Petite, je passais beaucoup de temps sur ma balançoire et je me souviens que j’essayais de distinguer lorsque les cordes m’emmenaient bien haut ce qui figurait sur le poster des voisins quand ils aéraient. La photo avait l’air discutable ! 😉
Le temps passant, il faut bien se rendre à l’évidence : on n’habite jamais totalement seul !
Dans la maison familiale, lorsque les fenêtres sont ouvertes, on a une perception dramatique du voisin curieux parce que l’on n’a jamais rien connu d’autre que les haies entre les maisons. Alors on fait attention dès que l’on sent qu’ils pourraient nous voir…
Et puis vient le temps des appartements : les voisins voient en notre logis en rez-de-jardin une sympathique distraction et tordent le cou en fronçant les yeux pour voir si l’on est chez nous… derrière nos rideaux, on a du mal à savoir s’ils voient quand on leur tire la langue…
… on a parfois la chance de n’avoir que des arbres devant nos fenêtres… et puis on déménage à nouveau et on se retrouve avec un nombre incalculable de vis-à-vis… Avec un peu de chance, on ne distingue pas les visages et chacun cohabite avec les fenêtres ouvertes des autres sans y prêter attention. Les amis de passage s’étonnent de ce curieux partage d’intimité. Réponse de circonstance : « faut bien aérer ! et puis, ils ne me voient pas vraiment ! Tiens, regarde, si je me mets là, c’est un angle mort, personne ne peut me voir. Un bon endroit où se changer ! ». Je passe la description de la moue dubitative de l’interlocuteur. Surtout si l’on ajoute une anecdote du style « un jour, j’étais dans ma salle de bains et en me maquillant, j’ai croisé dans ma glace le regard d’un voisin ». Là, c’est foutu, l’ami de passage ne fera jamais que passer.
Re-déménagement et cette fois, on a de grandes fenêtres (« encore plus de visibilité pour vos voisins ! » garantit la pub). « Pas terrible cette couette madame ! » aromatisé au « ‘tain, c’est quoi ce plafond pas entretenu ? » avec une touche de « pas mal les moulures ! ». Ah ! sous les moulures, ah bah oui, c’est quelqu’un qui me regarde ! Bonjour monsieur, vous aussi vous êtes là ? Euh, je souris ou je fais genre « on se regarde dans les yeux mais j’t’ai pas vu ? ». Hop, et vas-y que je détourne la tête en me passant la main dans les cheveux. Ah tiens, le téléphone sonne… C’est quand même sympa de téléphoner à la fenêtre en regardant le bel immeuble d’en face. Blablabla. Ah bah tiens le voisin aussi téléphone à la fenêtre. Salut ! On se fait une bouffe ?
Allez, il va être temps d’installer les rideaux !
Tout ça pour une installation de rideau mdr ! On imagine quand tu va accrocher ton premier tableau ! Ça pourrait donner ça :
« Quand j’étais petite, il y avait ce tableau horrible au dessus de la télé, je ne le supportais pas. Le pire, c’est que malgré mon grand intérêt pour les épisodes du Club Dorothée, mon regard déviait sans cesse vers ce tableau naturaliste horrible. Il fallait que je fasse quelque chose, c’était comme un bouton en plein milieu de la figure. Oui mais voilà, j’avais 8 ans, et encore trop petite pour le décrocher de ce satani mur ! » mdr.
Pour l’anecdote, j’ai plein d’immeubles en face du mien, c’est beau le soir, et si une inconnue s’amuse à me photographier vers 8h00, elle aura un jolie calendrier … version Stade Français… sans le ballon mdr
JE TIENS A PRECISER QUE LA PLACE DE NUMBER ONE DU BLOGGEUR LE PLUS FIDEL EST OCCUPE PAR GREG, ET QUE PAR CONSEQUENCE, LAURENCE, TU N’AURAS QUE LA PLACE DES PERDANTS, LA SECONDE PLACE, MOUAH AH AH AH !
Rassure-moi Greg, tu t’habilles quand il y a des invitées ? 😉
GRRR A GREG : ALORS LA C PAS VRAI QUE JE SUIS LA LOOSER CAR JE SUIS UNE LECTRICE ASSIDUE DU BLOG DE LILI, c juste que j’écris pas bcp moi.;) vite vite les rideaux ! et aussi dans le salon parceque dur de sormit avec le jour le matin