« Le bal des vampires » vous évoque peut-être la parodie de film de vampires réalisée par Roman Polanski en 1967. Me concernant, il s’agit surtout de la comédie musicale montée au théâtre Mogador à Paris cette saison et mise en scène par… Roman Polanski en personne justement ! Le roi Lion, Cabaret, Mamma Mia, Sister act, La belle et la bête… En grande amatrice de spectacles, je n’ai pas manqué une miette des comédies musicales produites par Stage Entertainment en France ces dernières années. C’est donc tout naturellement que j’ai pris mes places il y a de longs mois pour « Le bal des vampires ». Et, du troisième rang, nous en avons pris plein les yeux, nous étonnant des qualités inquantifiables du musical auquel nous assistions.
Suivez les péripéties du Professeur Abronsius et son jeune assistant Alfred partis en voyage dans la mystérieuse contrée de Transylvanie, persuadés que les vampires existent. Arrivés dans un petit village, ils font la connaissance des
habitants qui semblent terrifiés par une étrange présence. Bientôt, la fille de l’aubergiste, Sarah, est enlevée par un vampire. Abronsius et Alfred, transi
d’amour devant la belle jeune fille, partent à sa recherche. Elle est retenue au
château du terrifiant Comte Von Krolock. Les deux voyageurs retrouvent vite la trace des buveurs de sang et parviennent à s’introduire dans le château. Les
vampires sortent de leurs tombes pour la grande fête, le bal peut commencer..
Dès les premiers instants, le spectateur sait qu’il est là pour un grand spectacle. Et qu’il est bon d’entendre un vrai orchestre ! Les effets visuels sont grandioses. La première partie se déroule essentiellement à l’auberge de Yoine et Rebecca Chagal. Le couple est assez particulier et pour rien au monde je n’aurais voulu un père comme ça ! Les hôtes sont donc le professeur Abronsius, qui ne jure que par la science, et Alfred, son assistant. Leur mission est de prouver au monde l’existence des vampires. Lors de leur arrivée et de leur installation à l’auberge, j’ai été subjuguée par le décor et son ingéniosité. L’innocent Alfred tombe amoureux de Sarah, la fille des propriétaires. Leur rencontre occasionne de très beaux duos. Daniele Carta Mantiglia et Rafaëlle Cohen sont extrêmement bien castés. Vocalement, le spectacle m’a fait rêver ! De même, les artistes incarnent complètement leur rôle. David Alexis en Professeur Abronsius est éblouissant de maîtrise. On ne peut presque pas imaginer qu’il y aie derrière cette moustache blanche autre chose qu’une sorte d’Einstein chantant.
La seconde partie de la comédie musicale est plus sombre puisqu’elle se passe au château du comte-vampire Von Krolock. Je me suis vraiment demandée où l’histoire allait nous emmener, légèrement stressée pour nos gentilles brebis – comprendre Sarah et Alfred – au milieu des loups. S’il devait y avoir de légers bémols à mon grand enthousiasme, il faudrait peut-être aller chercher du côté des questions qui nous sont restées à la fin du spectacle.
On croyait tout vu et lu sur les vampires après Twilight, True blood, Vampire diaries et autres. Mais, dans le bal des vampires, les créatures de la nuit opèrent une sorte de retour aux sources : les vampires craignent l’ail, n’ont pas de reflet, dorment bien dans des cercueils et évoluent en Transylvanie. Certains ressemblent presque plutôt à des zombies. En tout cas, exit les créatures sombres et sexy. A Mogador, le maquillage impressionnant est là pour nous faire frémir, pas pour faire envie ! Allez savoir pourquoi j’étais tendue quand ils déambulaient dans l’allée contre laquelle j’étais assise (Dieu qu’ils étaient laids !). Toutefois, le comte et son fils gay, que j’aurais aimé voir davantage, avaient figure plus humaine, si l’on peut dire.
« Le bal des vampires » nous emporte dans une débauche de costumes et de décors tous plus réussis les uns et que les autres. J’ai préféré la candeur de la première partie à sa plus inquiétante suite mais cela ne m’a pas empêchée d’admirer le travail réalisé. La crypte, les tombes, les escaliers du château… Wahou ! Nous nous attendions du coup à un bal plus long et plus somptueux. Mais l’idée pour l’équipe de Mogador était surtout de nous montrer le sort réservé à la chaire fraîche et à ses veines pendant ce moment un peu fou et tant attendu.
En bref, je ne peux que vous conseiller d’aller voir « Le bal des vampires ». Voix, décors, costumes, musique et magie sont au rendez-vous !
Le bal des vampires
du mardi au samedi à 20h
le samedi et le dimanche à 15h
depuis octobre 2014 et au moins jusqu’à fin avril 2015
de 25 à 105 €
Théâtre Mogador
25, rue Mogador
75009 Paris
baldesvampires.fr
Dommage que ce soit si loin de chez moi ça a l air fabuleux
Super critique, merci ! En complément, je vous conseille cet article : http://www.tony-comedie.com/critique/le-bal-des-vampires/
Tu ne connaissais pas le film de Polanski ? Parce qu’il manque toute l’ironie délicieuse du film. Un magnifique spectacle mais une bluette amoureuse qui est bien loin du film de départ.
Non, j’ai quelques lacunes sur certains types de films :-/ Il semblait en tout cas que cela m’aie permis de davantage apprécier la comédie musicale. Quand le paquet est mis sur les décors, les costumes et les voix, je suis déjà bien disposée devant un spectacle 🙂 L’histoire d’amour n’est pas ultra développée, c’est certain !
Merci pour ce partage, j’ai vraiment hâte de découvrir cette pièce ! Pour te remercier, je te propose de consulter l’agenda de sorties entre amis de http://www.woozgo.fr/ . Tu y trouveras toute une collection de bons plans 🙂 ! Je t’avoue que j’ai une petite préférence pour les comédies musicales. Celle-ci qui m’a le plus marqué est Cats…