« Fabien Olicard vous mentalise » au Point Virgule, à Paris

Nous nous régalons en ce moment des spectacles que nous découvrons sur de petites scènes parisiennes. C’est tout de même au Point virgule, célèbre salle mettant l’humour en avant, que nous avons assisté au show « Fabien Olicard vous mentalise ». Bluffant !

Lorsque j’ai reçu l’invitation, je me suis quelques instants demandé ce qu’était exactement le mentalisme (non, je ne regarde pas la série). Était-ce un peu comme l’hypnose ? Ou la magie peut-être ? Notre ami Wikipédia me répondait : « Le mentalisme est un art du spectacle qui consiste à créer l’illusion de facultés paranormales ou d’une spécialisation dans la maîtrise des capacités mentales humaines, dans l’objectif de divertir un public. » L’affiche avait de toute façon déjà fait son travail de conviction : l’artiste semblait sympathique et son spectacle de qualité.

Pendant une bonne heure, Fabien Olicard tente de nous expliquer quelques-unes de ses techniques mais le mystère et le talent restent entiers. Quand bien même nous le voudrions, parviendrions-nous vraiment à apprendre les pages blanches en intégralité ? En ce qui me concerne, je crois que le découragement et l’oisiveté auraient pointé le bout de leur nez avant même que j’aie terminé la première page.

Le mentaliste n’a pas seulement une mémoire qui semble sans limite, il fait aussi appel à la graphologie, au langage corporel (il paraît donc, de ses mots, que mon amoureux a beaucoup de sang froid !), aux variations de la voix, etc. Alors que c’est lui qui tire les ficelles de son cerveau plus vite que son ombre, ce sont nos cerveaux à nous, spectateurs « normaux », qui surchauffent un peu, se demandant, malgré ses explications, comment Fabien Olicard peut bien parvenir à nous surprendre sans arrêt. On est suspendus à ses réponses lorsqu’il doit deviner quelque chose : une carte choisie par des spectateurs (dont Monsieur, donc), un prénom ou encore le nom d’un film auquel pense quelqu’un. Comment ne pas s’étonner qu’il arrive à deviner de toutes pièces un mot ou un prénom sans indice détectable ? On reste vraiment sans voix !

Au-delà de la performance, le spectacle est divertissant et est bon enfant. Le jeune homme fait constamment participer le public, toujours gentiment, et cela le crédibilise : on a toutes les chances d’avoir un proche associé à un numéro ou d’être soi-même mentalisé, ce qui prouve bien que le « truc » nous échappe et qu’il n’est pas question de complices. Il parle d’ailleurs lui-même « d’un savoir-faire réalisé sans complice et en toute bienveillance ».