Après « Le tour du monde en 80 jours » (immanquable), « Mission Florimont » et « Dernier coup de ciseaux« , je suis allée voir « Coup de théâtre(s) », la dernière comédie de Sébastien Azzopardi et Sacha Danino. La pièce n’est jouée que depuis le début de l’été, à la Gaïté Montparnasse. Quand j’apprécie un auteur, quel que soit le domaine, j’ai souvent tendance à tout vouloir voir, lire ou regarder. Pour cette quatrième pièce, il nous a peut-être manqué LE truc mais nous avons passé une bonne soirée.
L’histoire
Ulysse, roi d’Itaque, est rentré au pays. Après des années de guerre et d’aventures, il rêve d’une retraite anticipée. Seulement, le Sphinx lui annonce sa nouvelle mission. Il doit retrouver un certain Pantalon, qui a volé l’objet le plus sacré des Grecs. Ce Pantalon habite un autre monde. Un monde où l’on vit masqué et où l’on se donne des coups de bâton…
Un voyage au cœur de l’histoire du Théâtre, de la tragédie grecque au musical de Broadway.
Le mot des auteurs
Trois ans de recherches et de notes pour aboutir à ce « Coup de Théâtre(s) ». À ce nouveau voyage, un voyage à travers l’histoire du théâtre. Nous voulions partir des origines et naviguer jusqu’à nous. Alors à travers tous ces siècles, qu’y a-t-il de semblable, qu’y a-t-il de différent ? Nous avons abouti à cette conclusion que si la forme change suivant les époques, les pays, les traditions, les auteurs, eux, parlent tous des mêmes choses. De la vie, de la mort, de l’amour, du sexe, de l’argent et du pouvoir. Et aussi, et surtout, de la liberté.
Ce spectacle est une déclaration d’amour au Théâtre, à tous les théâtres. Et rassurez-vous, si vous trouvez tout cela un peu sérieux, dès que le rideau va se lever, nous ferons tout pour vous amuser.
Alors, alors ?
« Coup de théâtre(s) » est une performance. Il faut du talent, des idées et de l’humour pour écrire un tel spectacle. Les références sont nombreuses : Shakespeare, la Comedia dell’Arte, des auteurs, styles et œuvres plus récents et plus anciens. On en saisit ou on en comprend une bonne partie mais nous passons sans nul doute à côté d’autres clins d’œil.
Les comédiens et la mise en scène sont énergiques. Sur scène, personne ne s’épargne et il ressort vraiment quelque chose de positif de tout ce qui se passe. On rentre d’ailleurs vite dans la pièce. Les personnages entrent et sortent plus vite que leur ombre. L’intérêt du spectateur suit.
Nous nous sommes un peu essoufflés à partir du passage consacré à la Russie. Ce n’est qu’en en parlant après coup que nous nous sommes aperçus que cette première perte de rythme a été ressentie comme une longueur par tous les deux. Nous étions ensuite un peu moins « à fond ». Le dernier quart de la pièce nous a donc un peu moins emballés. Nous avions plus de recul.
Je ne conseillerais pas la pièce à tous les publics. Il me semble qu’il est bien d’être un peu averti et d’aimer l’absurde, les anachronismes, etc.
En bref, j’ai aimé mais conseille à ceux qui s’interrogent de regarder un peu de quoi il s’agit avant de réserver !
Jusqu’au 27 septembre 2014
du mardi au samedi à 21h
matinée le samedi à 16h30
35€ (1re catégorie)
28€ (2e catégorie)
18€ (3e catégorie)
Théâtre de la Gaîté Montparnasse
26, rue de la Gaîté
75014 Paris
Métro : Gaîté ou Edgar Quinet
www.gaite.fr
Je n’ai pas toutes les références théâtrales mais j’ai passé un excellent moment en compagnie de ces 7 talentueux et beaux comédiens. Beaucoup de rires pour cette pièce déjantée, j’y retournerai pour une deuxième lecture et pour le plaisir de retrouver cette superbe troupe.