Lorsque l’on m’a proposé d’assister à l’une des répétitions de la comédie musicale « La légende du roi Arthur », je dois avoir sauté de joie sur ma chaise. Et lorsque j’ai ensuite été invitée à voir une représentation deux bonnes semaines plus tard, j’ai sans doute souri aux anges.
J’ai ainsi pu tout d’abord découvrir des extraits du spectacle peu avant la première au Palais des congrès, où il est à l’affiche depuis le 17 septembre. Monsieur et moi nous sommes retrouvés dans cette salle, dont j’ai de nombreux bons souvenirs, en ayant l’impression d’être de petites souris qui avaient bien de la chance. Nous avons pu vraiment apprécier le rôle du metteur en scène, voir quelques derniers calages et quelques allers-venus de Dove Attia, installés dans un Palais forcément quasi vide. Bien que vraiment malade ce soir là, je mesurais ma chance d’être là. Les quelques scènes répétées pendant ces quelques heures ont réussi à nous captiver et à attiser notre curiosité. Le moins que l’on puisse dire est que nous avions alors très envie de voir le spectacle, en entier et en continu !
Je ne vais pas vous faire languir davantage et vous expliquer en quoi nous avons aimé « La légende du roi Arthur » !
L’histoire est à la fois complexe et assez simple à comprendre. En simplifiant : Arthur est fils du roi sans le savoir et devient roi à son tour en réussissant à extraire Excalibur de son rocher. Il est le fruit d’une tromperie de son père sur une femme, qui était pourtant heureuse avec son mari et était déjà mère d’une fille, Morgane, sorcière depuis animée par la soif de vengeance. Jeune roi, il libère le château d’un vassal et se fait soigner d’une blessure causée par Méléagant par Guenièvre. Les deux tombent amoureux mais la foudre frappe parfois deux fois…
D’Excalibur aux Chevaliers de la table ronde, de Merlin l’enchanteur à la quête du Graal, revivez le destin du plus grand Roi de Bretagne et celui de la Reine Guenièvre, déchirée entre l’amour qu’elle voue à son époux Arthur et la passion qu’elle vit auprès de Lancelot, le chevalier le plus fidèle du Roi.
Florent Mothe, celui qui envoûtait le public de « Mozart opéra rock » avec l’Assasymphonie, est presque méconnaissable en Arthur. Il incarne un personnage pour lequel on a beaucoup d’empathie. Il devient roi presque malgré lui, a de grandes qualités de cœur mais n’est pas forcément justement récompensé. Le chanteur donne beaucoup d’humanité à Arthur et a appris, comme d’autres, à manier d’épée en s’entraînant quelques mois.
Camille Lou est une Guenièvre douce, amoureuse et inconstante, un peu naïve et dotée d’une très belle voix.
L’une des héroïnes du spectacle a parfois eu du mal à nous faire oublier un petit côté rappeuse « à la Diam’s » dans ses gestes et sa façon de s’exprimer. Heureusement, Zaho – que je ne connaissais pas du tout – tient le rôle d’une méchante sorcière et cela fonctionne plutôt bien, d’autant qu’elle a de la voix. Une fois passée la surprise de son élocution, on devient indulgents (écoutez « Tu vas le payer » et vous comprendrez pourquoi !).
Le rôle de sa suivante était hypocrite et malfaisant au possible. Elle tient parfaitement ce personnage qui aurait pu être plus secondaire.
Dans ce spectacle où les gentils sont souvent blonds et les méchants bruns (sauf Arthur !), Fabien Incardona incarne Méléagant, un noble fier, qui préférerait voir Arthur mort. Le chanteur aura été une vraie surprise avec une voix remarquable, aussi facilement aiguë que profonde. Charlie Boisseau incarne un Lancelot loyal, fou d’amour et quelque peu angélique.
Nous étions contents d’avoir déjà écouté les chansons, que ce soit pendant les répétitions ou à la maison. Le public s’est enthousiasmé en reconnaissant les premières notes de certaines d’entre elles. Plusieurs titres nous ont vraiment marqués positivement et je les réécouterais avec plaisir.
Les costumes sont, comme vous l’imaginez, très soignés avec de beaux manteaux, du velours, etc.
Les décors mêlent éléments réels et projections. Si les projections peuvent sembler manquer de charme, cela permet surtout à l’équipe d’être efficace, d’offrir une multiplicité de lieux et d’ajouter des éléments : un incendie, une ambiance, etc.. C’est d’ailleurs sans doute plus pratique pour la tournée prévue en 2016. Je vous rassure cela dit : tout est bien abouti et l’on y a fait attention car nous avons passé du temps sur place. L’utilisation de la vidéo en prolongement des décors rendait finalement très bien. Les tableaux sont très visuels.
Pendant 2h40 (je compte l’entracte), nous avons été captivés par ce qu’il se passait sur scène. Il peut rester quelques questions à la fin car une part du dénouement reste à l’appréciation des spectateurs.
Je ne peux que vous proposer d’écouter des chansons du spectacle pour vous donner une idée de l’énergie qui se dégage de cette comédie musicale française.
Si vous aimez ce genre de spectacles, « La légende du roi Arthur » et son histoire de vengeance et d’amour emportée par le destin et la magie vous séduiront !
La légende du roi Arthur
Depuis le 17 septembre 2015 et jusqu’au 3 janvier 2016 au Palais des congrès, Paris
(de 25 à 85 €)
Puis en tournée en France
www.lalegendeduroiarthur.com
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Ah je me sens moins seule! moi aussi j’ai beaucoup aime cette comédie musicale 🙂
Super alors ça pourrait me convaincre. Merci de ta réponse 😉
Ce genre de spectacle, on l’apprécie si on y va pour la beauté visuelle. Mais souvent, faut pas être regardant quant au respect des mythes… 😉
J’ai longtemps étudié les textes du moyen âge et je peux te dire que la c’est fidèle aux textes de l’époque comme Le chevalier a la charrette.
Ah je vois que tu as plus apprécié que moi !
Cela dit, il y a forcément eu des remaniements depuis, et ils ont dû finir le travail qui était un peu bâclé. 🙂