(Im)parfait, d’Emma Green : la chanteuse et l’ours du dernier étage

Après Recherche coloc et Une toute dernière fois, je viens de dévorer mon 3e roman signé Emma Green : (Im)parfait. Sa couverture en noir et blanc, à la fois explicite et élégante, m’a donné envie de découvrir l’univers créé par ces deux écrivaines. Je n’ai fait qu’une bouchée de l’histoire de Juliette et de Laszlo, née sous le toit de grand-mère Suzanne. Ce roman est un vrai baume à passer nos sur cœurs !

(Im)parfait : l’histoire

« Juliette chante l’amour tous les soirs dans son piano-bar. Sans trop y croire. Quand la jeune artiste parisienne se retrouve à la rue, elle accepte une drôle de mission : jouer les dames de compagnie pour une grand-mère guindée et mal en point, en lui chantant tous ses airs préférés. Mais une nuit, un inconnu vient s’installer juste sous les toits, au dernier étage de cet hôtel particulier perché sur les hauteurs de Montmartre : un mystérieux brun aux cheveux longs, à la barbe mal taillée, au regard noir et au verbe rare.

Entre Juliette, la chanteuse libre et romantique, Suzanne, la vieille dame snob et attachante, et Laszlo, le ténébreux aussi sexy que dangereux, cette colocation forcée s’annonce… compliquée. Et parfaitement imparfaite ».

Mes impressions sur (Im)parfait

Après avoir lu récemment de gros pavés, j’ai été contente de trouver un roman plus court avec (Im)parfait, me donnant ainsi l’impression d’avancer dans mes lectures.

Le roman se passe à Paris, essentiellement rue Lepic, dans un hôtel particulier de belle taille. J’ai vraiment imaginé les lieux, qui auraient d’ailleurs pu se trouver ailleurs qu’à Paris. Les héros du livre vivent un Paris sans métro aux airs de village.

L’histoire est racontée du point de vue de Juliette, fille unique d’une mère occupée par ailleurs, qui distille les coups de fil comme les embrouilles au fil du temps, et d’un père qu’elle n’a jamais connu. Juliette est chanteuse, une vraie passion. Elle chante du soir au matin, et notamment des chansons françaises pour plaire à son public à domicile.

Suzanne est une grand-mère adorable qui ne manque pas de piquant. Très lucide, elle voit la vie et les gens tels qu’ils sont. On l’imagine buvant son thé, réclamant son Hubert et autant prendre que donner à ses proches les plus sincères.

Laszlo débarque presque par surprise dans le roman (enfin… si l’on ne lit pas la 4e de couverture et que l’on tente d’oublier qu’il s’agit d’une romance). Ombrageux, torturé, se défendant à coups de regards et de petites phrases, on ne peut que l’adorer et encourager l’héroïne à tenter de le mettre à jour (ou à nu ? ah ah). Son personnage est vraiment réussi et intrigant, d’autant que l’on se demande au départ ce qui le rend si fuyant.

J’ai vraiment adoré voir les héros se chercher, tenter de s’apprivoiser, lutter contre une attirance qu’ils sentent partagée. J’ai aimé l’intensité autour d’eux et la façon dont elle est narrée.

Le style du duo d’écrivaines est vraiment agréable à lire, avec une vraie fraîcheur. J’ai retrouvé, au travers des animaux de compagnie et du côté « joyeuse troupe » la signature Emma Green découverte dans Recherche coloc. Sauf qu’il s’agit ici d’un chat et d’un chien… des animaux « traditionnels » !

L’invitée d’honneur d’(Im)parfait est la musique. Les paroles des chansons viennent en écho aux états d’esprit des héros. Une chanson succédant à une autre, on ne garde heureusement pas en tête celles que l’on aimerait moins. Il y a même eu une touche de Snow Patrol pour moi…

Je ne peux en tout cas que vous conseiller de vous laisser bercer par la lecture d’(Im)parfait, un roman très réussi !

(Im)parfait, Emma Green
Sorti le 14 mars 2018
Editions Addictives
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Le livre est épuisé au format papier à ce jour
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