se trouver. Ne dit-on pas qu’il faut s’aimer soi-même avant d’aimer les autres ? Fou d’amour, Antoine n’a d’autre choix que de l’attendre. Rose, le troisième personne principal, est amie avec les deux. Elle a une petite fille… et un perroquet !
Une écrivaine, trois personnages étudiés
Raphaëlle Giordano, très sympathique, humble et accessible, nous a expliqué que son idée était d’aller « au plus près de ce que l’on ressent ». Et, en effet, les émotions et comportements sont décortiqués. Elle a imaginé trois personnages principaux :
- Meredith, une « graine de Florence Foresti, mais qui n’a pas percé ». C’est une « Candide de l’amour », mais qui l’a déjà trouvé. « A chaque nouvelle rencontre, elle explore une nouvelle facette de l’amour ».
- Rose est « la galérienne de l’amour », qui vit avec l’angoisse de ne pas le trouver. De nos jours, sous une apparente facilité de la rencontre (en trois clics), « beaucoup de gens sont malheureux. On passe à côté de beaucoup de choses ».
- Antoine « est très humain et semble dire « osez aimer comme ça », dans la créativité. Il agit dans l’ombre sans rien dire. Les hommes n’osent pas toujours exprimer leurs sentiments. Ils ont envie de protéger ».
Comment s’est écrit le roman
« Cupidon a des ailes en carton » est une fiction : les situations sont inventées. Mais il est évident que, pour décortiquer l’existence des personnages, l’inspiration vient de l’écrivaine, de ses proches et de son vécu. Pour écrire, elle utilise la pensée en arborescence, le mind mapping, etc. : tout est très construit. Raphaëlle Giordano a un bagage en psychologie et est une créative. Elle a travaillé dans la pub – pas forcément le milieu le plus simple – et est une hypersensible. Elle a donc dû travailler sur elle-même. Elle s’est formée et certifiée à beaucoup d’outils. Et elle l’affirme (et c’est vrai !) : la confiance en soi se travaille.
La lecture de son roman peut se faire au niveau souhaité par chacun : on peut choisir d’y voir simplement un roman ou aller plus loin. Les plus motivés trouveront, à la fin du livre, de quoi réfléchir sur eux-mêmes de façon plus approfondie et créer leur love organizer : « entre moi & moi », « entre moi et l’autre » « entre moi et le monde », etc.
« Cupidon a des ailes en carton » : mes impressions
Un roman, de l’action et de la réflexion
J’ai lu le roman – dont la couverture est d’ailleurs magnifique – en une semaine. « Cupidon a des ailes en carton » apporte de nombreuses réflexions sur l’amour de soi ou de l’autre. Il nous rappelle que nous sommes acteurs de notre vie. Nous n’avons jamais fini de grandir et il est toujours bon de le garder à l’esprit. Le livre m’a plu, avec une préférence pour les passages plus ancrés dans l’action que la réflexion. J’ai aimé savoir ce que Meredith faisait concrètement, lire le récit de ses rencontres, etc. Peut-être est-ce parce que je ne suis pas dans une phase de réflexion particulière sur mon couple (mes interrogations portent sur d’autres thèmes sans doute !) mais j’ai pu trouver le suivi des méandres de la pensée de l’héroïne un peu longs ou ai eu du mal à me sentir tenue en haleine par cette partie.
Chacun pourra toutefois sans doute se retrouver dans au moins une partie des questionnements de la jeune femme (je m’y suis retrouvée sur un point !). Et il m’est arrivé par le passé, à des moments où je me posais des questions, de prendre des notes sur des livres de développement personnel (comme avec « Les cinq blessures qui empêchent d’être soi-même » ou d’autres bien avant, quand j’étais étudiante). Celles et ceux qui n’ont pas trouvé l’amour et/ou ne savent pas comment le réinventer trouveront de nombreuses pistes de réflexion. Dans tous les cas, cette question en évoque bien d’autres et il est bon d’y réfléchir, que ce soit à travers la lecture ou tout autre moyen.
Extrait du roman
« Le véritable amour débute après l’étape de la déception.
On s’est cherché. On s’est plu. On s’est porté aux nues. Et puis, enfin, on s’est déçu… Et c’est tant mieux.
Car, quelle plus grande pression que de devoir se montrer éternellement sous on jour le plus flatteur ?
La déception est l’épreuve du feu. Ça passe ou ça casse. Le jeune amour y résistera-t-il ? »
Des qualités, de l’émotion
La plume de l’écrivaine m’a plu. Sa façon de manier les mots est intelligente et le tout bien écrit et agréable à lire. J’ai adoré le perroquet, Roméo. Un personnage à part entière ! J’ai aussi apprécié le fait d’avoir l’impression de découvrir les villes et de s’en imprégner comme le fait Meredith. Son quotidien se passe à Paris, Marseille, Lille, Londres… Nous l’y suivons.
A la fin de l’histoire, j’ai eu plusieurs fois les larmes aux yeux. L’émotion passe vraiment. Et je n’ai été que compassion pour Antoine. Car s’il faut s’aimer pour bien aimer les autres, sa place à lui, qui progresse aussi dans le roman mais est déjà bien installé dans la vie, n’est pas simple. A quel moment devient-on égoïste et fait-on du mal à ceux que l’on aime pour grandir soi-même ? Est-ce vraiment complètement le bon chemin ? J’ai été chagrinée par certaines décisions de l’héroïne. Mais le roman propose, à nous de disposer !
Sans être un coup de cœur, « Cupidon a des ailes en carton » aura été une agréable découverte et m’a fait passer un moment. Rencontrer Raphaëlle Giordano a été un plaisir et a éclairé ma lecture.
Et vous, êtes-vous tentés par ce livre ?
Découvrez le 1er chapitre du roman sur le site du Parisien
Cupidon a des ailes en carton – Raphaëlle Giordano
Paru le 3 janvier 2019
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Merci à Cécilia de son invitation et de l’envoi du livre !