Priceminister organise les matchs de la rentrée littéraire 2015. Le principe est simple : de nombreux lecteurs peuvent, en échange d’une publication sur le web, lire le livre – offert – de leur choix, à sélectionner parmi 15 ouvrages. Je dois vous avouer que je n’ai pas eu la révélation en lisant les résumés mais j’aime le concept de la découverte d’un livre que l’on n’aurait pas forcément lu sans cela. Bref, pour son titre et son histoire familiale, j’ai fait figurer « La Logique de l’amanite », le premier roman de Catherine Dousteyssier-Khoze parmi ma pré-sélection de trois œuvres. Et, vous l’aurez compris, c’est celui que j’ai reçu.
Sur l’auteur, on nous dit « Catherine Dousteyssier-Khoze, née à Clermont-Ferrand en 1973, est franco-britannique. Elle enseigne le français à l’Université de Durham dans le nord de l’Angleterre. Elle est l’auteur de plusieurs essais, éditions critiques et articles sur la littérature française du XIXe siècle. »
Nikonor, érudit snob et acariâtre, vit retranché dans son château, en Corrèze. Il se passionne pour la mycologie (surtout cèpes et amanites) et la littérature.
Au fil des pages, on va découvrir les confidences étranges qu’il nous livre sur sa famille.
Pourquoi voue-t-il une telle haine à sa sœur jumelle Anastasie ? Et qu’est-il advenu de ses proches ?
Dans « La logique de l’amanite », on fait la connaissance de Nikonor, un personnage qui porte un vieux prénom russe (que l’on n’a pas du tout envie de donner à un garçon, et à plus forte raison encore après la lecture du roman). Nikonor, spécialiste des champignons, comme son père, a reçu une éducation à l’ancienne et vit dans une belle propriété familiale dans la campagne française.
Au début, il revient sur son enfance. On le croirait presque sympa, ne sachant pas si sa sœur est fréquentable ou non (une chose est sûre : il en a toujours après elle !). J’ai lu le livre dans le métro et n’accrochais pas plus que cela au départ. Heureusement, les pages se lisent bien et vite et l’auteur a une écriture soignée et un certain style.
On ne sait pas si l’on suit bien tous les événements, qui s’enchaînent et sont décrits du point d’un narrateur quelque peu en dehors de la norme. Et, à un moment, le récit bascule et l’on commence à vraiment mieux cerner l’individu. La lecture devient aussi plus intéressante. Nikonor a la manière pour raconter des choses graves sur ton léger. Les secrets de famille et les deuils tissent le récit.
Vous pouvez écouter l’auteur en parler.
Je ne sais pas si vous la connaissez mais j’ai eu souvent une chanson en tête à la lecture de « La logique de l’amanite » : « Monsieur », de Thomas Fersen. J’aime beaucoup l’air et les paroles et y ai vu un peu de Nikonor…
J’étais assez contente de venir à bout de « mon livre sur les champignons » (le grand surnom que je lui ai donné). Le roman n’est pas mauvais mais je n’ai pas complètement adhéré, seulement par goûts personnels. Il m’aura en tout cas fait penser à mes propres expériences de cueillette de champignons !
Et vous, avez-vous lu des livres sortis à la rentrée littéraire ?
« La Logique de l’amanite », le premier roman de Catherine Dousteyssier-Khoze
Paru le 26 août 2015
224 pages, 17 €
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