C’est mon amie Aurélie qui m’a parlé il y a près d’un an de « Twilight », une histoire d’amour incluant un vampire qui était portée au cinéma. Même en entendant que ça devrait me plaire, ça ne m’enthousiasmait pas plus que ça. Je ne suis pas allée au cinéma pour voir l’adaptation du premier volet. L’idée ayant fait son chemin, j’ai finalement découvert le film quelques mois plus tard, en mars 2009, sur le microscopique écran individuel d’un avion. Il m’a plu, j’ai donc envisagé de lire les livres.
Le 26 juillet, j’ai débuté la lecture de « Fascination ».
« Fascination » : le résumé
« Bella, seize ans, décide de quitter l’Arizona ensoleillé où elle vivait avec sa mère, délurée et amoureuse, pour s’installer chez son père, affectueux mais solitaire.
Elle croit renoncer à tout ce qu’elle aime, certaine qu’elle ne s’habituera jamais ni à la pluie ni à Forks où l’anonymat est interdit. Mais elle rencontre Edward, lycéen de son âge, d’une beauté inquiétante. Quels mystères et quels dangers cache cet être insaisissable, aux humeurs si changeantes ? A la fois attirant et hors d’atteinte, au regard tantôt noir et terrifiant comme l’Enfer, tantôt doré et chaud comme le miel, Edward Cullen n’est pas humain.
Il est plus que ça. Bella en est certaine. Entre fascination et répulsion, amour et mort, un premier roman… fascinant. »
Mes impressions sur la saga
J’attends d’un livre qu’il sache me couper totalement de ma vie et de mes préoccupations. Plus je quitte la méticuleuse programmation du quotidien, plus je me tords à la lecture des ressentis des personnages, meilleur c’est.
A la lecture de « Fascination », on voudrait posséder le livre, l’intégrer un peu en nous. La saga Twilight fait partie de ces livres dont on a envie de s’emplir. J’ai éprouvé à sa lecture cette petite douleur caractéristique du manque de concrétisation d’un monde imaginaire dans le réél.
Les personnages les plus humains des romans de Stephenie Meyer sont de loin les plus médiocres, parfois d’une fadeur voire d’une aigreur sans nom. Les lycéens et leurs soucis du quotidien ont peu de goût. On les imagine dans la petite ville de Forks, sous la grisaille. Et de cette banalité ressortent Bella, Edward et sa famille, la complexité de leurs ressentis. On s’attache aux uns et aux autres pour des raisons différentes, on s’émerveille devant un univers qui semble s’élargir, se complexifier.
« Fascination » a la saveur d’un livre qui pose une histoire et décrit des tensions et sentiments.
« Tentation » commence à nous faire souffrir, se fait l’écho de déchirures que l’on peut avoir en nous, c’en est presque dur à lire tant on étouffe. Un personnage important y prend sa substance et devient « un régulier ». A tel point qu’il commençait vraiment à m’agacer, ce qui s’est rétabli dans le dernier opus.
« Hésitation » permet de mieux comprendre les personnages, les situations. Même si Bella y prend une grande décision, le roman n’est pas vraiment décisif dans la saga.
« Révélation » est très riche en surprises et en événements. Le livre est partagé en trois parties, aux tonalités très disparates. Une idée de renouveau plane sur les pages. Mais certains passages sont atroces, noirs, perturbants. Je l’ai lu en davantage de temps que les autres avant d’apprécier vraiment la fin.
Plus la lecture avance, plus les pages de « Fascination », « Tentation » et « Hésitation » se tournent, plus l’on entre dans « Révélation », plus notre monde perd de sa substance, ne devient plus qu’une toile de fond. Les personnages comme le lecteur partent dans un ailleurs. Comme si l’on progressait dans l’avancée vers un monde sinueux au même rythme que celui des personnages.
Ce qui nous entraîne dans l’histoire avec une telle force est lié à l’impossibilité d’une situation. Il ne s’agit pas de conversations de comptoir mais de plus que cela. Il est question de vivre humainement, comme nous le faisons, mais pour des personnes hors normes, aux dons auxquels nous n’avons pas accès.
J’ai été surprise quelques jours après avoir débuté la lecture des livres d’avoir constaté soudain que j’avais laissé derrière moi ce qui peuplait mon crâne depuis quelques temps. En ouvrant « Fascination », j’ai déposé ce qui m’encombrait sur le seuil de ma porte. J’ai fait mes bagages en quelque sorte.
Chaque matin, j’ouvrais le livre en cours à mon réveil pour le refermer seulement pendant mes heures de travail, m’y replongeais le soir et me résolvais à reprendre ma vie là où elle en était vers 21 heures, histoire de garder un pied dans le réél. Je concède cependant que mes premières pensées lorsque je me réveillais allaient pour les livres et que des éléments commencaient à intégrer mes rêves. Il me faudra sans doute quelques temps pour m’en défaire un peu, si je le souhaite.
Après avoir lu les quatre volumes de Stephenie Meyer, une question s’impose à moi : « et maintenant ? ». Et maintenant, que vais-je lire ? qu’y a-t-il après le 6 août ? vais-je me tourner vers des livres pris comme références par l’auteure : « Anne… la maison aux pignons verts » de Lucy Maud Montgomery, « Le songe d’une nuit d’été » de William Shakespeare ? Sont-ce des incontournables comme le tourmenté « Les hauts de Hurle-Vent » d’Emily Brontë, lu il y a deux ans ?
