Voici quelques jours que « La machine de Turing » est à l’affiche du théâtre Michel à Paris. Un regard à sa sublime affiche donne déjà envie de faire le déplacement. L’histoire, celle d’un mathématicien génie sans doute trop méconnu, ne manque pas d’originalité et est pourtant vraie. « La machine de Turing » instruit, fait réfléchir et a plus d’un atout, même si je dois avouer qu’il nous a manqué, à Monsieur et à moi, un petit quelque chose pour être vraiment emportés. Retour sur nos impressions !
La machine du Turing : l’histoire
L’incroyable destin d’Alan Turing, le mathématicien anglais qui a brisé le code secret de l’Enigma allemande pendant la Seconde Guerre mondiale.
Turing a construit une machine pensante qui se révélera être le premier ordinateur. Contraint au silence par les services secrets, il fut condamné pour homosexualité, avant de se suicider en croquant une pomme empoisonnée rappelant étrangement un célèbre logo.
Présentation de la pièce sur le site du théâtre
Nos impressions sur « La machine de Turing »
Une pièce pour s’instruire et réfléchir
« La machine de Turing » est une pièce qui demande de la concentration et d’être disponibles intellectuellement. L’on en ressort en ayant appris des choses. Elle fait aussi réfléchir : que sont l’homme, les machines, etc. ? Qu’est-ce qu’être différent ? Est-ce qu’il y a des règles qui régissent le monde ? Si oui, comment sont-elles apparues ? D’où viennent les programmes ? Monsieur aime quand l’histoire est travaillée et sort du vaudeville : il était donc enthousiaste à l’idée de voir le spectacle. Ce dernier évoque des sujets, y compris de société, qui ont une résonance encore aujourd’hui.
Un destin hors norme et une vie difficile
Alan Turing était un homosexuel à une époque où ça n’était pas accepté : celle de la seconde guerre mondiale. Il était mal dans sa peau et bègue. Le spectateur peut, lui aussi, être gêné par le côté fou du grand homme. Et, en même temps, il ne peut qu’avoir de la compassion pour ce personnage qui a été mal considéré toute sa vie et semble s’être fait harceler dès le collège. Alan Turing n’a pas pu profiter de la gloire potentielle qu’il aurait méritée. On apprend aussi que c’était un grand athlète. « La machine de Turing » donne envie d’en savoir plus sur l’homme et sur Enigma.
Sur scène : les comédiens, les décors
Benoît Soles, également auteur de la pièce, livre une incroyable performance de comédien. Il est littéralement Turing. Face à lui, Amaury De Crayencour ne démérite pas non plus, endossant plusieurs rôles. Monsieur a même cru au départ qu’il y avait plus que deux comédiens sur scène !
Le décor est ingénieux et permet d’accompagner l’histoire. Il sert bien la pièce. Des images viennent aussi appuyer le propos.
Notre ressenti
« La machine de Turing » dure environ 1h25. Je suis un peu embêtée car j’ai trouvé de nombreuses qualités à la pièce mais n’ai pas été vraiment touchée ou emportée. Monsieur a plutôt aimé ; il apprécie ce genre de pièces. Il a aimé la fin et le mot sur ce qu’Alan Turing a apporté à la recherche. Malgré tout, il a trouvé qu’il manquait du suspense à l’histoire. « La machine de Turing » est saluée par la critique. Notre ressenti global reste personnel.
Et vous, êtes-vous intrigués par ce spectacle ?
La machine de Turing
Réservations ouvertes jusqu’au 30 novembre 2018
Du mardi au samedi à 21h
Le dimanche à 16h
Tarifs au guichet : de 30 à 49€
Théâtre Michel
38 rue des Mathurins
75008 Paris
Tel. : 01 42 65 35 02
Le site du théâtre
Merci beaucoup de cette invitation !
Intriguée, oui ! L’histoire sort un peu de l’ordinaire des pièces qui se jouent d’habitude.