Quelques semaines après sa sortie, le 25 décembre dernier, nous sommes allés voir « Le loup de Wall street » au cinéma. Mon amoureux avait très envie de le voir. J’étais un peu plus partagée – d’autant que le film dure 2h59 et qu’un collègue branché nous a rapporté s’être mortellement ennuyé – mais trouve souvent Leonardo di Caprio bon dans ses rôles, qu’il choisit assez bien pour ne pas s’attendre à un navet. Au final : Monsieur a vraiment beaucoup aimé le film et moi un peu moins mais ce loup de Wall street ne laisse pas indifférent !
L’argent. Le pouvoir. Les femmes. La drogue. Les tentations étaient là, à portée de main, et les autorités n’avaient aucune prise. Aux yeux de Jordan et de sa meute, la modestie était devenue complètement inutile. Trop n’était jamais assez…
« Le loup de Wall street », c’est vraiment le rêve américain ! Un jeune homme, marié à une coiffeuse gentille et simple, arrive à Wall street, sobre et ambitieux. Très vite, il intègre les codes des lieux et arrive, avec sa personnalité charismatique et sa force de persuasion, à monter son affaire, pas à pas mais avec une réussite certaine et plutôt rapide.
Les divertissements de ces hommes sont totalement immoraux. On sait grosso modo ce que l’on va voir en allant au cinéma donc on ne s’offusque pas à chaque instant mais le lancer de nains dérange et les défonces et les bad trips laissent comme une grosse idée d’écœurement… Les prostituées, qu’elles soient poules de luxe ou plus bas de gamme, abondent en tous sens. Les hommes en costumes sont au milieu des corsets, des seins de toutes formes, des sexes épilés, des talons, des redresse-seins, des bas et porte-jarretelles, etc. Ils s’abreuvent de pénicilline dès qu’ils n’ont pas utilisé de préservatif. Ils sont accros au sexe, et la drogue les désinhibe complètement, y compris en public.
Pour se rendre créatifs et planer, la cocaïne – prise en tous lieux, des bureaux aux seins et fesses des dames – leur remplit le nez. Le personnage principal se nourrit aussi de Xanax, d’anti-douleurs pour le dos, de cachets divers et de drogues variées. Au début, ils semblent plutôt supporter (mais comment est-il possible qu’ils ne soient pas tous morts ?). Plus le film avance, plus l’addiction les détruit. « Se mettre minable » a tout leur sens pour eux. Ils rampent, bavent, font pitié. Arrive le moment où l’on a vraiment envie que Jordan Belfort et ses hommes se fassent prendre et apprennent à respecter un peu mieux la vie.
Le film est interdit aux moins de 12 ans mais je ne le conseille pas aux adolescents. Les conduites à risques et les excès en tous genres ne sont pas franchement ce que l’on doit avoir envie de montrer aux plus jeunes…
Le pire étant que « le Loup de Wall Street » est une adaptation du roman éponyme rédigé par Jordan Belfort himself, d’après sa vie, à sa sortie de prison en 2005 ! Le propos est donc vraiment calqué sur la réalité de certains grands du monde…
Alors, c’est sûr : le bateau, la villa, la piscine… tout cela est beau et laisse rêveur ! Le spectateur comme l’agent du FBI rêvent un peu de quelques heures, ou plus, d’une vie de luxe…
L’improvisation de Matthew McConaughey, dans le rôle de Mark Hanna, se martelant la poitrine en fredonnant est super drôle. Le ton est donné : ces hommes puissants sont vraiment trop drogués !
De mon point de vue féminin, l’actrice australienne Margot Robbie est magnifique dans son rôle de seconde épouse. Elle est la belle américaine blonde, qui m’a fait pensé à la femme de Don Draper dans « Mad men » (je n’ai pourtant pas vu toute la série). « Le loup de Wall street », c’est la belle Amérique, au niveau de l’univers visuel, mais aussi celle de la débauche…
Quant au monde de la bourse… j’avoue ne rien y comprendre !
Mon amoureux a bien aimé le film. Il a trouvé très intéressant de voir comme un homme part de rien et réussit une ascension fulgurante, en l’espace de quelques années. La façon dont il arrive à emporter avec lui les gens et les rallier à son projet l’ont intéressé. Il aime bien – au cinéma au moins – le milieu de la finance, pour son mystère et parce qu’il permet de belles voitures, de beaux bateaux, de belles villas et de belles femmes. Même s’il y a beaucoup de débauche, il a trouvé que cela restait festif : Jordan Belfort est rarement au creux de la vague, au moins au début. Mon amoureux se demandait par qui il allait réussir à être stoppé.
Il a eu l’impression de voir « Very bad trip » pour le côté fêtes. Ça lui a aussi rappelé le film « Wall Street » d’Oliver Stone, sorti en 1987, et la roublardise de Gordon Gekko, auquel il est fait référence dans le film. Ça lui a donné envie d’en savoir plus sur Jordan Belfort, dont il reste admiratif. Il a été très dérouté et déçu de voir Jean Dujardin dans le film. Il s’est dit qu’il existait assez d’acteurs disponibles pour ne pas avoir affaire à lui. Il a senti le copinage ou le placement de produit. Je suis moins formelle sur ce point mais c’est vrai que c’est troublant de voir l’acteur français dans un film de Martin Scorsese !
En bref, si le film « Le loup de Wall street » semble pas mal diviser depuis sa sortie, il reste intéressant à voir. Ses excès et sa longueur m’ont parfois embêtée mais Monsieur a adhéré !
Et vous, l’avez-vous vu ?