Je suis impatiente de découvrir quel sera le prochain auteur qui m’entraînera sur les terrains que dévoilent Stephenie Meyer, J.K. Rowling avec Harry Potter ou encore Mathias Malzieu et sa « Mécanique du coeur ». J’admire vraiment ces écrivains qui, sur une idée née d’un rêve ou d’un songe, bâtissent des mondes avec leurs seuls mots.
La 4e de couverture des autres volumes
Ne lisez pas cette partie si vous voulez préserver totalement le suspens. Je ne vous révèle rien d’autre que les résumés de l’éditeur et me retiens de vous donner mes impressions détaillées sur ces volumes !
« Tu ne me reverras plus. Je ne reviendrai pas. Poursuis ta vie, je ne m’en mêlerai plus. Ce sera comme si je n’avais jamais existé. »
Rejetée par celui qu’elle aime passionnément, Bella ne s’en relève pas. Fascinée par un vampire, comment pourrait-elle retrouver goût à la pâle existence humaine ? Pourtant il faut vivre. Mais Bella n’a de goût pour rien, sinon le danger : alors elle entend la voix d’Edward, et éprouve l’illusion de sa présence. Comme s’il ne l’avait pas abandonnée, comme s’il tenait encore à elle. Bella échappera-t-elle à cette obsession amoureuse qui la hante ? À quel prix ?
« Deux futurs, deux âmes soeurs… C’était trop pour une seule personne. Je compris que ce n’était pas Edward et Jacob que j’avais essayé de réconcilier, c’étaient les deux parts de moi-même, la Bella d’Edward et la Bella de Jacob. Malheureusement, elles ne pouvaient coexister et j’avais eu tort de tenter de les y contraindre.
A présent, je ne doute pas de ce que je désire, ni de ce dont j’ai besoin… ni de ce que je veux faire, là, maintenant. »
« N’aie pas peur, murmurai-je. Nous sommes faits l’un pour l’autre. »
L’instant était si parfait, si juste qu’il était impossible d’en douter.
Ses bras se refermèrent autour de moi, me pressant contre lui…
« À jamais », renchérit-il.
Bella a fait son choix, et plus rien ne semble pouvoir l’empêcher de vivre ses rêves. Mais si ce choix s’avérait bien plus dangereux qu’il n’y paraît ? Et si Bella risquait d’y perdre la vie ?
Un cinquième livre a été commencé : « Midnight sun », qui reprend l’histoire de « Fascination » mais du point de vue d’Edward. Mais parce que des chapitres ont été publiés sur Internet, Stephenie Meyer a cessé son écriture jusqu’à nouvel ordre.
Est-il utile de préciser que je vous recommande ces lectures ? Les magnifiques couvertures sont à elles seules un piège à achat !
eh bien ce n’est plus de la lecture ça dis moi c’est presque comme partir en voyage… au pays des vampires.
Je n’ai lu que « Fascination », poussées par les critiques enthousiastes de blogueuses et amies… Et je dois dire que j’ai été déçue. La première partie du livre m’a plutôt ennuyée. Mais surtout, j’ai trouvé que le style d’écriture était vraiment fade et pas très bon. Tout le monde compare Meyer à Rowling, alors qu’il y a pour moi un monde entre ces deux auteures. Les personnages de Rowling sont tellement plus complexes, plus travaillés, les descriptiosn tellement plus vivantes… Et avec toujours cette petite pointe d’humour si appréciable. Je sais bien qu’en lecture, tout est question de subjectivité, mais j’ai quand même du mal à mettre ces deux écrivaines sur le mêm plan. Malgré tout, passé la première moitié de « Fascination », j’ai été prise dans l’histoire, et il y avait de très jolies moments (la partie de baseball sous l’orage… whaaa). Je vais sûrement profiter de la fin de l’été pour lire les autres tomes de Twilight. Mais pour l’instant, cette saga est bien loin de me faire vivre et ressentir tout ce que m’ont apporté les 7 tomes de HP.
Parfois, à trop entendre d’éloges, on peut être déçue c’est vrai…
C’est amusant à quel point les goûts des uns et des autres peuvent varier car j’ai trouvé son style vraiment fluide et agréable. Mais il arrive que l’on n’accroche pas du tout avec le style de
quelqu’un. Je n’aime pas lire Anna Gavalda par exemple alors que j’aime ses histoires et que beaucoup apprécient ses romans.
Je pense que si l’on fait référence à J.K.Rowling, ce n’est pas parce que les deux styles sont proches (et là, je suis d’accord avec toi : ce n’est pas du tout la même chose) mais parce que les
deux femmes ont construit des mondes, écrit plusieurs volumes, eu droit à des adaptations cinématographiques et font partie des gros vendeurs de livres de ces dernières années. Il est vrai que les
personnages de J.K.Rowling sont vraiment complexes.
Si tu as moyennement accroché avec Twilight, ne te force peut-être pas trop car tout est quand même de la même trempe 😉
Les goûts et les couleurs… ! :-))
J’ai pas lu tout ton message, mais je suis comme toi, j’ai beaucoup aimé le film, et je pense que je me lancerai dans la saga des livres aussi (en anglais, je vais essayer!!!)
Bonne suite de lecture
Il paraît qu’en anglais, ça se lit assez bien, tu me diras si ça te plaît !
J’ai fini de lire depuis quelques temps 😉