Après avoir attendu la sortie de « Vice-versa », je n’ai pas résisté à aller voir le dernier Disney-Pixar trois jours après sa sortie. Ce film d’animation familial promettait d’être coloré et jouit déjà d’une excellente critique. S’il a tenu ses promesses en de nombreux points, nous devons tout de même avouer avoir trouvé un petit manque d’action pendant cette heure 34 de cinéma. Je vous en parle ?

Vice-versa : le nouveau Pixar joue sur nos émotions

Au Quartier général, le centre de contrôle situé dans la tête de la petite Riley, 11 ans, cinq émotions sont au travail. À leur tête, Joie, débordante d’optimisme et de bonne humeur, veille à ce que Riley soit heureuse. Peur se charge de la sécurité, Colère s’assure que la justice règne, et Dégoût empêche Riley de se faire empoisonner la vie – au sens propre comme au figuré. Quant à Tristesse, elle n’est pas très sûre de son rôle. Les autres non plus, d’ailleurs… Lorsque la famille de Riley emménage dans une grande ville, avec tout ce que cela peut avoir d’effrayant, les émotions ont fort à faire pour guider la jeune fille durant cette difficile transition. Mais quand Joie et Tristesse se perdent accidentellement dans les recoins les plus éloignés de l’esprit de Riley, emportant avec elles certains souvenirs essentiels, Peur, Colère et Dégoût sont bien obligés de prendre le relais. Joie et Tristesse vont devoir s’aventurer dans des endroits très inhabituels comme la Mémoire à long terme, le Pays de l’Imagination, la Pensée abstraite, ou la Production des rêves, pour tenter de retrouver le chemin du Quartier général afin que Riley puisse passer ce cap et avancer dans la vie…

Visuellement, « Vice-versa » est très beau. Les personnages sont colorés, qu’il s’agisse des humains ou des émotions. Joie a un petit côté fée Clochette, Colère et Tristesse sont physiquement très proches de leur émotion. J’ai aussi beaucoup aimé la classe de Dégoût. La ville de San Francisco comme l’esprit de Riley sont magnifiés. Des trésors d’imagination ont été déployés pour que tout soit poétique. Le début du film, qui raconte les premières années de Riley, m’a fait penser à celui de « Up ». Les deux sont très touchants. Pixar excelle dès lors qu’il s’agit d’émouvoir, de parler de la vie, de ce qu’elle a d’insaisissable, de magnifier la vie de famille ou l’amour que se portent les gens.

L’idée de départ du film est très intéressante. C’est plutôt chouette de voir Joie prendre place dans l’esprit de la fillette puis de voir les autres émotions lui succéder. Il est vrai que, dans la vie, chacun est plus guidé par certaines émotions que par d’autres. Selon notre personnalité, en tant que spectateur, on se projette davantage sur telle ou telle émotion. Joie me donnait plutôt le sourire et Tristesse m’émouvait. Monsieur a, quant à lui, complètement été séduit par Colère. Il est certain que nous ne disposons pas que de cinq émotions mais représenter trente personnages dans l’esprit de chacun aurait créé un certain encombrement.

Vice-versa : le nouveau Pixar joue sur nos émotions
Vice-versa : le nouveau Pixar joue sur nos émotions
Vice-versa : le nouveau Pixar joue sur nos émotions

Nous avons trouvé que « Vice-versa » était un très beau Pixar graphiquement très abouti au service d’une jolie histoire mais plutôt à destination des enfants que des adultes. Pour le voir, rien ne vaut sans doute avoir un âge proche de celui de l’héroïne (ça n’est que notre avis, hein). C’est surtout que le film nous semble manquer un peu de rythme pour les grands. Nous sommes habitués à voir des films ou des séries où l’action est très soutenue et les retournements de situation continuels. « Vice-versa » n’est pas aussi délirant que « Monstres & Cie » par exemple. Donc, forcément, un fil calme et une épopée mesurée peuvent nous faire espérer un petit truc en plus, que nous semblons être les seuls à ne pas avoir trouvé.

« Vice-versa » porte en très grande partie sur la vie intérieure du personnage. Il ne se passe donc pas grand chose dans la vie de la fillette. Nous nous attendions à ce qu’il y aie plus de scènes à l’école ou en lien avec ses amis. Le propos tourne beaucoup autour de la petite enfance et des parents. Riley est très liée à son papa et à sa maman et a passé d’heureuses premières années à leurs côtés. Les scènes familiales sont très idéalisées.

Le film est globalement plutôt triste : j’ai d’ailleurs pas mal pleuré ! En tout cas, je me souviens avoir vraiment plus pleuré que ri. Une étude semble – en substance – avoir prouvé que personne d’autre que les fillettes préados n’avait autant de mélancolie ou d’émotions. C’est de cela que les studios se sont beaucoup servis.

L’idée de « Vice-versa » est sans doute de faire accepter aux enfants ou adolescents qu’il existe des nuances dans les émotions, que l’on ne peut pas avoir que de la joie pure et que de nombreux éléments construisent un caractère ou une vie. Les explications sur le fonctionnement de l’esprit sont faites de sorte à ce que les petits comprennent le contexte.

Vice-versa : le nouveau Pixar joue sur nos émotions
Vice-versa : le nouveau Pixar joue sur nos émotions

Pour l’anecdote, cela nous a fait sourire car la famille déménage pour San Francisco et y trouve une maison typique qui nous a semblé vraiment sympa et qui déprimait Riley. Ce doit être notre côté citadins qui habitent dans de tous petits appartements qui ressort.

En France, les voix de Joie, Peur, Dégoût, Colère et Tristesse sont celles de Charlotte Le Bon, Pierre Niney, Mélanie Laurent, Gilles Lellouche et Marilou Berry.

Dans notre cinéma Gaumont, nous n’avons pas eu la chance de voir « Lava », un court métrage des studios Pixar sensé être projeté avant « Vice-versa ». Il s’agirait d’une histoire d’amour sur fond de musique hawaïenne au milieu de paysages tropicaux et de volcans sous-marins. Sachez en tout cas que vous aurez peut-être l’opportunité de la voir si vous vous rendez au cinéma.

En bref, nous sommes plutôt contents d’avoir vu « Vice-versa », un film qui m’a assurément touchée. Mais, au milieu de critiques unanimement excellentes, nous avons eu du mal à oublier qu’il a manqué le petit supplément de quelque chose pour que nous soyons conquis

Et vous, l’avez-vous déjà vu ?

Mes précédents billets sur des films Pixar :

Appelez-moi Lili. J'ai 41 ans, vis avec Monsieur, Poussin, notre fils de 2 ans, et, au rythme d'une garde alternée, avec son ado Junior, 17 ans. J'attends mon 2e enfant pour fin octobre 2024. Originaire de Troyes et après avoir commencé mes études à Nancy, je suis arrivée en Ile-de-France en 2003 et vis désormais à Montrouge. J'aime voyager, bruncher, lire ou voir une comédie romantique... aller au théâtre ou pratiquer la zumba et le body balance font également partie de mes centres d'intérêt mais ne se combinent en ce moment pas à mon emploi du temps de maman d'un tout petit.

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