Cela ne vous aura peut-être pas échappé : je lis (très) peu de mangas. En revanche, Monsieur est dans une période très « mangas » et en a lu 150 depuis qu’il s’y est (re)mis l’an dernier.
C’est en l’accompagnant lors de ses achats que mon regard a été attiré par la couverture de « La Courtisane d’Edo », Sakurakouji Kanoko, mise en avant par un Cultura. La référence s’est donc retrouvée sur ma liste d’envies pour Noël dernier. J’ai ainsi reçu sous le sapin les cinq premiers tomes de cette série éditée par Pika Edition. Huit volumes sont actuellement publiés en France, 11 au Japon où elle est encore en cours.
« La Courtisane d’Edo » : l’histoire
« Dans le quartier des plaisirs de Yoshiwara, à l’époque d’Edo, Akane est une jeune orpheline issue de la noblesse militaire. Suite au mystérieux assassinat de ses parents, elle décide de se jeter dans la gueule du loup en se présentant dans une maison close de grand luxe : l’Akebonorô.
Sa rencontre avec Sôsuke, jeune prêteur sur gage et grand séducteur à l’intelligence acérée, va littéralement bousculer son destin. Dans cet environnement où la luxure est reine, cette apprentie courtisane s’apprête-t-elle à goûter au paradis ou à l’enfer ? »
Mes impressions sur « La Courtisane d’Edo »
Le titre de « La Courtisane d’Edo » le laisse entendre : il s’agit d’un shôjo, un livre destiné à un lectorat plutôt féminin. Il est mentionné que la série était pour un public à partir de 15 ans. Il est sûr que le monde des courtisanes n’a pas forcément à être expliqué à des fillettes mais les cinq tomes que j’ai lus restaient plus que corrects, l’héroïne restant dans une forme de naïveté.
L’univers visuel de « La Courtisane d’Edo », imaginé par Sakurakouji Kanoko, me plaît énormément. Les couvertures sont sublimes. Les courtisanes sont très jolies, les dessins dans un style qui me parle vraiment.
L’héroïne a du mal à sourire mais est gentille et veut surtout venger le meurtre de ses parents. Elle ne vit que pour la vengeance tout en ayant bon fond. Cette quête guide tous ses choix et renoncements. Elle m’a un peu fatiguée lorsqu’elle se lamentait beaucoup mais elle a une belle force de caractère.
Le héros, Sôsuke, bien que vraiment plus en retrait, me plaît aussi. Il est tout aussi obstiné et sait aussi mettre ceux qu’il aime au premier plan. Rithchii, l’autre homme de la vie d’Akane, est d’une grande loyauté et son sens du service et de la protection a de petits airs amoureux.
Si je devais répondre à une interro, je ne serais peut-être pas incollable sur tout ce que j’ai lu et ai appris mais les petits rituels et le fonctionnement d’une maison close pendant la période d’Edo sont dévoilés et servent de cadre à l’histoire. On suit les parades, les jours de lavage de cheveux, etc.
Je dois avouer avec du mal à ne pas confondre les noms propres. Ceux qui sont plus courts ou avec une structure bien distincte ne me posent pas trop de problème mais pour différencier d’autres noms, surtout si les hommes ont strictement la même coupe de cheveux… aïe aïe aïe !
J’ai refermé le 5e tome avec l’envie de vite découvrir la suite. Le suspense est bien en place. Je me demande quel va pouvoir être l’avenir amoureux d’Akane sachant qu’elle sait son amour impossible mais aussi jusqu’où va la mener son enquête, qui semble fort dangereuse et a déjà fait des victimes…
Les mangas et moi
Jusque là, j’avais lu assez peu de mangas. La série Nana, que j’ai arrêtée en cours – aux alentours du 12e tome peut-être ? – et qui, je crois, n’a jamais été terminée, m’avait vraiment beaucoup plu. Monsieur m’a offert quelques volumes d' »Après la pluie » mais je dois avouer ne pas être suspendue à l’intrigue. J’ai commencé quelques autres histoires mais sans avoir envie de persévérer…
Revenons à Edo…
En bref, vous l’aurez compris : « La Courtisane d’Edo » est un manga des lus plaisants pour les amatrices de belles choses, d’intrigues et de romances ! Le 9e tome sera publié en France le 6 novembre 2019.
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Bonjour bonjour, merci d’avoir écrit un article sur une si belle saga qui me tiens tant à cœur depuis de nombreuses années…Je me permet de vous laisser un petit commentaire car d’après mes 3600 lectures, relectures et redécouvertes de l’histoire (au bas mot) je ne pense pas que Ritchii et Akane entretiennent ni l’un ni l’autre une forme d’amour telle que vous l’avez sous-entendu, entre un homme et une femme, cela serait plus un amour fraternel et basé sur la loyauté et l’épanouissement de l’autre. Justement leur relation sera mal interprétée par plus d’un tout au long de la série aujourd’hui terminée. Merci encore une fois pour l’article qui est bien écrit par ailleurs et je vous souhaite une très belle journée.