Premier jour de travail cette semaine : les pompiers ont barré l’accès au ministère. Nous sommes en temps normal plutôt « habitués » aux camionettes de police ou de gendarmerie, parfois dix dans la rue. Les pompiers, ça change ! L’ingénieur sécurité passe quelques heures plus tard indiquer que nous devons conserver les fenêtres fermées car personne ne trouve l’origine d’une fuite de gaz qui durerait depuis la veille… Ok, sympa.
Dans l’après-midi, des ouvriers viennent creuser dans la rue des trous assez profonds à l’aide d’un marteau piqueur. 45 minutes de marteau-piqueur juste sous notre fenêtre. Hum, qui a piqué le paracétamol ?
Dans les couloirs, les cris fusent régulièrement depuis des jours. Les gens s’énervent, clament qu’ils deviennent fous, voire qu’ils vont changer de boulot. La réunion de bureau du jour commence avec la voix serrée de la hiérarchie : « la morosité gagne le bureau ces temps-ci. De l’autre bout du couloir, les gens entendent les cris… ». Ok, sympa.
Dehors, dès 16h, la voix des sans manifestants sans-papiers s’élève juste devant nos fenêtres : « Sarkozy, on n’en veut pas ! les charters, on n’en veut pas ! bla bla bla, on n’en veut pas ! etc etc etc, on n’en veut pas ! ». A 18h, infatigables, ils crient toujours et on aimerait les conduire dans le jardin d’Hortefeux, à quelques pas de là, histoire de boucher plutôt ses oreilles à lui.
La morosité gagne du terrain ces temps-ci. Mais il faut garder le sens de l’humour. K.&B. éditeurs propose contre la crise, un rien iconoclaste, les poupées vaudous Sarko et Royal. L’édition de Métro de ce matin en parlait. Les aiguilles et le manuel qui apprend à jeter des sorts sont livrés avec… Etrange. Qui essaie ?