Mercredi 14, jour 2.
Réveil en fanfare
Au terme d’une nuit que je qualifierais de « pas terrible » (la pente énorme sur le matelas, c’est parce qu’ils pensent que les acariens comptent faire de la luge ?), je consulte mon portable qui m’indique 6h30, huum, je me dis que je dormirais bien encore… Quand soudain… ô quelle mélodie sublime ! Mais oui, c’est bien une alarme à incendie que j’entends là ! Sauf que d’habitude, les alarmes à incendie, ça se passe à l’école et le prof nous dit un truc qui ressemble à « ouais ils font des essais, on va sortir, laissez vos affaires, ça craint rien ».
Je fais quoi ? Pourquoi ça continue à sonner ? Je me résouds à passer la tête par ma porte de chambre et lance aux pauvres âmes étudiantes qui squattent le couloir un « c’est normal ? » (il était 6h40, on ne me demande pas de faire preuve de jugeotte). Réponse collégiale : « non ». Ok. A la réflexion, ça sent bien un peu bizarre dans ma chambre. Je me change et sort de l’hôtel. Le temps de ça, s’il y avait eu un incendie, j’aurais eu le temps de griller 10 fois… et surtout, ça arrête de sonner. Verdict ? Une étudiante a allumé une clope dans sa chambre. Chouette ! Et l’odeur bizarre dans la chambre, c’est le radiateur allumé mais coincé et cassé. J’ai bien mérité d’aller respirer un peu dehors au frais moi.
Journée de permanence sur le stand
Le petit-déj pris, je me remets en marche pour le stand, qui ouvre à 9h.
Le Festival de Cannes ouvre toujours un mercredi soir et dure jusqu’au dimanche de la semaine suivante. Même si les célébrissimes montées des marches font beaucoup couler d’encre et attirent la foule, le festival n’est pas grand public : à la fois de par le choix des films diffusés et pour l’accès aux salles réservé et restreint. Il existe toutefois une solution pour le public à peu près lambda mais déjà bien avisé : se faire accréditer après sélection par Cannes Cinéphiles. Cela représente 4 000 personnes.
Le mercredi, une partie des personnes accrédités par ce biais ont défilé dans notre tente (c’est Cannes Cinéphiles qui héberge le stand « éducation » en réalité). Nous avons donc passé une bonne partie de la journée à répondre à la demande « je voudrais un programme » par « c’est en face ». Youpi !
Le midi, Marion et moi avons délaissé nos deux pauvres compagnons d’aventure au profit du jury de l’Education nationale à l’occasion d’un buffet dans un lycée cannois réputé.
Puis retour sur le stand jusqu’à 17h30.
P’tite pèpète* sur la Croisette
* les membres de la famille comprendront !
Le soir, j’ai assisté à la montée de marches du film d’ouverture depuis un côté. Cate Blanchett et Gad Elmaleh principalement… C’est assez drôle à voir en réalité car pendant une heure, on voit des vagues et des vagues de personnes remonter vers le haut des marches. Tout en haut, un speaker annonce les têtes à reconnaître, le tout sur une musique enjouée. 20 minutes avant le début de la séance, les marches sont fermées (en théorie en tout cas) et l’équipe du film arrive et se tortille pendant une durée variable : entre 5 et 15 minutes je pense.
Je suis allée manger en tête-à-tête avec moi-même un très bon plat de pâtes, qui m’a donné des forces pour une bonne promenade sur la Croisette. C’est très agrébale le soir de voir le jour tomber sur la mer, les hôtels somptueux éclairés, de profiter de l’ambiance…
Retour mérité à 22h30 au temple des coassements. Je tombe de fatigue !
là franchement il assure ton blog ! mais quelle vie de folie cette pépète elle a !
Ah le coup de l’alarme incendie, c’est fort lol ! Je crois que pour avoir son accrédit’, il faut la jouer au bluff, genre « Mais voyons, je suis Lili du royaume de Brévialand, province royal du roi d’Espagne, et belle nièce du duc de Bordeaux »…
…Ou alors négocier avec un carton de champagne lol