On peut dire que j’aime assez le style Baz Luhrmann. En 1996, c’est avec « Roméo + Juliette » que j’ai découvert Leonardo di Caprio. En 2001, j’ai adoré « Moulin rouge », vu deux fois au cinéma les yeux ébahis. En 2008, j’étais du coté de ceux qui ont aimé « Australia », qui m’a émue (pas seulement la scène de la douche de Hugh Jackman, hein). Il était donc naturel que je veuille voir « Gatsby le Magnifique », qui vient de faire l’ouverture du Festival de Cannes. Un film très travaillé même s’il m’a manqué le petit supplément d’émotion que j’aurais voulu trouver.
Printemps 1922. L’époque est propice au relâchement des mœurs, à l’essor du jazz et à l’enrichissement des contrebandiers d’alcool… Apprenti écrivain, Nick Carraway quitte la région du Middle-West pour s’installer à New York. Voulant sa part du rêve américain, il vit désormais entouré d’un mystérieux millionnaire, Jay Gatsby, qui s’étourdit en fêtes mondaines, et de sa cousine Daisy et de son mari volage, Tom Buchanan, issu de sang noble. C’est ainsi que Nick se retrouve au cœur du monde fascinant des milliardaires, de leurs illusions, de leurs amours et de leurs mensonges. Témoin privilégié de son temps, il se met à écrire une histoire où se mêlent des amours impossibles, des rêves d’absolu et des tragédies ravageuses et, chemin faisant, nous tend un miroir où se reflètent notre époque moderne et ses combats.
J’ai seulement bien aimé « Gatsby le Magnifique ». Pourtant le film a de nombreuses qualités.
L’époque est magnifiquement décrite, les costumes sont superbes et les décors vertigineux. Les époux Buchanan vivent dans une propriété sublimement entretenue. Les jeux de rideaux et l’ambiance vaporeuse sont extrêmement séduisants. Gatsby vit dans un décor non moins enviable, bien que plus lourd ou clinquant. La scène où Daisy la découvre m’a beaucoup plu. La démesure est le mot d’ordre. Tout ce monde évolue à Long Island et se rend à New York régulièrement.
J’ai retrouvé le trait du réalisateur avec les images qui m’ont fait penser à « Moulin rouge ». La pointe de Manhattan est un peu traitée comme Paris, d’une façon qui me plaît. D’autres éléments sont communs aux deux films : la machine à écrire, la place de l’écrivain inspiré par sa souffrance, les fêtes, l’opulence, les couleurs, la joie en public et la torpeur dans la solitude, les grands du monde, les petites vertus et les parvenus, le regard sur le passé, les fins malheureuses, etc.
L’appartement New Yorkais de la maîtresse de Buchanan m’évoquait à la fois l’éléphant de Moulin rouge et le logement de Toulouse-Lautrec. L’observateur, ici interprété par Tobey Maguire comme Ewan Mc Gregor l’a été, entre dans la fête, ou dans la danse.
Avec Gatsby, les années 20 sont mises à l’honneur et dépoussiérées. Des automobiles aux presque-cupcakes branchouilles : on en prend plein les yeux !
Le personnage de Gatsby est intéressant. On le découvre pendant les 2h22 que dure le film – auquel j’ai trouvé des longueurs. Il parvient parfois mal à se contrôler. Leonardo di Caprio, que je trouve à la fois trop grossi et en même temps intimidant et très charismatique, incarne quelqu’un d’optimiste, déterminé, décalé. On se demande vraiment qui il est et où il va nous emmener.
Nick, le cousin de Daisy joué par Tobey Maguire, est vraiment intrigué par cette homme, son voisin. Il lui voue une amitié fidèle.
Carey Mulligan est Daisy. La robe dans laquelle on la découvre est une merveille. Son personnage reste quand même assez lisse : c’est une épouse qui a les moyens et rêve de passion.
Tout ce petit monde nous emmène dans un drame haut en couleurs et sur fond musical moderne : Beyoncé Knowles, Lana del Rey, etc.
Bref, « Gatsby le Magnifique » est un beau film, bien soigné mais qui ne m’a pas non plus transportée. J’en suis restée à suivre le fil avec un certain intérêt et une admiration pour le travail effectué. Mais pas l’ombre d’une larme, d’une boule sérieuse à la gorge… Mon amoureux a quant à lui vraiment bien accroché.
Et vous, avez-vous vu le film ? avez-vous envie d’aller le voir ?
J’ai beaucoup aimé. Visuellement surtout. Mais c’est vrai qu’il n’y avait pas l’émotion que l’on retrouve dans ses autres films…
Oui, visuellement, c’est très beau 🙂
Pour ma part j’ai beaucou paimé ce film! J’en parlerai mercredi sur le blog 😉
Sans faire de comparaison, j’ai aimé, en comparant avec le livre ou la version de Redford, non.
——– ne lisez pas tous ce commentaire ——
J’ai lu ton billet et y ai trouvé une ou deux explications 😉 Je me suis demandée aussi si Gatsby était sincèrement amoureux à la base ou si c’était une décision pour s’élever…
Je veux finir le livre avant de voir le film. Je sais que Nick se retrouve étrangement au second plan alors que dans le roman, il est tout de même le narrateur. Cependant, j’ai très envie de me faire ma propre opinion.
Je ne l’ai pas lu. Nick reste quand même le pivot mais n’est pas mis en avant. L’as-tu vu finalement ? 🙂
Je l’ai vu Dimanche, ‘jai adoré Di Caprio, mais l’ensemble du film ne m’a pas convaincue complètement. Et Daisy est une erreur de casting !
Oui, Daisy n’a rien d’exceptionnel…
J’ai très envie de le voir, je pense que ce sera pour ce weekend 🙂
L’as-tu finalement vu ? 🙂
C’est vrai qu’il n’a pas fait si moche que ça 😉
Pas encore, j’ai profité du soleil à la place! 🙂