En lisant les journaux, je suis tellement aterrée de lire certains articles que j’en ai régulièrement les larmes aux yeux sur ma banquette de métro. On a beau se dire que les gens sont forcément blasés, on n’ignore pas que derrière l’encre se cachent des faits réels, parfois inconcevables.
Et puis les journées passent, des gens sourient, on a comme la preuve que les liens peuvent être sains, beaux ou simplement qu’ils ont une existence positive. Et, le coeur léger, on rend les regards souriants, on dit merci au monde d’exister. Les moments d’exhaltation succèdent aux moments de torpeur. Le même coeur serré peut s’ouvrir à l’infini.
Perdus dans nos pensées, on se fait rattraper par l’image d’un type caché nu dans des buissons (samedi dernier), par un groupe de jeunes bourrés qui font pitié tant ils transpirent le malheur, par des « t’habites près d’ici ? », l’image d’une nana les joues en larmes quelques mètres plus loin qui implore son mec, faisant non de la tête face au oui de l’autre (ce soir). On ne sait pas si les gens sont heureux, s’ils sont équilibrés, ce qui les trouble. On ne sait pas s’il faut craindre, affronter ou ignorer. L’absolu côtoie le néant.
Face à cela, la vraie certitude, c’est que l’on se sent profondément exister, dans la douleur ou dans l’euphorie. On ne peut pas solder nos rêves en se laissant déborder par la misère psychologique qui règne en bien des endroits.
Je suis heureuse mais je ne sais pas si le monde est beau ou si le monde est fou…
non mais c fou, tu aurais pas voulu être écrivain ?, t’es trop forte p’tite pépète, moi j’ai jamais su philosopher comme ça, moi je fais juste des calculs et des photos !