Je ne sais pas très bien, en dehors des raisons chimiques, ce qui fait que l’on se met à aimer follement l’un ou l’autre. Je ne sais pas très bien non plus ce qu’est exactement l’amour, bien que je distingue peut-être quatre hommes au-dessus du lot dans ma vie. J’en ai sans doute aimé d’autres, que je ne saurais pas forcément énumérer (d’ailleurs en y réfléchissant un peu, je pourrais presque augmenter le nombre de la première liste , donc c’est dire ! ;-)) et dans un sens moins noble, répondant juste au désir, sans qu’il soit forcément assouvi, ou à d’autres petits critères vite oubliés.
Il en est un que j’ai rencontré il y a dix ans de cela. Je vous vois venir mais vous rappelle qu’on peut aimer plus fort quelqu’un avec qui l’on n’est pas que celui que l’on a dans notre lit. Je ne suis pas sûre d’exagérer en disant que je l’avais vraiment dans la peau. Et qu’il n’imaginera jamais à quel point. Mais finalement, on a sûrement besoin d’un idéal, de quelqu’un à qui l’on n’accède pas, qui reste un mythe, qui en devient moins totalement humain et de ce monde. Son absence m’étouffait après les quelques jours passés auprès de lui. Les mois m’ont regardée dépérir, je ne me battais pas. Il était profondément vivant, réellement intelligent, incarnait complètement mon idéal. Son « extraversion contrôlée » me fascinait. Sans doute était-il moins parfait, sans doute était-il bien mieux que ce que je décris de lui.
Il me semble que je me souviens de tout. De tout sauf des traits précis de son visage. Ses répliques ont complètement taggé mon cerveau. J’ai des mots de lui gravé dans ma chair. C’en est grave. Je suis allée dans son quartier quand j’ai commencé à habiter Paris « pour voir » et j’ai tapé son nom bêtement sur Google, peut-être 3 ou 4 fois par an, j’ai su qu’il était diplômé et puis finalement je vois un visage sur Facebook. Est-ce bien lui ? Ai-je encore une idée du visage que la collégienne a connu ? Je vois un sourire en coin, le nez fin, des yeux bleus à peine visibles. Si ce n’est pas toi, c’est donc ton frère (spéciale dédicace à Jean de La Fontaine ! lol).
T’oublierai-je seulement un jour ?
Avec des « si », on referait le monde. Et si j’avais été moins enfant ? et si je t’avais connu plus tard?
Ne touchez pas à mon rêve.
(Et Laurence, ne donne ni son nom ni l’endroit où je l’ai connu en commentaire !! merciii. Il faut que j’arrête d’écrire ici à minuit.)
Alalala ! Que la nuit ramène de drôles de souvenirs ! Et effectivement, il vaut parfois mieux garder en soi un idéal inaccessible que de se croire avec cette personne et finalement être déçu, voir blessé, au plus haut point. Un jour, un personne m’a dit : « A force de chercher au loin, on en oubli ceux qui sont autour de soi ». Alors, je regarde autour de moi, et là je vois… un post-it où il est écrit en majuscule « FAIRE FORMULAIRE URGENT ». Donc fini de rêver, et au boulot lol !!! .
Moi je sais qui se cache sous ce descriptif c’est ………………………..mouton vieux!!!!!
Mdrrrr, t’es vraiment trop forte Elodie !!
Les rêves sont parfois prémonitoires. Je serai Greg, j’enlèverai ses post-it du bureau.
Tu écris très bien. Tu as pensé à écrire un livre ? C’est vrai que tu n’es pas très narcissique, mais après tout pourquoi pas ? Pour quelqu’un qui ne voulait pas étaler sa vie, le blog est déja pas mal rempli lol.
Biz.
« Ai-je encore une idée du visage que la collégienne a connu ? Je vois un sourire en coin, le nez fin, des yeux bleus à peine visibles. » …. qui-est ce ?
Le collège :
Une période où l’on partageait beaucoup de choses : nos journées d’abord, nos weekend, nos passions. Mais aussi (et surtout) nos envies. Premiers émois, premiers regards sur « l’autre sexe », premiers « il est trop beau », des surnoms, des stratagèmes pour s’approcher, leur parler.
Ils étaient tout pour nous, nous n’étions peut etre rien pour eux… ou qui sait ? Je me prends à rêver qu’ils se torturaient l’esprit autant que nous pour un regard, un merci…
Quelques mots flottent encore dans ma tête, quelques surnoms aussi : mon île,quicksilver, belle plante, V.P., P.E…..
Dis moi en plus sur celui qui te hante encore, peut etre autant qu’il m’a hanté!
Quelqu’un que tu n’as jamais vu puisque rencontré dans des contrées lointaines mais dont je parlais pas mal en seconde… Je préfère ne pas du tout le citer ici mais je te dirai ça 😉
Les surnoms au collège, c’était en effet tout un roman !! 😉 Ah oui, quicksilver !! Je ne sais même plus qui c’était ! Mais mon île… hummm lol