Mon amie Aurélie et moi avons pris la carte jeunes du Châtelet pour la saison 2010-2011. Nous avons nos billets pour quatre spectacles, dont trois comédies musicales. Nous venons donc d’assister à la première d’entre elles, « Show boat ». Après avoir vu dans cette même salle « West side story » et « Les Misérables« , nos attentes étaient fortes. Au final, on ne peut pas parler de déception mais le show ne nous a pas comblées.
Show boat : présentation
(source : site du théâtre du Châtelet)
L’histoire
« Elle se déroule de 1880 à 1927. Le Capitaine Andy dirige un show boat, c’est-à-dire un bateau-théâtre qui parcourt le Mississippi. Et toute sa famille vit avec lui: sa fille Magnolia rêve de brûler les planches, mais son épouse Parthy s’y oppose vigoureusement.
Magnolia va toutefois pouvoir vivre son rêve à la faveur d’un dramatique fait divers: alors que le bateau fait étape dans un État du Sud, un officier vient arrêter la vedette du spectacle Julie LaVerne, parce qu’elle a épousé un blanc malgré ses ancêtres noirs, mixité raciale condamnée par la loi de cet État. Julie et son mari sont obligés de quitter la troupe.
Magnolia remplace donc l’actrice au pied levé et un flambeur rencontré à terre, le fringant Gaylord Ravenal, s’improvise jeune premier afin d’échapper à ses dettes de jeu… »
L’œuvre
« Show Boat, tragicomédie épique, imposait un renouvellement du genre qui allait faire école dans les décennies suivantes, à tel point que ce titre passe aujourd’hui pour la première comédie musicale dans l’acception moderne du terme.
Partant de la période de reconstruction de l’après-guerre civile, les personnages traversent le changement de siècle, l’avènement de l’électricité, la Première Guerre mondiale et l’émergence du jazz qui précède de peu le krach boursier de 1929. A ce trajet dans le temps correspond un trajet dans l’espace. Show Boat commence en effet à Natchez, au sud-ouest de l’Etat du Mississippi, dans une société où les droits récemment consentis à la communauté afro-américaine ne vont pas sans tensions et inégalités.
Le deuxième acte nous transporte à Chicago, une des grandes villes industrielles du nord. Puis retour. A cette longueur du souffle narratif répond une partition d’une pertinence jamais prise en défaut. »
Une vidéo de présentation
Si vous voulez vous faire une idée, BFM vous montre quelques images à l’occasion de l’arrêt de la troupe à Paris.
Show Boat, la comédie musicale historique
Alors, alors ?
« Show boat » est un spectacle techniquement réussi :
– comme toujours dans les comédies musicales anglo-saxonnes, les chanteurs sont tous parfaitement au point. Certains sortent du lot mais aucun n’est là pour cacher la misère, comme dans certains spectacles français où le play back est nécessaire… On s’approche, il me semble, plus de voix capables d’opéra que de variété
– j’ai apprécié le niveau des danseurs. On sent leur base classique et les chorégraphies la mettent à l’honneur !
– en plus d’être de très bons chanteurs, les artistes sont des comédiens remarquables. Le père de Magnolia est excellent mais il n’est pas le seul !
– tout est parfaitement ficelé : décors, costumes, orchestre, etc. Mention spéciale pour les tenues charleston et les salomés aux pieds des femmes !
– l’émotion est parfois palpable et j’ai eu la chaire de poule !
Mais on dit souvent que lorsqu’on s’attarde à détailler tout ce qui est bien, c’est que l’on n’est pas totalement conquis. C’est mon cas :
– j’ai reconnu une chanson mais n’en connaissais pas d’autres. Peu d’entre elles ressortaient véritablement. Il est vrai que ce n’est pas le genre de musique que j’écoute chez moi et je suis restée parfois un peu en dehors
– j’ai passé pas mal de temps à me dire que le spectacle traînait un peu, pour me dire trois minutes plus tard que c’était du beau spectacle. Dur de déterminer mon vrai sentiment !
– autant je suis frustrée quand je vois une comédie musicale avec peu de comédie d’entendre des paroles en français (comme pour « Le roi lion« ), autant, quand les dialogues en anglais sont nombreux, je trouve que le louchage vers le sur-titre n’est pas toujours évident…
– je n’ai pas eu de mal à effectuer la transition spectacle / vie réelle
En bref, un bon moment mais que je risque d’oublier vite… Dommage !
Mon amie a eu le même ressenti contrasté que le mien…
J’espère trouver dans les prochaines comédies musicales pour lesquelles j’ai des billets (My fair lady, Mozart opéra rock, Sweeney todd et Dracula : le mélange des genres !) un peu plus de jubilation…
Show Boat
de Jerome Kern et Oscar Hammerstein II
Théâtre du Châtelet
75001 Paris
tél. : 01 40 28 28 40
du 2 au 19 octobre 2010
Durée : 2 h 50
de 13 à 91,50 € (il existe un tarif jeunes dernière minute)
La fiche de « Show boat » sur le site du théâtre du Châtelet
Alors tu n’as pas été emballée toi non plus ? Arf, j’ai décidémment bien fait de ne pas prendre de places, je crois ! Merci pour cette critique en tout cas. Bisous Lili, bon début de semaine.
Hummm mouais, c’était bien mais loin d’être magique… Visiblement, je ne suis pas la seule de cet avis…
Bon début de semaine à toi aussi 🙂
Je ne suis pas très fan des comédies musicales mais celle-ci me tenterait bien je crois 🙂
Mon avis est assez similaire au tien : j’ai aimé certains points (décor, costumes, artistes,…), beaucoup apprécié certains moment du spectacle mais, dans l’ensemble, je trouve qu’il manquait ce
petit truc, cette étincelle qui fait toute la différence. L’histoire traine trop en longueur mais bizarrement, certains événements se produisent et s’enchaînent bien trop vite. J’espère que les
autres comédies musicales au Châtelet seront meilleures !
Mais dis-moi, où vas-tu voir Dracula ??!!
On dirait que nous sommes nombreuses à avoir le même ressenti sur « Show boat »…
« Dracula » sera au Palais des sports fin 2011. C’est une « grosse prod’ française » lol