Ce vendredi 13, je suis allée au théâtre du Châtelet avec La Parisienne du Nord pour voir le dernier spectacle de mon abonnement 2010-2011 : Sweeney Todd, le thriller musical. Une bonne soirée… même si quelque peu trop sanglante !
Sweeney Todd : présentation
L’histoire
« 1870, le barbier Benjamin Barker, injustement condamné au bagne à vie par le juge Turpin qui convoitait sa femme, s’évade après 15 ans d’enfermement. Il revient à Londres sous l’identité de Sweeney Todd, au côté d’Anthony, le jeune marin qui lui a sauvé la vie. Il se rend à son ancienne adresse sur Fleet Street et y découvre une boutique de tourtes à la viande tenue par Mrs. Lovett. Il apprend que sa femme s’est suicidée et que sa fille Johanna, sa fille, est devenue la pupille du magistrat. »
Ce dont il s’agit
« Histoire de vengeance, l’œuvre de Stephen Sondheim, montée pour la première fois à Paris par Lee Blakeley (après le triomphe de l’élégant A Little Night Music), est aussi une histoire sociale et une histoire d’amour. Mais par-dessus tout, c’est une histoire drôle, où le macabre et l’absurde s’entrechoquent, où les méchants sont transformés en tourtes grâce à une ingénieuse organisation entre un barbier exerçant au premier étage et une pâtisserie ayant pignon sur rue. »
L’œuvre
« Tiré d’une pièce de Christopher Bond qui, en 1973, remettait au goût du jour un mélodrame du 19e siècle inspiré d’un personnage historique, Sweeney Todd marquait une nouvelle étape dans la révolution douce opérée par Stephen Sondheim.
Pour la première fois, Broadway donnait naissance à une œuvre noire et sanglante, les auteurs cherchant à susciter le genre de frissons que les spectateurs trouvent habituellement dans les films d’épouvante. Ce musical thriller rend donc hommage au théâtre de Grand-Guignol, à l’expressionnisme allemand… et aux opérettes de Gilbert et Sullivan grâce à la drôlerie féroce des chansons bavardes de Mrs. Lovett, personnage adorablement monstrueux.
En revisitant les clichés des mélodrames, Sweeney Todd offre une parabole des temps modernes : victime d’une société oppressante, Sweeney Todd devient un être digne de pitié, une « machine à tuer » de l’époque industrielle qui fait la fortune de sa voisine, symbole d’un capitalisme cannibale.
Dotée d’un rythme échevelé propre à la comédie musicale, farcie d’envolées lyriques comme Johanna ou Not While I’m Around, l’œuvre insuffle un suspense de thriller et un souffle tragique proche de l’opéra à une structure « épique » héritée de Brecht ou Weill.
Couvert de prix (8 Tony Awards), Sweeney Todd a été adapté au cinéma par Tim Burton en 2008. »
La bande-annonce
Alors, alors ?
Je suis contente d’avoir vu « Sweeney Todd » et ai apprécié le thriller musical, sans pour autant en être devenue une fervente adepte.
La partie vocale était irréprochable . À Broadway, la voix des chanteurs ne flanche pas ! Le barbier, Mrs. Lovett et le marin m’ont particulièrement marquée. Caroline O’Connor, dans le rôle de Mrs. Lovett, était même un ton au-dessus car formidable comédienne également, et a reçu une tonnerre d’applaudissements !
Il est toujours aussi appréciable d’entendre la version originale, même si je lis beaucoup les sur-titres !
Les chansons sont parfois très drôles, parfois très belles (j’ai adoré le thème « Johanna »), parfois plus exclusivement au service de l’histoire. Heureusement d’ailleurs que cet humour est bien présent car il rend vraiment l’ambiance plus légère !
Le décor est ingénieux mais n’a pas pour rôle de nous en mettre plein la vue. Il ne s’agit pas d’une comédie musicale… J’ai bien aimé le toboggan pour faire passer les victimes du barbier en cuisine…
De même, les costumes, surtout de loin, sont d’un même style, sobre et rendent une certaine idée d’austérité.
Avec mon abonnement annuel, j’ai bénéficié de tarifs préférentiels et ça a été un vrai bonheur. Mais je ne vais plus pouvoir (28 ans sonnés) en profiter pour une 2e saison car les prix pratiqués au Châtelet sont très élevés… Peut-être la raison de toutes ces places libres quand j’y suis allée ?
Toujours est-il que j’ai passé une belle soirée, découvert un thriller musical que je n’aurais sûrement pas découvert sinon, et apprécié la qualité du spectacle, même si ce n’est pas pile poil « Mon » genre de comédie musicale à la base. Sur cette saison, je la place après « My fair lady » (qui ‘mavait transportée !) mais avant « Show boat », ou dans un autre registre « Le barbier de Séville ».
Et vous, avez-vous prévu d’aller au Châtelet d’ici dimanche ?
Écouter « Sweeney Todd » sur Deezer (vous devez absolument découvrir « Johanna » !)
Sweeney Todd
de Stephen Sondheim
Du 22 avril au 21 mai 2011
Il existe un prix de dernière minute pour les moins de 28… Il faut débourser sinon jusqu’à une centaine d’euros pour être placé correctement (!)
Théâtre du Châtelet
2 rue Edouard-Colonne
Paris 1er
Métro Châtelet
01 40 28 28 40
j’ai vu un reportage sur cette comédie thriller musiacale et je suis assez frustrée pour le coup (si je puis dire) de ne pas être à Paris. Une très bonne présentations que vous faites et qui
donne encore plus encie d’y aller(o:
le théatre en tout cas a l’air magnifique!
Le lieu en effet est superbe… Il a près de 150 ans !
Je n’aurais pas l’occasion de le voir mais j’avais aimé le film et j’aurais aimé le découvrir sur scène.
Il paraît que le thriller musical est mieux que le film… Je ne peux pas dire : je ne l’avais pas vu !
Oh ben tiens je n’avais jamais vu le théâtre du Châtelet ! c’est beauuu !
Ma collègue m’en a parlé, elle voulait aller le voir. Je lui montrerais ton article ! 😉
C’est vrai que c’est un très beau théâtre !
Ils font des efforts pour l’ouvrir aux jeunes publics avec des tarifs attractifs mais n’y parviennent pas pour les adultes. Leur politique tarifaire fait particulièrement mal… J’y suis allée
pour la 1re fois en décembre 2007 pour « West side story ». J’étais étudiante et 25 €, c’était déjà un beau budget. Résultat, j’étais au tout dernier rang, du tout dernier balcon et voyais
vraiment tout petit…
Sélectionnez un beau spectacle et faites vous plaisir à cette occasion 😉
Tu me diras !