Après avoir beaucoup aimé The Hunter, le 1er tome de la saga Boston Belles de L.j. Shen, j’ai été ravie de me plonger dans le 2e tome, consacré à un personnage peu sympathique : Cillian. Si le héros n’a pas réellement trouvé sa place dans mon cœur de lectrice parce qu’il reste trop froid, trop brisé, j’ai toutefois apprécié ma lecture parce que l’héroïne est plus solaire et tente de tirer la lumière sur leur histoire et parce que la plume de L.j. Shen reste plaisante. Mais j’espère que la suite de la saga me fera retourner sur une note plus positive, plus à l’image du 1er tome (tout en doutant que ce soit possible, au moins concernant le tome dédié à Sam Brennan, loin d’être solaire !).
The Villain : l’histoire
« Pour la plupart des gens, Cillian Fitzpatrick est le feu qui a tué Bambi. La maladie qui emporte des chatons innocents. Le réchauffement climatique qui détruit des milliers d’espèces. Cette image de méchant, Cillian n’en avait rien à faire, jusqu’à ce qu’elle commence à nuire à la Royal Pipelines Company. S’il veut sécuriser son avenir de P-DG, il va devoir améliorer sa réputation. Et quoi de mieux pour cela qu’un mariage ? Un malheur n’arrivant jamais seul, il a déjà la candidate idéale : Perséphone Penrose. La femme à qui il a sauvé la vie quelques années plus tôt et qui lui a déclaré un amour éternel avant de se marier avec un imbécile qui l’a laissée seule et endettée. Elle a besoin d’argent, et lui d’une épouse douce et jolie qui saura gagner le cœur du public. D’ailleurs, s’il en avait un, il serait presque excité de faire découvrir à cette jeune idiote sa vision personnelle de l’enfer… »
Mes impressions sur The Villain
J’ai refermé The Villain avec une sensation mitigée, un petit sentiment de malaise. L’histoire est bien construite et bien écrite mais L.j. Shen flirte toujours avec les limites. Ses héros sont souvent puissants, des personnages forts mais elle verse parfois un plein dans le registre du sale type. Ici, on apprend à mieux connaître le méchant, Cillian. On comprend pourquoi il est devenu l’homme glacial, sarcastique et franchement cassant qu’il est. Pour autant, cela ne lui a pas fait une place dans mon coeur de lectrice. Il est trop désagréable et même sa façon d’aimer a eu du mal à me toucher. Je comprends ce qui fait qu’il a besoin de se protéger mais j’ai du mal à excuser son égocentrisme et le mal qu’il fait aux autres et à son environnement. C’est ce qui fait que je n’étais pas dans le registre de la lecture qui fait du bien. Si L.j. Shen ne mettait en scène que ce genre de héros, je pense que je ne la lirais plus. Mais elle fait parfois dans le génie parfois dans le malaise… à mon goût. Bref, vous l’aurez compris, on n’est pas dans le registre de la romance légère ou de la comédie romantique (que je préfère, à la base, aux drames).
Dans Boston Belles, et donc dans The Villain, on parle de famille, d’héritage, d’amour, d’amitié, de secrets (de famille ou non), de maladie et même, presque indirectement, de vieillesse. Derrière l’histoire qui se tisse entre deux personnages se cache donc une multitude de thèmes, qui veulent malgré tout nous inviter à réfléchir un minimum, nous faire réagir (cela marche !).
Perséphone est un personnage fort et du côté de la lumière. Enseignante, elle est pleine de ressources et tournée vers les autres. Son destin la conduit pourtant à avoir un gros coup de foudre pour Cillian, son charme, son charisme et sa noirceur. Elle est un peu l’ange descendu sur terre pour tenter de le sauver ou, tout du moins, de l’apaiser. Perséphone est persévérante (sic), déterminée, intelligente et pleine de ressources. Cillian fait ce qu’il peut pour la mettre à distance en faisant ce qu’il sait faire : être méchant, ou même plutôt carrément imbuvable.
Les autres personnages de la saga sont assez présents puisqu’il s’agit des amis ou de la famille des uns et des autres et l’écrivaine nous en donne des nouvelles. Chaque tome peut se lire indépendamment des autres mais mieux vaut malgré tout essayer de les lire dans l’ordre.
Je ne me suis pas sentie très bien à la fin de la lecture de The Villain. Si je devais donner une note de mon ressenti, je serais dans le 3 voire 3,5 sur 5. Je compte évidemment lire la suite. Je ne pense pas que The Monster soit fait pour moi (Sam ne semble pas plus agréable que Cillian) mais je me permets d’en espérer un peu plus de l’histoire d’Emmabelle et de Devon dans The Wolf.
Et vous, avez-vous lu tout ou partie de la saga ?
The Villain, de L.j. Shen
Romance contemporaine – Collection &H
Publié le 8 février 2023 – 436 pages – Prix papier : 18,90 €
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