« La BD fait son festival » avec Priceminister en ce début d’année. Parmi une sélection d’ouvrages, j’ai choisi de lire « Quai d’Orsay », Fauve d’Or et Prix du meilleur album lors du 40e festival d’Angoulême. Cette distinction et le sujet – un regard sur les cabinets ministériels par l’intérieur – ont guidé mon choix.
Présentation de l’éditeur
« Arthur Vlaminck, le conseiller du ministre des Affaires étrangères en charge du langage, doit préparer les nouveaux discours du ministre. La crise du Lousdem est au cœur des préoccupations : les Américains menacent de déclencher une guerre à laquelle s’opposerait le gouvernement français. Le ministre, Taillard de Worms, s’apprête justement à prendre la parole à ce sujet au siège de l’ONU, à New York. Mais toute cette agitation ne semble guère perturber un nouvel hôte du Quai d’Orsay : un chat qui s’est pris d’affection pour le directeur de cabinet ! »
Alors, alors ?
« Quai d’Orsay » n’est pas, à la base, mon type de BD. Souvent, j’en lis de colorées et distrayantes : des schtroumpfs, Tintin ou autres ouvrages de Pénélope Bagieu. Ce qui change pour moi est donc le trait de crayon et le peu de couleurs utilisées. Mais j’imagine mal une BD politique afficher des couleurs dignes d’une sitcom d’AB production.
« Quai d’Orsay » est très réaliste. La BD est d’Abel Lanzac – le pseudonyme d’un membre de différents cabinets, qui a travaillé au ministère des Affaires étrangères – et de Christophe Blain. Le fait que quelqu’un qui connaisse intimement le milieu soit derrière saute aux yeux.
Alexandre Taillard de Vorms, le ministre dans la BD, est Dominique de Villepin. On reconnaît sa grande stature, son nez, son air précipité.
La lecture est assez divertissante : le conseiller en charge du langage admire les chaussures qui brillent de ses collègues, les portes claquent, le ministre dit et les autres doivent faire, l’idée même de poser des vacances semble signer un coup d’arrêt à la carrière des uns et des autres. On est loin d’une histoire qui valoriserait l’épanouissement et la vie privée. La cour du ministre doit lui plaire ! Les coups de gueule du ministre sont plutôt amusants, d’extérieur. Ca donne du recul !
Mon amoureux a lu « Quai d’Orsay » juste avant moi et, même s’il a fallu entrer dedans, il l’a lue rapidement et a plutôt bien aimé.
Si je devais donner une note à « Quai d’Orsay », je dirais 14/20.
Et vous, l’avez-vous lue ?
Merci Priceminister !
Quai d’Orsay
16,95 €
Je suis encore une fois arrivé trop tard pour découvrir ces BD avec Priceminister, dommage j’aurais beaucoup aimé découvrir ce genre de BD que je n’ai pas non plus l’habitude de lire !
J’avoue que j’ai envoyé ma demande dès que je l’ai vue passer de peur de passer à côté !
J’étais tentée par celle-ci mais vu que c’était le tome 2, j’en ai choisi une autre, dont je parlais hier d’ailleurs.
Je suis trèèèès en retard dans mes lectures de blogs (un peu trop de projets sur le feu : logement, concours professionnel, voyage non préparé, fête à organiser, etc.)
Le fait que ce soit le tome 2 ne m’a pas dérangée…
Comme Lalydo, j’en ai choisi une autre car c’était le tome 2, mais visiblement ça ne t’a pas gênée dans ta lecture?
Non, ça ne m’a pas gênée ! L’histoire se lit bien, même si les enjeux diplomatiques m’échappaient un peu 😉