A la fin de l’été et au début de l’automne, j’ai lu trois romans assez différents, qui m’ont permis de voyager dans le temps et dans l’espace :
- Les Gens heureux lisent et boivent du café, d’Agnès Martin-Lugand
- Le Blé en herbe, de Colette
- Le Chapeau de Mitterrand, d’Antoine Laurain
Je vous propose un petit tour de mes impressions !
Les gens heureux lisent et boivent du café
« Diane a brusquement perdu son mari et sa fille dans un accident de voiture. Dès lors, tout se fige en elle, à l’exception de son cœur, qui continue de battre. Obstinément. Douloureusement. Inutilement. Égarée dans les limbes du souvenir, elle ne retrouve plus le chemin de l’existence. Afin d’échapper à son entourage qui l’enjoint à reprendre pied, elle décide de s’exiler en Irlande, seule. Mais, à fuir avec acharnement la vie, elle finit par vous rattraper… »
Après avoir adoré « Entre mes mains le bonheur se faufile« , j’ai eu envie de lire le roman qui a rendu Agnès Martin-Lugand célèbre : « Les gens heureux lisent et boivent du café ».
Ceux qui ont lu « La délicatesse » de David Foenkinos auront sans doute une pensée pour cet autre beau roman car, dès les premières lignes du récit, l’auteur fait mourir des personnes aimées et inflige à la femme qui reste une lourde peine de cœur. Les deux romans ne suivent malgré tout pas la même trame.
C’est en Irlande que Diane, l’héroïne, part tenter de se reconstruire. J’ai encore une fois vraiment aimé les mots d’Agnès Martin-Lugand et ai adhéré au récit. J’ai eu l’impression d’être parfois sur la plage, exposée au vent, dans les rires et les tourments. Tout ce que j’ai imaginé m’a plu. Clairement, arrivée à la dernière page, j’ai eu l’impression qu’il manquait quelque chose. Je ne peux pas vous en dire plus mais on a comme un pincement au cœur. Il ne m’aura pas fallu beaucoup de temps avant de finir le roman. Heureusement, « Les gens heureux lisent et boivent du café » a une suite : « La vie est facile, ne t’inquiète pas ».
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Le blé en herbe
« Toute leur enfance les a unis, l’adolescence les sépare. Phil, 16 ans, et Vinca, 15 ans, amis de toujours, passent tous leurs étés en Bretagne. Tout naturellement, l’amour s’installe entre ces deux complices inséparables, un amour qui grandit plus vite qu’eux. Et cet été-là, Vinca et Phil découvrent leurs différences et leurs incompréhensions. L’insouciance et la confiance font alors place à la souffrance et à la trahison. Ces amours adolescentes révèlent à Vinca et à Phil ce qu’ils sont désormais et ne seront jamais plus. Et ces vacances s’achèvent sur un adieu à l’enfance, amer et nostalgique. Avec délicatesse, Colette excelle à évoquer l’éveil de la sensualité, la douloureuse initiation à l’amour et à la vie. »
En pleine période de tri de livres, je suis retombée sur « Le blé en herbe », de Colette. J’avais reçu ce classique en cadeau quand j’avais environ 10 ans et la couverture m’avait plu. Je n’avais pas accroché au texte et j’ai compris plus tard pourquoi : ce n’est pas du tout un livre pour les enfants. Le récit est assez court, environ 130 pages.
Je suis assez partagée : je me suis forcée à m’accrocher à l’histoire mais ai fini par me demander comment ça allait finir. J’imaginais découvrir une histoire d’amour entre deux adolescents mais c’est un peu plus compliqué que ça. Le style de Colette est très particulier et fait du roman « Le Blé en herbe » une œuvre qui n’est pas accessible à tous. Son style est travaillé et tout est plutôt suggéré que dit. Il faut s’accrocher aux mots pour bien saisir le propos. Pour tout vous dire, le dernier paragraphe m’a même donné pas mal à réfléchir puisqu’il n’est pas suivi d’un autre pour ajouter un peu de lumière. Je suis contente de l’avoir lu pour son côté classique mais ne suis pas conquise. Je serais curieuse d’avoir l’avis d’autres lecteurs.
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Le Chapeau de Mitterrand
« Daniel Mercier dîne seul dans une fameuse brasserie parisienne quand – il n’en croit pas ses yeux – un illustre convive s’installe à la table voisine : François Mitterrand. Son repas achevé, le Président oublie son chapeau, que Daniel décide de s’approprier en souvenir. Tel un talisman, le feutre noir ne tarde pas à transformer sa vie. Daniel aurait-il percé le mystère du pouvoir suprême ? Hélas, il perd à son tour le précieux couvre-chef qui poursuit de tête en tête sa promenade savoureuse, bouleversant le destin de personnages pittoresques et brossant, sous la forme d’une fable, un tableau de la France des années quatre-vingt. »
Voilà encore un roman sur lequel mon avis est partagé. « Le Chapeau de Mitterrand » a une histoire vraiment originale et non dénuée d’humour. La trame donne à réfléchir et s’amuse des petits hasards qui nous font pousser des ailes. Que nous manque-t’il parfois pour gagner un peu en hardiesse ? Le lecteur se fait promener sur ou dans la tête de plusieurs héros. Malgré son petit grain de folie ou de génie, le roman ne m’a pas tenue en haleine. Il m’a manqué le petit quelque chose qui nous fait réouvrir un livre dès que possible. Il m’a malgré tout marquée. J’ai plusieurs fois vérifié la date de publication du livre car les années 80 ont un résonance assez actuelle. Par exemple, le roman mentionne des attentats. N’hésitez pas à saisir le livre si vous en avez l’opportunité mais ne traversez peut-être pas la ville pour le trouver.
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Et vous, avez-vous déjà lu l’un de ces romans ? Avez-vous fait de belles découvertes récemment ?