À chaque seconde, de Noémi Dani, est le 4e et dernier tome de la saga de la famille Lefebvre mais le 1er roman que je lis de l’écrivaine française. Il porte sur Robin Lefebvre, aîné de la fratrie qui a un grand sens des responsabilités et est juge de profession, et sur Erika, qui a été sa grande amie avant de se marier précipitamment avec un autre homme et de partir au bout du monde. Il est question de seconde chance, amicale ou amoureuse, de lignée et d’absence d’envie de la poursuivre et aussi de s’apprivoiser et de s’accorder. Un roman qui change et qui m’a bien plu !
À chaque seconde : l’histoire
« Robin n’avait pas prévu de tomber fou amoureux d’Erika, sa meilleure amie, la seule à avoir su se faire une place dans sa vie solitaire. Ce que le juge n’avait surtout pas prévu, c’est de la voir se marier à un autre. Puis partir. Le tout sans un regard en arrière. Presque deux ans plus tard, la jeune femme réapparaît. Entre eux, rien n’a changé. Le bon, comme le mauvais. Sous ses sourires avenants, Érika cache bien des fêlures. Au milieu des non-dits, du ressentiment et des peurs, qu’en est-il de l’amour ? »
Mes impressions sur À chaque seconde
J’ai trouvé bien qu’il y aie, au début de À chaque seconde, de Noémi Dani, un avertissement sur les thèmes qui pourraient heurter la sensibilité des lectrices.
C’est vraiment le livre que j’avais besoin de lire au moment où je l’ai commencé. Le côté torturé des deux personnages m’a touchée. Pendant ma lecture, j’avais une sérieuse allergie à un œil, donc je ne savais finalement même plus si je pleurais parce que j’avais mal ou parce que l’histoire avait une résonance en moi ! La réponse se trouve sans doute entre les deux.
J’ai aimé que le héros soit un homme sérieux, juge de profession et pas facile à dérider. Il a une droiture que je trouve plaisante chez un héros en littérature et peut-être chez un homme en général. Il n’en a pas moins d’attrait. Les personnages que l’on peut rencontrer parfois – farceurs, collectionneurs ou nonchalants – peuvent avoir leurs atouts mais ne sont pas forcément des cadeaux dans la vraie vie. Le fait de voir quelqu’un de sérieux mis en avant fait du bien.
À chaque seconde parle du fait de se conformer (ou non) aux attendus de la société et de l’absence d’envie d’être mère pour une femme. C’est vraiment un sujet très présent actuellement dans la société. Chaque femme a son propre projet et ses propres envies. Il est difficile pour une femme qui ne veut pas d’enfant d’entendre les injonctions de la société et/ou de sa famille à en avoir. J’imagine que c’est quelque part plus simple pour celles qui ont des convictions, comme c’est le cas d’Erika, bien qu’elle soit ennuyée à l’idée de décevoir sa mère et sa grand-mère, qui se sont beaucoup sacrifiées et pour lesquelles avoir un enfant est attendu. Noémi Dani ne nous propose donc pas une romance dans l’esprit « Ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants ».
Je ne me suis pas identifiée à Erika mais pas seulement parce que j’ai lu ce roman alors que je suis enceinte et ai un petit garçon de deux ans. C’est surtout parce qu’elle est impulsive, peut prendre des décisions sur des coups de tête, s’enivrer pour oublier, etc. alors que je suis quelqu’un de réfléchi, qui ne boit pas une goutte d’alcool, etc.
Mais l’histoire a su me toucher et m’intéresser. J’ai d’ailleurs particulièrement aimé les débuts, quand la tension est présente mais que les événements restent en cours de tissage. J’ai refermé le roman en ayant envie de retrouver la plume de Noémi Dani et de découvrir l’histoire des autres membres de la fratrie Lefebvre.
Et vous, vous êtes-vous déjà plongés dans cette histoire ?
À chaque seconde, de Noémi Dani
Publié chez Hugo Poche / New Romance le 7 juillet 2023
Prix poche : 7,90 €
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À Paris, le roman est proposé au prêt à la bibliothèque Sorbier (Paris XXe)
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