Nos cœurs en chute libre est le 2e roman de Valentine Stergann que je lis (le 1er était une romance de Noël !). Il est classé dans les drames psychologiques d’Hugo new romance parce qu’il évoque des sujets de vie sérieux mais l’histoire reste légère à lire et divertissante. Bien entendu, certains thèmes peuvent faire écho en nous mais l’idée de l’écrivaine est davantage de nous attendrir ou de nous faire esquisser des sourires que de nous plonger dans un drame. Si j’ai dû m’accrocher un peu au tout début, j’ai au final passé un moment agréable de lecture !
Nos cœurs en chute libre : l’histoire
« Peut-elle faire confiance à un amour de vacances?
Passer une semaine en camping avec la bande de potes de sa meilleure amie ? C’est la définition de l’enfer pour Félicie ! Retrouver l’homme le plus beauf qu’elle ait jamais vu, la peste de service qui se moque toujours de son surpoids et son ex un peu lourdaud sur les bords, ça ressemble bien à un traquenard. Sauf qu’une promesse est une promesse, donc elle ira, même en traînant des pieds. Alors quand Andrès, le petit nouveau du groupe, lui fait comprendre qu’il ferait bien d’elle son quatre-heures, elle reste sur ses gardes. S’il est à tomber, c’est surtout un parfait inconnu qui ne se dévoile pas beaucoup. Ce genre d’homme, Félicie s’en méfie. Elle n’acceptera plus d’être blessée comme elle l’a été dans le passé. Mais si pour avancer, Félicie devait enfin lâcher prise et sauter dans le vide avec lui, main dans la main ? »
Mes impressions sur Nos cœurs en chute libre
Nos cœurs en chute libre a un petit côté rétro avec des références culturelles telles que Jean-Pierre François. Le prénom Félicie est aussi rattaché au nom de Fernandel et bien qu’ayant 40 ans, je n’ai pas forcément toutes les références.
L’héroïne, Félicie, est à la fois attachante et un peu usante avec son côté Calimero (le pauvre oiseau a 60 ans d’ailleurs !). Le quotidien de la jeune femme, fonctionnaire des impôts, est pourri par une société grossophobe. Elle a donc appris à se donner des coups avant d’en recevoir. Elle ne cesse de se rabaisser, encore et encore, jusqu’à user ceux qui voient autre chose chez elle que son poids. Sur le fond, je la comprends. Prenant moi-même facilement des kilos, le sujet me pèse (sic !) et je peux user de stratégies de contournement. J’ai pu ou peux me considérer moins bien qu’une autre qui aurait un ventre plat. Mais, dans la vie en général, j’essaie de ne pas avoir un discours d’auto-flagellation. Les autres personnages du roman sont patients et certains lui font remarquer qu’il faut qu’elle se réveille et prenne conscience de celle qu’elle est et de ses propos. Au final, sur certains aspects, elle parvient vraiment à se dépasser, d’une façon dont je ne parviendrais parfois pas à l’imiter. Le roman parle beaucoup de confiance.
Le héros, Andrès, est un personnage aux multiples facettes et assez ouvert. Prof de sport en Bretagne, il attire les regards. Une chose est sûre : Félicie lui plaît. Il lui adresse des regards gourmands qui la rendent confuse.
En vacances en groupe, les personnalités se complètent, s’opposent ou s’échauffent. Cette semaine est l’occasion pour les uns et les autres de mieux se connaître, que ce soit ou non dans un sens positif. Si l’on dit « les amis de nos amis sont nos amis », cela s’avère parfois très vrai mais parfois pas du tout. Félicie et l’ensemble du groupe en font les frais : certains duos sont des révélations et, à côté de cela, des incompatibilités se révèlent. L’histoire apporte une note positive à tout cela car un personnage peut sortir grandi de beaucoup de situations.
Moi qui n’ai séjourné qu’une fois en camping quand j’étais au lycée, j’ai reconnu certains codes et ai vu les lieux – et leurs bons ou moins bons côtés – à travers le regard de Félicie.
Au final, j’ai aimé sans adorer Nos cœurs en chute libre. Le livre reste une bonne lecture qui fleure bon l’été et véhicule des messages importants même s’il n’a pas été une révélation pour moi pour autant.
Et vous, êtes-vous tentées ?
Nos cœurs en chute libre, de Valentine Stergann
Publié le 7 juillet 2022 au format poche (7;90€)
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Le roman figure au catalogue de la bibliothèque Germaine Tillion (Paris XVIe)
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