Le charme de l’écriture d’Agnès Martin-Lugand a une fois de plus opéré sur moi avec « Désolée, je suis attendue », son quatrième roman. Yaël, la jeune héroïne, a derrière elle dix ans d’une carrière brillante et se perd totalement à son profit. Si je n’ai pas adhéré à son comportement et ai eu quelques difficultés à entrer dans l’histoire au départ, j’ai, à nouveau, fini en larmes après avoir vite vite tourné les pages du livre.
Yaël ne vit que pour son travail. Brillante interprète pour une agence de renom, elle enchaîne les réunions et les dîners d’affaires sans jamais se laisser le temps de respirer. Les vacances, très peu pour elle, l’adrénaline est son moteur. Juchée sur ses éternels escarpins, elle est crainte de ses collègues, et ne voit quasiment jamais sa famille et ses amis qui s’inquiètent de son attitude. Peu lui importent les reproches qu’on lui adresse, elle a simplement l’impression d’avoir fait un autre choix, animée d’une volonté farouche de réussir.
Mais le monde qu’elle s’est créé pourrait vaciller face aux fantômes du passé.
C’est un pari risqué que de décrire une héroïne coupée de ses sentiments et de ses proches, jusqu’à l’extrême. Pendant une bonne partie du livre, on ressent comme un malaise. J’ai commencé à lire « Désolée, je suis attendue » et ne me sentais pas bien, ne m’identifiais pas à Yaël. J’ai beau savoir qu’il existe des gens 100% dédiés à leur patron qui pensent que tout ce qui n’est pas pro est une perte de temps, j’ai eu du mal à supporter cette caricature. Et puis, comment quelqu’un d’enjoué à la vie diluée peut-il se transformer en machine blessante ? J’ai eu l’impression que les choses allaient un peu loin.
L’autre point qui m’a gênée est la disparition d’un personnage avec un motif qui semble quelque peu fumeux. Cet événement est important dans le livre et il laisse dubitatif.
Cela étant dit, j’ai tout de même passé un bon moment de lecture avec « Désolée, je suis attendue ». J’ai eu l’impression d’être auprès des personnages, de Paris au Lubéron. J’ai aussi aimé l’univers du brocanteur, si dévoué et intelligent. J’ai voulu plus que tout que Yaël aille mieux et renoue avec elle-même. Le fait d’avoir terminé le roman malade a-t-il joué dans les larmes que j’ai versées ? On passe par tous les états. Je ne veux pas trop en dire pour ne pas vous dévoiler les surprises du livre mais, si vous aimez le style de l’auteur et avez une âme romantique, vous devriez adhérer !
Agnès Martin-Lugand excelle à imaginer des histoires d’amour tourmentées.
Si vous ne deviez lire qu’un roman de l’auteur, ce ne serait peut-être pas celui-ci. Mais la lecture reste agréable et j’attends avec impatience la sortie d’un cinquième roman !
Et vous, connaissez-vous l’œuvre d’Agnès Martin-Lugand ?
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Je suis aussi assez réceptive à l’écriture de l’auteur et je verse à chaque fois quelques larmes, je pense donc que je lirai celui-ci aussi!
Oui, quand on aime un auteur, lire l’ensemble de son oeuvre est souvent bien agréable ! Bonne lecture le moment venu ^^
Il me reste 15 pages ce soir à lire ! Je l’ai commencé depuis 3 jours et beaucoup de mal à le lâcher pour dormir ! Je l’ai dévoré et adoré ! Je suis tout de suite rentrée dans son style d’écriture et l’histoire ! C’est le premier d’elle ! C’est une copine qui me l’a prétée . Je compte bien lire les autres .
C’est chouette ! Tu devrais vraiment adorer les autres 🙂 Bonne lecture !