Séduits l’an dernier par « Magic in the moonlight« , nous avons eu envie d’aller voir « L’homme irrationnel », le dernier Woody Allen. La bande annonce était prometteuse, j’aime beaucoup Joaquin Phoenix et Emma Stone et nous apprécions l’ambiance campus dans les films et séries. Bien que motivés pour aller voir le film, il nous aura fallu plus d’un mois après sa sortie française, le 14 octobre 2015, pour nous rendre dans une petite salle d’un UGC sur les Champs-Elysées. Et nous avons vraiment bien aimé !
Professeur de philosophie, Abe Lucas est un homme dévasté sur le plan affectif, qui a perdu toute joie de vivre. Il a le sentiment que quoi qu’il ait entrepris – militantisme politique ou enseignement – n’a servi à rien.Peu de temps après son arrivée dans l’université d’une petite ville, Abe entame deux liaisons. D’abord, avec Rita Richards, collègue en manque de compagnie qui compte sur lui pour lui faire oublier son mariage désastreux. Ensuite, avec Jill Pollard, sa meilleure étudiante, qui devient aussi sa meilleure amie. Si Jill est amoureuse de son petit copain Roy, elle trouve irrésistibles le tempérament torturé et fantasque d’Abe, comme son passé exotique. Et tandis que les troubles psychologiques de ce dernier s’intensifient, Jill est de plus en plus fascinée par lui. Mais quand elle commence à lui témoigner ses sentiments, il la rejette. C’est alors que le hasard le plus total bouscule le destin de nos personnages dès lors qu’Abe et Jill surprennent la conversation d’un étranger et s’y intéressent tout particulièrement. Après avoir pris une décision cruciale, Abe est de nouveau à même de jouir pleinement de la vie. Mais ce choix déclenche une série d’événements qui le marqueront, lui, Jill et Rita à tout jamais.
Le film mêle une histoire qui pourrait paraître banale à l‘apparition d’un personnage complexe et torturé. On découvre une gentille étudiante attirée par son prof et fortement tentée par quelques infidélités, une épouse volage elle aussi tentée par le nouveau brun ténébreux du campus, des étudiants qui font des fêtes, etc. Et, au milieu de tout cela se tient le prof, dépressif, sombre et quelque peu fascinant. Lorsque quelqu’un va mal, on peut essayer de lui redonner goût à la vie. Et LA solution trouvée par Abe est pour le moins étonnante. J’ai dû ouvrir la bouche en grand de surprise devant l’écran !
On est alors vraiment pris dans l’histoire : est-ce qu’Abe va parvenir à ses fins ? Comment est-ce que cela va se terminer pour les personnages ? Comment amour et immoralité peuvent-ils cohabiter ? Avec laquelle des deux femmes pourrait bien finir Abe ? etc.
En étant un peu réducteurs, on pourrait se dire que les femmes sont décrites comme infidèles mais, à la réflexion, l’homme étant de loin le plus névrosé de tous les personnages, on n’en dira rien… Ils sont d’ailleurs tous attachants.
L’histoire est servie par un très beau casting. Joaquin Phoenix, derrière son regard bleu, nous persuade qu’il est aussi sombre et fou que son personnage. Emma Stone est désarmante et incarne magnifiquement la candeur et la malice. Parker Posey m’a moins marquée mais cela reste personnel !
Je ne peux pas trop en dire pour ne pas casser l’effet de surprise mais le film, qui dure 1h35, est à la croisée entre le drame, le thriller, la romance et la comédie. « L’homme irrationnel » est très bien ficelé, n’est pas joyeux mais pas déprimant ou excessivement inquiétant non plus ! Woody Allen est décidément fort pour raconter des histoires.
« L’homme irrationnel » n’est pas le film de l’année mais il nous a vraiment bien plu et il aurait été dommage de ne pas le voir. Si votre cinéma ne le diffuse plus, il sort le 17 février en DVD !
Et vous, avez-vous vu le film ?
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