Invitée hier soir à un anni-crémaillère sur le thème du voyage du côté de Vitry (-sur-Seine, dans le 94), j’ai retrouvé les joies du RER… Autant le métro peut me paraître être un lieu « normal », quoi qu’un peu violent parfois, autant le RER me met toujours aussi mal à l’aise.
Il faut dire que, pour ne rien arranger, à l’époque où je le prenais, Nanterre, cette fac qui m’a tant démoralisée, était ma destination. Le RER m’emmenait chaque jour dans un univers qui me faisait blêmir. Ca sonnait presque comme un signe de punition que de me retrouver à Nation sur ce quai immense aux sièges rouges, à bondir de surprise à l’occasion, lorsqu’une souris passait à toute vitesse près de moi. J’en garde peut-être malgré tout une certaine tendresse, comme lorsque l’on repense à une période passée avec bienveillance même si elle apportait peu de joies.
Mais pour moi prendre le RER, c’est surtout faire le choix de dépérir sur un quai en regardant des écrans qui n’annoncent que des retards, c’est pénétrer dans une ambiance moite, entrer dans la pénombre pour traverser Paris avant de ressortir sur des terres qui font bien moins rêver que les plaines de province qui s’offrent à nous lorsque l’on prend une vraie ligne de train !
Toujours est-il qu’hier, en arrivant à la station du RER C « François Mitterrand Bibliothèque », je me suis retrouvée devant des annonces qui me promettaient de m’emmener partout sauf là où je voulais aller. Chouette ! Des travaux ! Quelle bonne idée ! Les trois premières stations hors Paris n’étaient pas desservies. Ca tombe bien, je comptais descendre à la troisième. Bon, tant pis, je monte dans le deuxième, légèrement paumée. Je me demande toujours dans ces cas là comment les étrangers peuvent se trouver des repères dans ce système. A chercher à comprendre le nom des trains « mona », « cima », « gnagna », ils risquent fort de manquer leur but !
Au bout de quelques temps, je me retrouve donc dans la quatrième station, Choisy-le-Roi, à me demander comment j’allais arriver à une adresse où je ne m’étais jamais rendue à partir de ce point que je ne connaissais pas plus. J’ai finalement cru reconnaître des bus de substitution donc « en route pour Vitry ! ». Le chauffeur n’annonce rien d’autre que « on ne s’arrêtera pas ». « Hein ? » « Quoi ? » « Comment ? » « C’est-à-dire ? ». Larguée devant un arrêt de bus qui ne porte pas de nom, je suppute que ma destination n’est plus très loin. Mais est-ce normal que les rues sont désertes ? A priori oui. Soit. Je marche. Et oooooh le miracle se produit ! Je suis arrivée ! Ce qui représente peut-être 6 km à parcourir à vol d’oiseau pour 1h35 de trajet !
Heureusement, la soirée était sympa, les invités détendus (ils devaient avoir une voiture ou habiter le quartier ! lol) et on m’a redéposée en voiture au terme d’un trajet de… 20 minutes. Merci mon Dieu !
La prochaine fois, j’irai en trottinette !
Ravie de voir que malgrès tous ces embêtements tu as passé une bonne soirée.
Merci pour les cadeaux.
Aurélia
Oui évidemment 😉
Ca m’a fait plaisir !
Bisous !
Hé bien, que de périples ! L’avantage de Madrid, c’est que tout peut se faire à pied ! Enfin, seulement quand on a un plan qui va au delà de la limite du centre, pas comme le mien ! ^^
Tiens tiens, toi aussi tu as la poisse des transports ?! Souvenirs de Londres pour ma part ! Ca doit être une question de signe astrologique lol Imagine s’il avait plu en plus !!!