Le faisceau lumineux de la Tour Eiffel balaie machinalement le ciel dans la nuit. Il y a dix ans encore, je me demandais si sa danse ferait un jour partie de mon quotidien.
A l’heure où les volets se ferment, je me penche à la fenêtre. Je cherche la vie en bas, parcours du regard les angles de rue et compte les passants. Parfois, il n’y en a pas, parfois, il y en a deux. Ils se taisent. Rarement, une voix forte s’élève dans la rue. Le soir comme le jour, les silhouettes, rares, déambulent. Il n’est plus l’heure des enfants qui vont à l’école. Il est l’heure des bruissements, des cerveaux engourdis et de l’attente des rêves.
Au loin, je crois entendre le moteur d’une voiture dans une rue voisine. La ronde des véhicules sur le périph’ me semble loin. Il faut aller dans la cuisine pour les voir filer. Chez moi, ce n’est déjà plus Paris.
De la fenêtre du salon, je vois l’immeuble d’en face, de l’autre côté de la cour. Semaine après semaine, il change. De rose passé, il est devenu bâché. Aujourd’hui, il est rouge. Les échafaudages témoignent de l’activité du jour. Il n’y a plus de neige sur le rebord de ma fenêtre, la pluie d’orage ne bat plus le sol. Imperturbable, la fenêtre sous les toits diffuse toujours de la lumière. Une femme y veille, même tardivement, même tôt le matin.
A l’heure où l’on dort, de ma chambre, on pourrait toujours contempler le silence des appartements d’en face. On y verrait les pieds d’une mamie allongée sur son lit devant sa télé, l’ombre d’un homme qui repasse dos à la fenêtre, des fenêtres grandes ouvertes.
La nuit de ma fenêtre, on devine la vie au loin. Les volets fermés, on sombre jusqu’au lendemain.
moi aussi je vois la tour Eiffel et ses clignotis et ses faisceaux lumineux
Tu en vois alors plus que moi 😉 Car pour apercevoir le haut de la Tour Eiffel et ses clignotis, il faut que je marche un peu ! Je n’ai droit qu’au faisceau moi snif :-)))
Cette poésie est de quel auteur je vous prie ? lol
lol!!
moi en face de chez moi c’est un hotel!! alors le matin lorsque je vais au boulot et donc un peu plus tot que les vacanciers qui se levent après, je peux les voir dormir, une jambe hors de la couette…
Voui c’est un peu bizard, mais tout les jours, ce sont de nouveau qui arrivent, et donc la coohabitation est très facile!