Andy, le premier film de Julien Weill, est sorti au cinéma ce 4 septembre. Les Parisiens auront sans doute vu fleurir l’affiche du film, qui met à l’honneur Vincent Elbaz et Alice Taglioni, dans les couloirs du métro. Conviée à une avant-première, je suis allée découvrir le film en compagnie d’une amie la veille de sa sortie. Je vous fais part de mes impressions un peu contrastées.
L’histoire du film « Andy »
« Thomas, un doux oisif, a toujours réussi à mener sa vie sans faire le moindre effort ; jusqu’au jour où il se retrouve à la rue, contraint de vivre dans un foyer.
C’est là qu’il rencontre Margaux, qui y travaille mais surtout s’y réfugie après une histoire d’amour douloureuse.
Obligé de travailler, Thomas pense avoir trouvé le job idéal : escort boy. Or, même ça il ne peut le faire comme tout le monde. Il va alors entraîner Margaux dans un partenariat aux rebondissements aussi drôles qu’inattendus. »
Mes impressions sur « Andy »
Le début du film prend le temps de nous présenter Thomas, alias Andy, incarné par Vincent Elbaz. Il s’agit d’un héros de comédie romantique à contre-courant. Son rôle n’est pas de faire rêver les filles. Il faut dire qu’il cumule : Thomas ne sait pas se prendre en main, est fainéant, profiteur, roublard… Devant autant de défauts, tous ses proches se sont éloignés de lui. Et c’est presque avec une certaine fraîcheur qu’il touche le fond.
Andy a une idée plutôt drôle : devenir escort boy et ainsi travailler sans faire – pense-t-il – trop d’efforts. Il déambule, pour sa nouvelle carrière, dans un costume vieillot moins joli que le manteau qu’il porte au quotidien. On se demande comment il ne récolte pas davantage de remarques de la part de ses clientes souvent richissimes, plutôt bien gentilles à cet égard ! J’ai bien aimé la palette de personnages des clientes. Ces rencontres occasionnent les scènes les plus drôles du film.
Si le film est présenté comme une comédie voire une comédie romantique, j’ai trouvé la réalité plus nuancée avec un vrai volet dramatique, même si son but n’est pas de nous faire pleurer. « Andy » regroupe pas mal de thèmes et d’idées : le couple, la violence conjugale, la maladie, la pauvreté, etc. Un personnage proche de Thomas est malade en vieillissant et cela se manifeste d’une façon que je ne soupçonnais pas et qui m’a fait autant grimacer que mal au cœur. On ressent vraiment de la gêne, comme le personnage en ressent lui-même.
J’étais contente de revoir Alice Taglioni à l’écran car cela fait bien longtemps que je n’étais pas allée voir l’un des films dans lesquels elle joue. L’actrice se met dans la peau d’une Margaux qui courbe l’échine et sort les épines pour se protéger. On met difficilement à jour ce qu’elle a en tête mais l’on sent que son personnage peut s’apprivoiser.
Le film compte toute une galerie de personnages secondaires, parmi lesquels :
- Jacques Weber brille en Serge
- Yannig Samot est confondant de naturel
- Alysson Paradis est une Mélanie plus qu’attendrissante
Le film, tourné en 25 jours, dure 1h30, pendant laquelle on ne s’ennuie pas. Je dois pourtant avouer que j’ai été légèrement déroutée voire un peu déçue par le film. Cela vient certainement de mes goûts personnels et de ce que j’avais imaginé aller voir. Et je me pose pas mal de questions. Je ne peux pas vous en dire certaines sous peine de vous spoiler mais je me demande notamment quel pourrait être l’avenir professionnel d’Andy !
Et vous, avez-vous prévu d’aller voir « Andy » ? N’hésitez pas à venir m’en parler si vous l’avez vu !