Pour ce mois de mars, je me suis donné un défi « un livre, une semaine » (avec un bébé dynamique à la maison, c’en est un mais, par chance, il fait de meilleures siestes en ce moment) et me consacre à la saga en quatre tomes Les Dieux du Campus de F.V. Estyer et Phoenix B. Asher. Le 2e volume, consacré à Sander, est un drame psychologique mais aussi la 1re romance gay que je lis. Le personnage de Sander est un peu brut de décoffrage pour moi : cette lecture ne rejoint pas directement mes lectures chouchoutes mais je suis contente de découvrir cette saga et de m’immerger dans l’histoire de chacun des personnages qui habitent la coloc’ dont il est question.
Sander : l’histoire
« Entre Sander, joueur adulé de l’équipe de football américain et Jeremiah, hockeyeur star de la même université, les relations sont électriques et virent régulièrement à l’affrontement. Pourtant, quelques mois auparavant, tout semblait les destiner à devenir amis Le mieux serait qu’ils s’ignorent, mais difficile d’y parvenir quand on fréquente les mêmes personnes. Plus encore quand on est irrémédiablement attiré par l’autre. Quand le destin décide de s’en mêler et que Jeremiah se retrouve à faire du bénévolat dans l’association fondée par Sander, la situation ne peut que devenir explosive. Parviendront-ils à apaiser le feu qui les consume de l’intérieur avant qu’il ne soit trop tard ? »
Mes impressions sur le tome 2 des Dieux du campus
La santé mentale est l’un des thèmes principaux du roman Sander, dont le héros souffle lui-même de trouble explosif intermittent. Je n’avais jamais entendu parler de ce trouble et ai trouvé vraiment positif qu’un diagnostic soit posé car il n’est pas rare de voir des héros violents et non diagnostiqués dans les pages des romans alors qu’il va de soi qu’ils n’ont pas des comportements appropriés ou simplement « normaux ». Sander, en effet, a un comportement explosif. Il ressent des colères déraisonnables et a vite envie de cogner. Ajoutez à cela qu’il est massif et joue au football américain et vous aurez une idée des dégâts potentiels.
Le moins que l’on puisse dire, donc, est que Sander est quelqu’un d’entier. Il ne fait pas les choses à moitié et se noie dans des nuits sans lendemain avec tout homme gay à son goût. Sander est plutôt du genre à ne pas faire dans la dentelle et à forcer les choses, à pousser les autres à se dévoiler et s’assumer.
Globalement, dans ce tome des Dieux du campus, les personnages en viennent vraiment trop souvent aux poings pour moi. À des moments, je me suis rappelée toutefois que les héros avaient moins de 21 ans et n’étaient pas forcément mûrs. Pour la touche de perspicacité, l’on peut compter sur les interventions pertinentes de Nyx, même si elle passe surtout pour une fournisseuse de margarita !
Jeremiah (dont le surnom est Jer, j’ai du mal à m’y faire !), quant à lui, est bisexuel mais s’applique à ne montrer qu’une façade hétérosexuelle. Il veut rester fondu dans la masse, ne pas se faire remarquer. Il lutte comme il peut contre son attirance pour Sander mais a réussi à s’attirer ses foudres. Toute confrontation, aussi peu de secondes peut-elle durer, laisse les deux hommes furieux et démunis. Jeremiah est serveur en dehors des cours.
Dans Sander, vous le pressentez, il est question de coming out, d’homosexualité et de bisexualité. Les héros étant sportifs, tout cela est transposé dans le monde du sport. Il est possible que des étudiants se sentant bien virils puissent faire dans le registre de la mauvaise blague homophobe. Sander parle donc du regard des autres et de la souffrance qu’il peut occasionner.
Parmi tous les temps forts qui se déroulent aux États-Unis et dont on entend parler outre-Atlantique figure le Spring break. J’ai trouvé sympa que le groupe d’amis – dont beaucoup sont fortunés et dont fait partie Sander – parte passer ses vacances ensemble.
F.V. Estyer et Phoenix B. Asher ont décrit une forte tension entre les deux héros. Tout est fait pour montrer que l’ambiance est torride entre eux. J’ai lu le roman rapidement même si je dois avouer préférer quand je peux m’identifier. Il n’en reste pas moins important de lire parfois des histoires qui changent ou qui portent sur des héros qui n’ont pas ou peu de point commun apparent avec nous (jamais on ne m’appellerait Brutus, comme est surnommé Sander !).
Je ne l’ai pas écrit concernant Leander mais j’apprécie beaucoup le dessin publié à la fin de chaque tome !
Et vous, avez-vous lu Sander ou un autre tome de la saga ?
Les Dieux du campus, tome 2 : Sander, de F.V. Estyer et Phoenix B. Asher
Sortie le 13 octobre 2022 – Hugo new romance
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