Les amateurs de comédies musicales peuvent se régaler une nouvelle fois au théâtre du Châtelet en ce mois de juin. En effet, l’original « Wonder.land », présenté pour la première fois sur scène en juillet 2015 à Manchester, est monté en France jusqu’au jeudi 16 juin. Un nom est derrière ce spectacle : celui de Damon Albarn, connu notamment pour être chanteur, pianiste et compositeur des groupes Blur et Gorillaz. Les personnages d’Alice au pays des merveilles n’ont qu’à bien se tenir !
Neuf ans après l’opéra pop Monkey, Journey to the West (2007), le compositeur pop-rock britannique Damon Albarn retrouve la scène du Châtelet pour la création française de wonder.land, un nouveau musical 2.0 inspiré des Aventures d’Alice au pays des merveilles. Le Châtelet poursuit sa mission de création d’œuvres musicales hybrides avec un nouveau musical rock qui, comme le livre dont il s’inspire, s’adresse autant aux adultes qu’aux enfants, à partir de 10 ans.
L’héroïne de cette version contemporaine de l’histoire est la jeune Aly, malheureuse chez elle et à l’école, qui s’échappe dès qu’elle le peut dans le monde virtuel de wonder.land, un jeu en réseau dans lequel chaque participant se crée un avatar. Au sein de cet univers peuplé de personnages étrangement familiers, elle devient Alice, l’adolescente belle et courageuse qu’elle rêve d’être dans la réalité.
Le site du théâtre du Châtelet
Je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre et les photos me laissaient penser que l’univers de ce musical rock allait être délirant. En voyant le lapin blanc, je me suis même dit que le spectacle s’adressait peut-être davantage à Monsieur qu’à moi car il aime ce qui est dérangeant. Mon pressentiment n’était pas mauvais mais j’ai eu une bien agréable surprise. Finalement, j’ai beaucoup aimé Wonder.land et lui a vraiment beaucoup beaucoup aimé ! La musique nous a plu, et certaines chansons en particulier restent bien en tête. Un CD est d’ailleurs vendu sur Amazon !
Photos : Brinkhoff Mögenburg
Wonder.land est un spectacle moderne qui surfe sur des codes actuels : les jeux vidéos, la perche à selfie et les réseaux sociaux, les smartphones et les textos, etc. Les effets visuels sont très aboutis ♥ Tout est mobile – les éléments de décor évoluent sans cesse – et peut se mélanger. Le spectacle est très coloré.
Nous sommes plongés dans l’univers d’une collégienne en quête d’elle-même et qui est nouvelle dans son établissement. Se faire des amies va lui sembler difficile car des groupes sont déjà constitués et un groupe de filles la harcèle. Attirée par les sirènes du virtuel, elle s’inscrit sur le site Wonder.land et se réfugie dans cet autre monde. C’est alors que son avatar rencontre d’autres personnages.
Peu à peu, on s’amuse à découvrir qui est qui. Notre petite voix nous souffle « Eh ! Il a un chapeau… C’est le chapelier toqué ! » « Oh, elle porte des motifs géométriques et est méchante… C’est la reine de cœur ! ». J’ai adoré les costumes et la façon dont étaient traités Alice, la chenille, les cartes, etc.
Le spectacle interroge sur la quête de sa véritable identité et de ce qui importe vraiment dans la vie.
Monsieur a trouvé que Wonder.land était un incroyable spectacle onirique et a été impressionné par la débauche de couleurs et d’effets audiovisuels (merveilleusement bien réussis !). Il me souffle que Sir John Teniel, l’illustrateur-aquarelliste du Alice de Lewis Caroll n’aurait pas renié les costumes et le véritable univers graphique du spectacle. Il a plusieurs fois pensé à Billy Elliot, notamment parce que les deux histoires se passent dans un milieu ouvrier ou peu favorisé, à Tim Burton et aux univers que sait créer Damon Albarn.
Wonder.land ne manque pas d’idées et de propositions. Tout est mobile, évolue. Le spectacle est en mouvement perpétuel.
Vous l’aurez compris, la comédie musicale « Wonder.land » nous a beaucoup intéressés. Et, bonne nouvelle : le prix des places est maîtrisé !
« Wonder.land »
Théâtre du Châtelet
du mardi 7 au jeudi 16 juin 2016
de 14 à 55€
2h20 entracte compris
chatelet-theatre.com/fr/
Vu hier ! J’ai A-DO-RE !
(bon faut dire que je suis fan de Damon Albarn)