La Déraison est le 10e roman publié d’Agnès Martin-Lugand. Je l’ai lu cet été en une journée de vacances à Rennes (mon bébé a, ce jour-là, battu un record de nombre d’heures de sommeil !). Cela a été une bonne lecture. Les personnages sont attachants, l’écriture toujours sensible et fluide, l’histoire tourmentée, réellement triste mais pas désespérée. La mer a, comme souvent, son rôle à jouer, l’écrivaine étant native de Saint-Malo.
La Déraison : l’histoire
« Comprendrait-elle la déraison, le Grandiose destructeur que j’avais vécu et qui m’avait changée à jamais ? »
Une femme aux portes de la mort.
Un homme incapable d’en finir avec la vie.
Leurs deux voix s’élèvent tour à tour pour nous confier leur histoire, leurs maux, leurs démons, et plus que tout l’amour fou. Un amour qui inspire, réunit et sauve autant qu’il a pu détruire et séparer ».
Mes impressions sur La Déraison
Je lis tous les romans d’Agnès Martin-Lugand sans vraiment chercher à connaître le détail des histoires. C’est d’ailleurs tant mieux car la quatrième de couverture de ses romans ne me renseigne généralement pas beaucoup. Ici, il est question de Madeleine et de Joshua, qui sont tour à tour le narrateur de l’histoire. La première est jeune et en fin de vie. Elle est entourée de Vasco, son meilleur ami et le père de sa fille, Lisa, mais aussi de ses sœurs aînées.
La Déraison parle de famille, dans ce qu’elle peut avoir de plus soutenant mais aussi de plus toxique, de meilleur comme de moins bon. Le roman parle des souvenirs d’enfance, de ce que l’on construit, des rencontres qui comptent mais aussi de la perception que les autres ont de nous, de la singularité de chacun. Il y est question d’héritage et de transmission : de ce que l’on transmet par amour, de ce que l’on veut briser dans la chaîne de transmission qui relie les générations.
Agnès Martin-Lugand dépeint souvent des personnages tourmentés. Ses héros ont à dépasser des problématiques importantes pour en sortir grandis. Le destin est important : les rencontres ne se font pas par hasard. Si le titre de l’un de ses romans indique explicitement la notion de résilience, c’est une idée que l’on retrouve dans bien d’autres. La Déraison est un livre émouvant et dramatique avec des éléments sans appel mais la vie a heureusement aussi toute sa place, de même que l’accomplissement de soi.
Il n’est pas non plus le 1er roman de l’écrivaine à donner la part belle à la musique. Moi qui ai rêvé de jouer du piano petite, n’en ai jamais fait mais adore la danse, j’ai pu imaginer – un peu, modestement – l’émotion des personnages et le refuge du musicien dans sa musique. C’est un bel hommage à cet art et cela fait du bien de trouver des histoires extraordinaires et des personnages doués dans les romans. J’ai imaginé un corps penché sur un clavier, le vent dehors, la mer, puissante et déchaînée, à l’image de l’émotion des héros.
J’ai sans doute fait la moue ou ouvert de grands yeux quand j’ai compris, très vite, que l’héroïne était condamnée mais La Déraison m’a plu, émue et a tenu ses promesses. La maman que je suis n’a pu qu’être touchée par la relation entre les héros et leurs enfants. Ils sont des parents imparfaits mais aimants.
Le livre se lit assez rapidement car il n’est pas épais, les caractères sont plutôt gros et les marges importantes. M’étant réveillée très tôt et étant bien dans l’histoire, quelques heures ont suffi à ma découverte.
Je serai évidemment au rendez-vous pour lire L’Homme des Mille détours, qui sort le 28 septembre 2023.
Et vous ?
La Déraison, d’Agnès Martin-Lugand
Format poche – 28 septembre 2023 – 224 pages – 7,30 €
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Coucou Lili,
Je n’ai pas lu celui-ci. Je me le note si je le trouve à ma bibliothèque.
Passe une belle semaine, bisettes