Je suis allée voir « Jurer c’est pécher », une pièce de théâtre de Nicolas Hirgair, au théâtre des Feux de la Rampe, un soir de ce mois d’août. Un coup d’œil au pitch et à l’affiche m’ont suffi pour accepter l’invitation.
Pierrot Meunier, un cambrioleur amateur, s’introduit par erreur chez monsieur le curé. Surpris en plein méfait, il décide pour se racheter, d’aider le Père Cardwel. Et c’est là que les ennuis commencent : Les bénitiers se transforment en aquarium, l’office du dimanche en « after », la chorale se met aux paillardises et autres facéties du genre. Bref ! Une véritable tornade qui vient chambouler le quotidien de ce petit presbytère. Un calvaire pour le curé. Du pain béni pour le public.
L’histoire est bien construite et originale. Elle s’amuse de façon bienveillante de l’Église catholique, qui peine parfois à rassembler assez de monde pour la messe… La pièce ne porte pas sur la religion en elle-même mais emprunte quelques références ici et là et c’est plutôt divertissant car on a peu l’habitude de se pencher sur l’Église.
Les comédiens sont très investis. C’est d’ailleurs l’un des éléments que l’on retient ! Ils ne s’économisent pas, semblent s’amuser sincèrement et être complices. Ils se taquinent, nous montrant que le spectacle est bien vivant et peut laisser une petite part d’improvisation. Nicolas Hirgair joue un prêtre patient, au bon cœur et ouvert d’esprit. Yann Galodé incarne un bien curieux cambrioleur. À certains moments, on aurait presque l’impression d’assister à quelques extraits d’un one man show divertissant et coloré. On sent que le duo a envie d’interagir avec le public et n’est pas là pour simplement interpréter une pièce.
Si les vingt premières minutes m’ont semblé être un peu laborieuses (j’ai toutefois été un peu étonnée de voir les personnes assises devant moi s’en aller), la suite est plus entraînante et on arrive à la fin du spectacle avec le sourire. Cela tient peut-être au dynamisme apporté par la partie « costumée » (je ne vous en dis pas plus), assez délirante. On se laisse porter par les événements sans trop savoir vers quoi l’histoire nous porte.
Les bons mots ne manquent pas. Le décor du presbytère est minimaliste mais fonctionne bien. La salle est climatisée (merci mon Dieu (sic !)) (il faisait 34° le soir où nous y sommes allés).
Si j’ai bien suivi, « Jurer c’est pécher » compte déjà 300 représentations et est au moins jusqu’à fin septembre au théâtre les Feux de la Rampe, juste à côté des Folies Bergère. Sans dire qu’il s’agit de LA pièce à voir, on passe un bon moment et on en ressort en souriant ! J’ai d’ailleurs envie de retourner voir une pièce depuis, ce qui est souvent bon signe concernant la qualité du dernier moment passé au théâtre.
Jurer c’est pécher !
Tous les mardis et mercredis à 20h
Jusqu’au 23 septembre 2015 inclus
Tarif plein Internet : 22 €
Il existe des offres sur Internet (vues à partir de 5 € sur Billetreduc)
Théâtre Les Feux de la Rampe
34 Rue Richer
75009 Paris
C’est étonnant que des personnes soient parties au début de la pièce. C’est bien dommage. On y passe un bon moment! 😉
Même lorsque j’ai vu la pire pièce de ma vie, je suis restée ! Ne serait-ce que pour les comédiens… Bizarre bizarre…
Oula, des personnes qui partent ? Elles s’étaient peut être trompée de salle !
Leurs billets ont forcément été vérifiés à l’entrée. Après, les goûts ne sont pas universels et le début de la pièce est moins rythmé que la suite. Il m’en faudrait beaucoup pour que je quitte un théâtre !